Critique ciné : Hunger Games, les prémices d'une révolte

Nous avons eu la chance de découvrir le troisième opus de Hunger Games, à savoir la première partie de La Révolte. Un nouveau film adapté de la trilogie de l’auteur américain Suzanne Collins qui annonce la révolte des Districts.

Une révolte est en marche

Rappelez-vous, à la fin du deuxième volet Hunger Games : L'Embrasement, les jeux se sont finis grâce à l'héroïne du film qui a réussi un coup de maître lors de la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation. Depuis, la révolte gronde dans Panem, et Katniss Everdeen devra rassembler les troupes.

Après avoir détruit les jeux à jamais, Katniss se retrouve dans les quartiers du District 13, normalement détruit. On retrouve ici une héroïne complètement affaiblie, déboutée, et anesthésiée. Elle manque ici clairement de volonté et son seul but est de sauver les réfugiés qui ont été capturés par le Capitole, notamment son cher ami Peeta Mellark.

Propulsée par la chef du District 13, la Présidente Coin, Katniss va devoir motiver les troupes de tous les districts pour mener la révolte contre le Capitole. Mais, Katniss n'est réellement pas motivée et n'a aucune envie de devenir le Geai Moqueur que tout le monde attend. C'est alors que les voyages dans les différents Districts vont démarrer pour réaliser des clips vidéo afin de lancer la rébellion.

En marche ou plutôt en attente

Dans ce troisième volet, le réalisateur Francis Lawrence s'intéresse tout particulièrement à Katniss qui n'a aucun moral et aucune volonté à se rebeller contre le Capitole. Elle semble absente. On est alors dans une longue attente qui est bouleversée par seulement quelques petites péripéties, mais rien de bien excitant. A l'instar de Harry Potter ou de Twilight, ce sont les lecteurs de Hunger Games qui ont du être surpris par l'annonce d'un dernier volet en deux parties.

Et, si le titre reste très évocateur, on reste en haleine durant les deux heures car, au final, il ne se passe pas grand chose. En revanche, cela promet un dernier volet vraiment explosif où la rébellion des différents districts arrivera aux portes du Capitole. Pour ma part, je m'attendais à mieux en sortant de la salle. En voyant le titre du film, je m'attendais sérieusement à beaucoup plus d'action et non pas aux nombreuses hésitations de Katniss et à ses états d'âmes. Ce troisième volet a été réalisé tout en retenu avec seulement quelques effets spéciaux, pendant que la révolte se prépare activement et en silence, ou presque.

Des acteurs remontés à bloc

Malgré le fait que Katniss a encore du mal à se sortir des jeux, Jennifer Lawrence joue formidablement bien son rôle. Si on trouvait une Everdeen boostée à bloc dans les deux premiers épisodes, ici elle est beaucoup plus posée et en pleine réflexion. Le plus intéressant est lorsqu'elle joue les clips, elle semble dépassée par les évènements et n'arrive pas à jouer son rôle de Geai Moqueur.

D'un autre côté, nous avons de nombreux personnages qui ont envie de donner tout ce qu'ils ont pour cette révolte. On regrette tout de même le sevrage d'alcool de Haymitch Abernathy, interprété par Woody Harrelson, ce qui le rend tout de suite moins expressif et excentrique. Pour le reste, on constate que certains personnages, notamment Plutarch Heavensbee joué par Philip Seymour Hoffman ou encore Gale Hawthorne interprété par Liam Hemsworth, jouent un rôle plus important dans l'histoire et que Katniss va certainement avoir besoin d'eux pour avancer. Surtout qu'elle doit faire face à un Président Snow (Donald Sutherland) qui ne se laisse pas faire et qui est très malin, malgré ce qu'il laisse paraître.