Ce crâne retrouvé pourrait nous dévoiler les mystérieuses origines de l'Homme de Néandertal
Il se pourrait bien que ce crâne vieux de 400 000 ans, retrouvé au Portugal, soit la clé pour les paléontologues de percer le mystère autour des origines de l'Homme de Néandertal.
Le crâne de la lignée humaine le plus ancien
C'est le crâne le plus ancien jamais retrouvé dans la péninsule ibérique : ce crâne d'hominidé fossilisé pourrait donc apporter des informations précieuses sur l'évolution des Néandertaliens, les cousins de l'Homme, disparus il y a quelques 30 000 années. La découverte publiée ce lundi 13 mars, précise également qu'elle "marque une contribution importante sur l'origine des Néandertaliens".
Il faut dire que l'évolution de nos ancêtres en Europe à l'époque du Pléistocène moyen pose beaucoup de questions en raison du peu de fossiles retrouvés et d'un manque de précision dans leur datation, qui peut aller de 200 000 à 400 000 ans. Ici, grâce aux sédiments et aux stalagmites que renfermait ce crâne, ce dernier a pu offrir un âge beaucoup plus précis que d'habitude.
Un cousin de Néandertal ?
Les auteurs de cette découverte expliquent que ce crâne retrouvé en 2014 sur le site d'Aroeira, partage des similitudes à l'échelle anatomique avec d'autres fossiles trouvés dans le nord de l'Espagne, le sud de la France et en Italie. Cela fait donc penser qu'il pourrait s'agir d'un ancêtre de l'homme de Néandertal. Le trait morphologique le plus marquant reste le bourrelet sus-orbital, cet épaississement osseux situé au niveau des sourcils.
En plus du crâne, les paléontologues ont aussi trouvé tout près de lui différents outils de pierre tels que des bifaces ou des petites haches. De plus, 209 restes de cervidés ont été découverts dans le même secteur.
Le crâne a ensuite été acheminé vers le laboratoire du Centre de recherche sur l'évolution et les comportements humains à l'Institut de paléontologie de Madrid où il a été extrait du bloc de pierre dans lequel il était piégé. L'opération a duré deux ans afin d'éviter de le détériorer. En octobre prochain, le fossile sera exposé au Musée National d'Archéologie de Lisbonne au Portugal.