​Focus sur… Frank Miller et ses chefs d'oeuvres de Daredevil à la saga Dark Knight

20 janvier 2016 à 10h35 dans Mangas/Comics

Il est lun des meilleurs scénaristes de comics du monde, mais il est aussi lun des auteurs les plus polémiques. Sa venue au Comic Con Paris, avec Brian Azzarello et Louis Leterrier, a fait sensation (et ma comblé au-delà des mots) ! À loccasion de la sortie de son Dark Knight : The Master Race, retour sur loeuvre dun auteur légendaire !

​Focus sur… Frank Miller et ses chefs d

1- 1982-1984 : Daredevil 

Daredevil est le comic qui a révélé le jeune Frank Miller. Inventé par le grand Stan Lee, le personnage de Matt Murdock connaissait un certain vide scénaristique. Le personnage de Daredevil semblait destiné à demeurer un héros de seconde zone à lintérêt minime. Pourtant, la carrière du justicier changera en 1982, et avec elle celle de Miller. Le scénariste et dessinateur prend le parti de rendre le justicier masqué plus sombre, et donc plus humain. Il le confronte ainsi à son passé, en créant Elektra, lamour de jeunesse de Daredevil, et assassine redoutable. Cest Miller également qui attribue au héros son plus grand ennemi : le Caïd. Le personnage créé en 1964 combattait jusquici des ennemis qui ne lui étaient pas propres : Killgrave, Elektro, etc. Avec le Caïd, Daredevil rencontre sa Némésis. Dailleurs, les créations de Miller étaient si évidentes quelles font désormais entièrement partie de lUnivers Marvel. Par exemple, Elektra a fait lobjet dune série quil a lui-même scénarisée. 

devil

Le travail de Miller sur Daredevil est saisissant, intelligent ! À tel point que cest sur son run que sest basée la série Netflix. Rien d’étonnant à cela ! Parmi les grands clichés sur les différences qui opposent Marvel à DC Comics, on dit que lunivers Marvel est plus lumineux, moins torturé. La lecture du run de Daredevil par Frank Miller vous prouvera le contraire. Mest avis que ces épisodes de Daredevil sont à la base même du tournant sombre connus par de nombreux héros de lunivers Marvel : parmi eux, Luke Cage, Iron Fist, Jessica Jones. Dailleurs, ce sont ces mêmes héros qui ont fait, ou qui feront, lobjet de séries produites par Netflix. Le travail de Frank Miller sur Daredevil a atteint son point culminant sur les chefs doeuvre que sont The Man Without Fear et Born Again !

Pour lacheter : 3 volumes à 36 euros chacun, chez Panini Comics.

2- 1983-1984 : Ronin 

Alors quil travaillait pour Marvel sur Daredevil, Frank Miller a également travaillé pour DC Comics sur une série intituléRonin, série quil a portée seul (scénario + dessin). Ronin est un samouraï du XIIIème siècle. Mais quand un démon tue son maître, il ne soppose pas. Devenu la honte de toute une nation, Ronin affrontera le Démon dans un XXIème siècle futuriste, pour se libérer de lopprobre colléà son nom. 

ronin

Moins connu que ses autres bandes-dessinées, Ronin est pourtant lune des plus belles bandes-dessinées de tous les temps. Les six épisodes de cette série sont un condensé de ce quest loeuvre de Miller en 1983 et de ce quelle deviendra par la suite, jusqu’à aujourdhui. Même si Ronin nappartient pas au même univers que Daredevil, le samouraï a un point commun évident avec lun des principaux personnages qui gravitent autour du Diable de Hells Kitchen : Elektra, la ninja. Tous deux rappellent cette passion de Miller pour le Japon. De même, ce personnage qui cherche à se venger met en exergue une thématique récurrente chez Miller (thématique quon lui a souvent reprochée, dailleurs) : celle de se faire justice soi-même. Ce sera le cas avec Strikes Again ou Holy Terror. Il nempêche que la lecture de Ronin est une priorité absolue pour ceux qui ne connaissent pas cette magnifique bande-dessinée. 

Pour lacheter : 19,42 euros.

3- 1986 : The Dark Knight Returns ; 2001 : The Dark Knight Strikes Again ; 2015 : The Dark Knight The Master Race

En 1984, Frank Miller donne un uppercut magistral qui mettra K.O. le monde des comics. Son uppercut a un nom : The Dark Knight Returns. Son chef doeuvre. En imaginant un Batman vieillissant, aigri, violent, obligé de revenir pour sauver une Gotham plus ravagée que jamais par la violence, Frank Miller réécrit les codes du comic de super-héros. On y découvre un Batman à la fois sauvage, chevaleresque et égoïste, qui devra sauver Gotham des gangs, du Joker, et combattre le Gouvernement et Superman. Un chef doeuvre indispensable. 

miller

Le Dark Knight Returns de Miller aura deux suites. La première, The Dark Knight Strikes Again (sorti en 2001), quil a aussi dessinée, nous plonge dans la confrontation entre Batman, un gouvernement policier et Superman. Si cette suite nest pas exempte de faiblesses (des dessins trop flashy, une aventure de Batman qui ressemble plus à une de La Ligue des Justiciers, un Chevalier Noir limité dans son rôle de chef de guerrilla anarchiste), Strikes Again est nécessaire pour tous ceux qui sintéressent à la relation aussi compliquée que passionnante entre Le Chevalier de Gotham et le Fils de Krypton. En 2015, The Dark Knight revient avec un Frank Miller au top (si on ne prend pas en compte sa mauvaise santé), revigoré par sa collaboration avec le grand Brian Azzarello (JokerLex LuthorWonder Woman100 Bullets). Cette aventure, nomméThe Master Race (par provocation) se veut être la quintessence de la confrontation entre Batou et Sup. Si Miller na plus le monopole décisionnel sur sa saga (déléguant même le dessin à dautres), il nempêche que The Master Race, cest du Tonton Frank tout craché 

Pour lacheter : The Dark Knight Returns : 22,50 euros, chez Urban ComicsThe Dark Knight Strikes Again : 22,50 euros, chez Urban Comics (réédité à partir du 4 mars 2016) ; The Dark Knight The Master Race vol.1 : 14 euros, chez Urban Comics (à partir du 4 mars 2016) ; The Dark Knight : The Master Race vol.2 : 14 euros, chez Urban Comics (à partir du 24 juin 2016). Vous pouvez aussi lire les chapitres de The Master Race en VO pour à peu près 6 euros le chapitre (il y en a quatre). 

4- 1987 : Batman : Année Un

Après le succès fulgurant de The Dark Knight Returns, Frank Miller revient avec une autre aventure Batman. La bonne nouvelle ? Année Un est lun des quatre plus grands comics de tous les temps, avec Dark Knight ReturnsWatchmen et Killing Joke. Si Miller avait imaginé dans son Dark Knight un Batman vieillissant, il prend le parti d’écrire les débuts du Chevalier Noir dans son Année UnBruce Wayne est de retour à Gotham après un long entrainement. Bien décidé à purger Gotham de la vermine qui la ronge, il décide de devenir l'Homme-Chauve-souris, symbole d'une peur qu'il compte bien infliger à tous les gangsters, même les plus puissants, même les plus redoutables. En même temps que lui, un jeune policier, nouvelle recrue de la Police, arrive en ville : Jim Gordon. 

batman

Miller a eu le génie daller là où on ne lattendait pas. En un sens, Batman : Année Un est le reflet déformant de son Dark Knight Returns. Exit le Batman vieillissant, colérique, ultra-violent, égocentrique. Miller imagine les débuts dun Chevalier, porté par la noblesse de ses ambitions. Pourtant, malgré cela, quil soit jeune ou vieux, Batman est faible. Et cest cette faiblesse qui passionne Miller, et qui nous touche particulièrement. En un sens, la faiblesse est le leitmotiv de loeuvre de Frank Miller. Quelle soit physique ou morale, elle est omniprésente. Sans doute parce quelle est le premier ennemi que doit affronter le héros. Daredevil doit dépasser son handicap, Ronin doit combattre sa lâcheté, Batman doit trouver sa place dans un monde effrayé par lui. Si lon considère cette faiblesse à vaincre comme colonne vertébrale de loeuvre de Miller, alors la lecture de son Master Raceécrit malgré son cancer, révèle une certaine beauté malheureusement trop incomprise dans loeuvre de cette légende. 

Pour lacheter : 15 euros, chez Urban Comics.

5- 1991-2001 : Sin City 

Si Dark Knight Returns et Batman : Année Un sont considérés comme étant les deux plus grands chefs doeuvre de Frank Miller, Sin City demeure à ce jour son oeuvre la plus ambitieuse. Jamais Miller navait été aussi inspiré. Tout dans Sin City est révolutionnaire. Lhistoire, dabord : une chronique de la ville du pêché, où se croisent brutes mélancoliques, gangsters violents, flics corrompus, femmes fatales et des prostituées armées jusquaux dents. Sept tomes, sept épopées sauvages, violentes et poétiques, menés par une écriture ciselée, que Miller travaille depuis Daredevil. Les dessins, ensuite : un magnifique black and white, avec quelques couleurs à partir du tome 4, Cet enfant de salaud ! Jamais je navais vu une bande-dessinée si travaillée esthétiquement ! Une oeuvre dart !

sin city

Sin City est peut-être loeuvre à laquelle Miller sest le plus attachée. Il la dailleurs portée au cinéma à deux reprises, en co-réalisation avec Robert Rodriguez, dans Sin City (reprenant The Hard Goodbye (tome 1), The Big Fat Kill (tome 3) et That Yellow Bastard (tome 4)) et Sin City : Jai tué pour elle (A Dame To Kill For (tome 2), Brooze, Broads and Bullets (tome 6)). Sin City rappelle la passion de Miller pour les villes tentaculaires. Que ce soit le quartier de Hells Kitchen (dans Daredevil), Gotham ou Sin City, Miller crée des villes si imposantes quelles semblent être des personnages intégrés au récit. Au travers de ces villes quon ne peut quitter, ces villes où la nuit semble régner, Miller fait une critique de lAmérique contemporaine, une prison dont on veut véritablement s’échapper. Certains considèrent que Sin City est le dernier grand comic-book de Frank Miller… Bonne nouvelle, lors dun Comic Con en 2015, Miller a annoncé quil préparait un huitième tome de sa saga culte ! On hâte de le lire !

Pour lacheter : The Hard Goodbye, 20 eurosJai tué pour elle, 20 euros ; Le Grand Carnage, 20 euros ; Cet enfant de salaud, 22 euros ; Valeurs familiales,  16 euros ; Des filles et des flingues, 20 euros ; LEnfer en retour, 27 euros. Tous édités chez Rackham. 

6- 1998 : 300 

Alors quil révolutionnait, pour la troisième fois le monde des comics avec Sin City, Miller nous préparait un autre graphic novel extraordinaire : 300. Vous avez forcément vu le film de Zack Snyder. Maintenant, vous devez lire la bande-dessinée dont le film de Snyder est inspiré. Les Perses colonisent le monde. Mais 300 spartiates, menés par le roi Léonidas, résisteront à lenvahisseur. 

300

300 est peut-être lune des oeuvres les plus polémiques de Miller. Beaucoup y ont vu, dans cette confrontation entre orientaux envahisseurs et occidentaux qui résistent, une analogie raciste avec la situation actuelle des États-Unis et leur politique migratoire. Je préfère voir dans cette oeuvre une autre analogie. Celle dune Amérique, représentée par les Spartiates, destinéà être détruite, puisque trop conservatrice. Dailleurs, Miller avait confié à la National Public Radio : "Les cultures puissantes sont rarement conquises, elles s'effritent de lintérieur.Dautant que si la société perse est intolérante et esclavagiste, la société spartiate lest tout autant : misogyne, raciste, fasciste. Même les handicapés y sont éliminés. Mest avis que 300 est une bande-dessinée qui tape sur tout. Mais si la vision politique de Miller est (disons-le franchement) inintéressante, il nempêche que les qualités graphiques de ce graphic-novel sont incomparables : avec son format à litalienne, ses dessins dignes de Sin City et son écriture ciselée, 300 est une oeuvre à lire et à relire !

Pour lacheter : 29 euros.

7- 2011 : Terreur Sainte 

Terreur Sainte est loeuvre la plus polémique de Miller. Disons-le franchement, ce nest pas un bon comic-book. Pourtant, il me semble important de lui rendre justice. Les dessins de Miller sont toujours aussi bons, l’écriture ciselée, bien que moins travaillée, fait mouche. Le problème, pour beaucoup, cest lhistoire. Empire City est menacée par des terroristes. Le Fixeur, justicier à la croisée entre Batman et Daredevil, aidé de Cat Burglar, copie de Catwoman, part dans une croisade pour leur péter la gueule. Beaucoup ont vu dans cette bande-dessinée une morale raciste atroce, nauséabonde. Pourtant, il me semble quil faut creuser un peu notre lecture. Alors que nous vivons dans un monde en guerre, où les attaques terroristes se multiplient, qui na pas envie de voir éradiquée cette menace ? On veut tous que cela cesse. Se faire justice soi-même : la solution de Miller à un ennemi invisible. Autrement dit, Terreur Sainte nest pas (à mon sens) une oeuvre raciste. Cest seulement loeuvre la plus naïve de son auteur. Cependant, sa lecture me semble essentielle pour comprendre son oeuvre.

sainte

 

Explications : quel est le point commun entre Daredevil, Ronin, Batman, Marv, Dwight et le Fixeur ? Tous se font justice eux-même. Voilà la véritable clé de loeuvre de Miller. Pour le scénariste américain, face à un gouvernement corrompu qui ne peut rien pour ses citoyens, se faire justice soi-même est la seule solution. Ceci explique le fait que le monsieur soit pour le port darmes. On ne lit pas Miller pour sa philosophie : elle est bien trop naïve et irréaliste. Limite rétrograde. On lit Miller parce que ses dessins sont sublimes, que son écriture est à la fois violente et poétique, et que ça nous émeut, parce que ses personnages sont profondément humains, et que leur faiblesse révèle toute lhumanité de cet homme malade physiquement, rongé par son impuissance et sa peur. Ce qui a fait de Miller lun des plus grands scénaristes de comics (presque au même grade quAlan Moore), cest sa faiblesse. Une grande leçon de vie, non ? 

Pour lacheter : 25,50 euros, chez Delcourt. 

Que lire dautre ? 

Si loeuvre de Miller vous a plus, vous pouvez pousser votre lecture en lisant les (très bons) Martha Washington (en collaboration avec Dave Gibbons, le dessinateur de Watchmen et de Kingsman). La série Hard Boiled vaut également le coup doeil. Ou son All-Star Batman and Robin. Vous pouvez aussi regarder The Spirit, film de super-héros quil a réalisé seul, cette fois.

Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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Commentaires (8)
Tout simplement parfait cet article. On en veut encore des comme ça !
photo de profil de jeanLucasec Par jeanLucasec, il y a 9 ans Répondre
Malheureusement chez lui toutes les femmes sont des prostituées.
photo de profil de Bender Par Bender, il y a 9 ans Répondre
C'est sûr qu'il y a de nombreuses prostituées, dans l'oeuvre de Miller. Cependant, c'est faux de dire que TOUTES les femmes le sont. Elektra n'en est pas une. Wonder Woman n'en est pas une. Cat Burglar n'en est pas une. Carrie Kelley n'en est pas une. Les prostituées sont surtout dans Sin City.
photo de profil de Gaetan Par Gaetan, il y a 9 ans (en réponse à Bender) Répondre
Une façon de parler hein. Grossir le trait, tout ça ...
photo de profil de Bender Par Bender, il y a 9 ans (en réponse à Gaetan) Répondre
Je pensais jamais lire un article d'aussi bonne qualité sur Hitek, bravo les gars.
photo de profil de Vinzor Par Vinzor, il y a 9 ans Répondre
Toujours aussi génial et je te rejoint sur quasiment tous les points, surtout d'avoir évoqué comment la passion de Miller pour le Japon et les samouraï l'a influencé ! :)

Selon moi Terreur Sainte est assez similaire à All-Star Batman dans le sens où ce sont des oeuvres qui ne doivent pas être lu au premier degré, perso j'ai toujours eu l'impression qu'avec ces deux comics Miller se moquait dans un sens de lui même, de son oeuvre et de sa façon de penser, faisant exprès d'user de tous les clichés possible et d'extrapoler les choses afin de offrir quelque chose d'à la fois déconcertant et fascinant, par exemple pour beaucoup All-Star Batman est le pire comics Batman jamais fait mais avec le recul c'est un trip complètement décomplexé et dingue qui désacralise les différents protagonistes de manière inédite est loin d'être stupide.

Aussi comics que tu n'as pas mentionné mais qui est très intéressant, la mini-série Wolverine en 4 numéros écrite par Chris Claremont sortie en au début des années 80 où Logan se retrouve au japon, j'aime beaucoup cette histoire car elle apporte une grande noblesse au personnage qui n'est plus le simple bourrin que l'on pouvait voir avant mais un homme d'une très grande noblesse, on retrouve d'ailleurs dans ce comics souvent les notions du giri et du ronin ce qui préfigure l'oeuvre suivante de Miller.
photo de profil de MrJ Par MrJ, il y a 9 ans Répondre
Je suis tout à fait d'accord avec ton analyse du All-Star Batman ! Je pense que, malheureusement, la lecture des comics a changé ces dernières années. L'explosion éditoriale des deux grandes maisons, Marvel et DC (trop de séries, pas toujours utiles), a eu une très grande conséquence sur l'écriture des comics indépendants. On ne lit pas "Avengers Axis" de Remender comme on lit "Preacher" de Garth Ennis. Et c'est là le problème de Miller. Bien qu'il ait (essentiellement) travaillé pour DC et Marvel, il reste un scénariste incroyablement indépendant. Et son écriture est motivée par cette indépendance. Miller n'entre pas en compétition avec les nouveaux auteurs, aussi bons soient-ils. Il est l'un des seuls que nous pouvons (et devons) comparer avec Alan Moore, Jack Kirby, Warren Ellis, Garth Ennis, etc. Son All-Star Batman est (je le pense aussi) une gigantesque farce, une bombe lancée dans l'édition de comics. Je ne connaissais pas sa mini-série Wolverine, mais je vais la lire illico presto ! Merci beaucoup pour tes commentaires constructifs ! :)
photo de profil de Gaetan Par Gaetan, il y a 9 ans (en réponse à MrJ) Répondre
Très bon article sur un géant des comics comme pour Alan Moore !!
photo de profil de Manolo Par Manolo, il y a 9 ans Répondre
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