Chaque semaine, le quotidien 20 Minutes a souhaité partager le témoignage de personnes ayant été victime de harcèlement sur Internet. Dans le dernier témoignage, celui de Valentine, vous allez voir qu'avec un simple tweet, elle a vécu un déferlement d'insultes allant même jusqu'à recevoir des menaces de morts et de viol à son domicile.
Valentine est une journaliste de 25 ans spécialisée dans le dark-web. Dans la nuit du 4 au 5 août dernier, elle décide de poster un message féministe sur son compte Twitter :
Le lendemain matin elle découvre des centaines de messages sous son tweet dans lesquels les internautes ne se cachent pas pour l'insulter allant même jusqu'à lui dire qu'elle "méritait de se faire violer".
Très vite les menaces deviennent réelles
Mais le plus effrayant, c'est que Valentine découvre dans ses messages privés, trois internautes qui la menacent de venir chez elle car ils connaissent son adresse personnelle.
Et tout va très vite devenir réel. Après un week-end où elle n'était pas chez elle, Valentine va découvrir dans sa boîte aux lettres, trois papiers qui la menacent de mort et de viol. C'est avec l'aide de ses connaissances dans le dark-web qu'elle va parvenir à retrouver l'adresse postale des trois internautes qui lui avaient affirmé connaître son adresse via leur adresse IP. Avec ses amis, Valentine s'est rendue chez eux pour les calmer et leur signifier que la prochaine étape était le dépôt de plainte. Le but était de faire comme eux : les menacer, mais en respectant le cadre légal.
Même sur Internet, quand on outrepasse la loi, il y a des conséquences
Pour Valentine, cette expérience de cyber-harcèlement n'est pas unique. Elle avait déjà vécu cette mauvaise expérience dans le cadre de son travail, mais jamais dans le cadre privé et uniquement parce qu'elle est une femme. Elle prend conseil auprès de son entourage qui lui conseille alors de faire une pause sur Twitter. Mais le fait de "se taire" ne plaît pas à la jeune femme de 25 ans. Pourquoi devrait-elle se taire uniquement parce que certains ne sont pas d'accord avec ses idées ? Si elle a suivi ce conseil, Valentine a très vite repris le chemin du réseau social pour annoncer sur son compte qu'elle comptait continuer à s'exprimer aussi librement qu'avant et qu'en cas de menaces, l'affaire se réglerait directement devant les tribunaux.
Aujourd'hui, le harcèlement sur Twitter s'est un peu calmé selon Valentine. En revanche, elle a tout de même sollicité l'aide d'un avocat spécialisé dans ce genre d'affaires. La jeune femme souhaite qu'à travers son témoignage les gens réalisent que même derrière un écran et un clavier, caché derrière un pseudo, sur Internet et les réseaux sociaux : "quand on outrepasse la loi, il y a des conséquences".
Par Savi, il y a 5 ans :
Twitter c'est de pire en pire ... et la modération n'en parlons pas ...
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