5 films adaptés de livres qui ne sont pas fidèles à l'œuvre d'origine
La semaine dernière, nous vous avions révélé que la saga Harry Potter pourrait bien faire son grand retour, et ce grâce à Warner Bros Studios qui serait semble-t-il enclin à produire de nouveaux films adaptés des romans emblématiques de J.K. Rowling. Et alors que la saga cinématographique figure parmi les plus populaires, il n'empêche que les films ne sont pas l'exacte adaptation des romans d'origine. En fonction des décisions prises par les réalisateurs et/ou les producteurs, les adaptations peuvent parfois prendre des directions bien différentes, voire même prendre quelques libertés par rapport au matériel d'origine. Ces différences sont alors bien souvent sujettes à controverses, la dernière série d'Amazon Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir en étant le parfait exemple. Voici donc une sélection de films adaptés de livres et qui s'avèrent ne pas être totalement fidèles à leur œuvre d'origine.
1) Le Hobbit
Si Amazon a pris quelques libertés concernant le légendaire de J.R.R. Tolkien avec la série Les Anneaux de Pouvoir, le fait est que ce n'était pas la première fois que cela arrive. En effet, Peter Jackson avait lui aussi apporté quelques modification à l'œuvre d'origine, notamment dans la trilogie Le Hobbit. Car pour permettre au livre de 1937 d'être adapté en trois films, le réalisateur a voulu ajouter des éléments qui n'étaient pas présents dans le roman de fantasy. C'est notamment le cas avec l'apparition de Legolas ou celle de Tauriel, ou encore la relation qu'entretient cette dernière avec Kili. Certains fans avaient justement critiqué ces modifications, jugées comme étant superflues et infidèles à l'œuvre originale de l'écrivain britannique.
2) Les Évadés (1994)
Figurant probablement parmi les adaptations les plus connues de Stephen King, le film s'inspire d'une novella parue dans le recueil Différentes Saisons, alors intitulée Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank. Les Évadés est également la première adaptation de l'écrivain américain réalisée par Frank Darabont, à qui l'on doit également les adaptations de La Ligne verte (1999) et The Mist (2007). Mais si le film raconte bel et bien l'histoire d'un homme, Andy Dufresne, qui se voit injustement condamné à la prison à vie pour double homicide, et qui passera alors près de vingt ans au pénitencier de Shawshank, on constate tout de même certaines différences notables avec l'œuvre d'origine, notamment concernant la mort de certains personnages, ou encore sur la fin elle-même.
En effet, le directeur de la prison, Samuel Norton, a eu droit à une fin bien plus dramatique que dans le roman de King. À l'origine, Norton donnera sa démission à la suite d'une dépression nerveuse, là où dans le film, le personnage préfèrera se donner la mort plutôt que de finir à son tour en prison. Enfin, la conclusion du film diffère également de celle de King. Car si la fin de Darabont montre la réunion de Dufresne avec son ami Red sur la fameuse plage, l'histoire de King se termine de manière beaucoup moins explicite. Ce changement est intervenu après que les dirigeants de Warner Bros aient encouragé le réalisateur à laisser de côté la fin plus ambiguë de King, que Darabont avait initialement prévu d'utiliser.
3) Je suis une légende (2007)
Réalisé par Francis Lawrence, connu notamment pour la saga des Hunger Games, ce film d'anticipation post-apocalyptique est adapté du roman du même nom écrit par Richard Matheson et paru en 1954. Et le fait est que l'histoire d'origine a été grandement modifiée pour les besoins du film. Hormis la période, qui se déroule vers les années 2010 dans le film au lieu du milieu des années 1970 dans le livre, et la localisation, avec Los Angeles qui a laissé sa place à New-York, on retrouve tout d'abord une nette différence au niveau des antagonistes de ce film, à savoir les fameux mutants. Alors que dans le livre, la mutation a donné naissance à des créatures ressemblant étrangement à des vampires, cette caractéristique semble être beaucoup moins mise en avant dans le film.
Par ailleurs, malgré une certaine structure sociale apparente, ces mutants sont principalement caractérisés par leur violence, là où le roman de Matheson semble leur apporter une dimension bien plus profonde. En effet, ces derniers ont pour ambition de bâtir une nouvelle civilisation pour remplacer l'homme. Enfin, Sam, le célèbre berger allemand de Robert Neuville dans le film, n'existe pas en l'état dans l'œuvre d'origine. Le héros fera bien la rencontre d'un chien dans le livre, mais ce dernier n'aura pas la même importance que celui introduit dans le film. Cela impacte énormément l'idée de solitude du héros, bien plus marquée dans le roman de Matheson.
4) Dragons (2010)
Bien que le célère film de DreamWorks s'inspire du roman pour enfant Comment dresser votre dragon écrit par Cressida Cowell et publié en 2003, l'histoire diffère beaucoup de l'original. Pour commencer, alors que dans le film les dragons apparaissent au départ comme les ennemis des vikings de Berk, c'est tout le contraire dans le livre. Les dragons font partie intégrante de la vie du village, et le fait est que les adolescents doivent réussir à dresser un dragon lorsqu'ils atteignent leur majorité. S'ils ne réussisent pas, ils se voient alors bannis de l'île. L'autre différence majeure réside dans la particularité du héros, Harold, a pouvoir communiquer avec les dragons, étant le seul viking capable de parler leur langage. C'est ainsi qu'il parviendra à créer un lien unique avec Krokmou. A noter toutefois que ce dernier n'était pas le redoutable Furie Nocturne que l'on connaît, mais plutôt un dragon de très petite taille.
5) À la croisée des mondes : La Boussole d'or (2007)
À l'origine, le film devait adapter le roman Les Royaumes du Nord, qui est le premier tome de la trilogie À la croisée des mondes de l'écrivain britannique Philip Pullman. Et une chose est sûre, le film de Chris Weitz s'est beaucoup éloigné de l'œuvre d'origine, si bien que l'histoire s'en retrouve nettement impactée. Alors que le film devait lui aussi faire partie d'une trilogie, le projet sera finalement abandonné en raison de son échec, tant commercial qu'auprès des critiques. Mais en 2019, une nouvelle adaptation de l'œuvre de Pullman refera surface grâce à HBO, avec une série intitulée His Dark Materials : À la croisée des mondes.
Et pour découvrir comment Gaumont prépare sa version française de ce grand héros anglais, consultez notre précédent article sur le sujet, juste ici.
Sans rire. Tes exemples sont bons mais sans coupure de phrase c'est un calvaire à lire.
Pour ce qui est de l'ADN du cinéma de ne pas respecter les livre, ce n'est pas totalement vrai.
Il existe beaucoup de différences notables entre livres et films (Je ne t'apprends rien là dessus) mais parfois, des raccourcis scénaristiques sont envisagés. Par choix du scénariste pour mettre en perspective certaine situation (rendre plus monumental une scène par exemple) ou parfois, encore, pour être simplement plus vendeur (Adaptation d'une fin dramatique en fin heureuse).
Des exemples comme ces deux là, il en existe beaucoup et il serait compliqué de tous les citer.
Un raccourci comme tu l'as fait n'est donc pas forcément justifié.
Livre ou film ont leur avantages et inconvénients et chacun y vois une préférence.
Tu dis vraiment "comme même" ???
Comme beaucoup de films (Divergente pour en citer un autre récent), la fin est gentille, optimiste et j'en passe... alors que la fin des livres est toute autre!