Le Garçon et le Héron : ce grand réalisateur a aidé Hayao Miyazaki

Suite à l'immense succès du film Le Garçon et le Héron, la découverte du récent documentaire de la NHK nous permet d'apprendre qu'un grand réalisateur japonais a apporté son aide à Hayao Miyazaki durant la production. 

Retour au bercail 

Le grand maître de l'animation japonaise Hayao Miyazaki a émerveillé le monde entier avec le sublime Le Garçon et le Héron. Sorti 10 ans après Le Vent se lève (2013), ce dernier chef-d'oeuvre marque le retour du cinéaste, qui est sorti de sa retraite suite à deux décès qui l'ont profondément impacté. Tandis qu'il est en train de travailler sur un nouveau long-métrage, présenté comme "un film de type action-aventure, nostalgique, et qui rappelle le bon vieux temps" par son fils Gōrō, Hayao Miyazaki a récemment fait l'objet d'un documentaire, produit par la NHK et intitulé Hayao Miyazaki et le Héron. 

Diffusé en exclusivité dans les salles françaises les jeudi et vendredi 21 et 22 novembre 2024, le film est un document passionnant qui nous invite à suivre le maitre dans la création du Garçon et le Héron. C'est bien évidemment l'occasion d'apprendre de nombreux éléments sur sa conception, notamment son sens caché, ainsi la participation notable de plusieurs célébrités de l'animation japonaise, à commencer par le directeur de l'animation Takeshi Honda (proche collaborateur du Studio Ghibli et animateur de Neon Genesis Evangelion de Hideaki Anno). 

On a également appris que le réalisateur Hiromasa Yonebayashi a participé à la conception du film Le Garçon et le Héron, en tant qu'animateur-clé sur la scène des pélicans. Bien évidemment, les amateurs d'animation japonaise et des travaux du Studio Ghibli reconnaîtront le nom de Hiromasa Yonebayashi, qui s'est fait connaître en réalisant Arrietty, le petit monde des chapardeurs (2010) et Souvenirs de Marnie (2014). Avec Gōrō Miyazaki, il était l'un des deux cinéastes appelés à assurer la relève de Hayao Miyazaki et Isao Takahata. 

Malheureusement, les échecs successifs du merveilleux Conte de la Princesse Kaguya de Takahata (2013) et Souvenirs de Marnie de Yonebayashi ont conduit le Studio Ghibli à fermer ses portes pendant quelques années. Hiromasa Yonebayashi a ensuite fondé son propre studio, le studio Ponoc, dont il a réalisé le premier long-métrage : Mary et la Fleur de la Sorcière (2017). Le film porte d'ailleurs la marque des productions Ghibli. Le studio a ensuite produit Héros modernes et le long-métrage L'Imaginaire, récemment sorti sur Netflix. 

Il semble en tout cas que, en dépit de son départ du Studio Ghibli, Hiromasa Yonebayashi continue de travailler en étroite collaboration avec son mentor, avec qui il bosse depuis Princesse Mononoké (2017), et plus généralement avec l'entreprise dirigée par Toshio Suzuki. Si sur le papier le Studio Ghibli et le studio Ponoc sont deux structures séparées, la seconde peut également servir de vivier d'animateurs pour les besoins de la première. 

Hiromasa Yonebayashi reviendra-t-il définitivement dans le giron du Studio Ghibli ? Si pour l'heure aucune information ne permet de l'affirmer, le récent rachat de l'entreprise par la chaîne Nippon TV et la volonté affichée par son président de produire de nouveaux longs-métrages et des séries d'animation estampillées Ghibli pourraient conduire Hiromasa Yoneyasahi à réaliser de nouveaux films en collaboration avec le mythique studio.

On n'oublie pas d'ailleurs que le Studio Ghibli a déjà collaboré avec d'autres studios. On songe notamment au film La Tortue Rouge du réalisateur néerlandais Michael Dudok de Wit (en collaboration avec Wild Bunch et Why Not Productions), à la série Ronja, fille de brigand de Gorō Miyazaki (aux côtés de Polygon Pictures, Dwango et la NHK), au jeu vidéo Ni no Kuni (avec le studio Level-5) ou plus récemment au court-métrage Zen : Grogu et les Susuwatari (pour Lucasfilm et Disney+). Une collaboration à large échelle entre Ghibli et Ponoc semble donc tout de suite plus envisageable !