Japon : ces services pour les plus solitaires méritent d'arriver en France
Notre société évolue. Et au Japon, les entreprises cherchent à faire du pied à tous les types de citoyens, y compris les minorités silencieuses. Depuis quelques années, ces adeptes du silence se font de plus en nombreux. Pour ne pas les perturber, tout en leur offrant un service optimal, de plus en plus de commerces proposent des services silencieux.
Des services silencieux au Japon
Connus pour faire la conversation sans pareil, coiffeurs, esthéticiennes et autres vendeurs en boulangerie sont parfois le seul lien social de leurs clients. Des consommateurs qui peuvent être âgés, seuls, timides, parfois en marge de la société, pour qui ce brin de discussion peut devenir le seul échange humain de leur journée. Mais au Japon, la dynamique est parfois toute autre. Comme l'explique Radio France, "des commerces proposent désormais de servir leurs clients dans le silence complet".
Selon des données partagées par le ministère de la Santé japonais, 34 % des foyers seraient constitués de personne seule, soit 18 millions de personnes. Un chiffre en constante augmentation depuis des années, qui aurait presque doublé par rapport au début du millénaire. Parmi ces personnes seules, les seniors divorcés ou veufs en représentent 46 %. Mais une partie est également composée d'adultes actifs que la solitude et le silence sied. Des personnes qui n'interagissent et ne parlent que peu, et dont les habitudes ont fait naître de nouveaux services.
Des services silencieux, coiffeurs, magasins, restaurants, où il est possible de se faire servir sans jamais prononcer un mot. Des services qui ne sont toutefois pas exclusifs au moins loquaces, et qui restent accessibles à tous. En réservant en amont, les clients peuvent ainsi préciser s'ils souhaitent un service traditionnel ou silencieux. En exemple, Radio France cite notamment le salon Hait Works Credo, dont quasiment six clients sur 10 préféreraient de ne pas prononcer un mot de la séance, ainsi que Urban Research, une enseigne de vêtements, dont 10 % des consommateurs choisiraient le sac bleu en entrant dans la boutique, signe qu'ils ne souhaitent pas être abordés par les vendeurs.
Mais la proposition ultime reste sans doute l'expérience proposée par un café d'Osaka, dans lequel le silence est obligatoire. Personne ne parle, ni les clients, ni le personnel. Dans l'éventualité où vous souhaiteriez communiquer, il vous faudra le faire via des plaquettes sur lesquelles sont inscrits de petits dessins.
