La semaine dernière, l'Event Horizon Telescope nous permettait d'obtenir la première image d'un trou noir. Une découverte historique née de la collaboration de plusieurs centaines de scientifiques. Parmi eux se trouve Katie Bouman, l'ingénieure qui a rendu possible la mise au point de l'algorithme CHIRP, qui a permis de reconstituer l’image d’un trou noir. Mise en avant, Bouman a également eu le droit à un retour de flammes, directement sur la toile.
YouTube, Facebook, Twitter, les détracteurs ont pris d'assaut les réseaux sociaux
En quelques jours, Katie Bouman est parvenue à se faire connaître de tous. Ingénieure, la jeune femme a contribué à l'obtention de la première image d'un trou noir en travaillant à l'élaboration du CHIRP, un algorithme visant à reconstituer cette dernière. Bien évidemment, ce sont des centaines de scientifiques qui ont collaboré ensemble durant des années pour parvenir à ce résultat. Seulement, depuis bientôt plusieurs jours, Bouman est victime de cyber-harcèlement.
Twitter, Facebook ou encore YouTube, voilà plusieurs jours que Katie Bouman est la cible de détracteurs sur les réseaux sociaux. La raison principale exprimée par ces internautes, c'est la mise en avant dont profite l'ingénieure, qui éclipse donc les autres scientifiques, dont beaucoup sont des hommes. Toutefois, Katie Bouman a su le répéter, cette découverte est avant tout un travail d'équipe :
"Ce n’est pas un algorithme ou une personne qui a créé cette image, elle a nécessité le talent incroyable d’une équipe de scientifiques du monde entier et des années de travail acharné pour développer l’instrument, le traitement des données, les méthodes d’imagerie et les techniques d’analyse nécessaires pour réaliser cet exploit apparemment impossible." indique-t-elle sur Facebook.
Sur YouTube, certaines vidéos tentent également de décrédibiliser son travail. "Une femme effectue 6% du travail, mais récolte 100% des crédits : photo du trou noir" peut-on lire comme titre d'une vidéo ayant déjà été visionnée plus de 100 000 fois. "Bonjour mon nom est Katie Bouman et je suis une imposture" titre une autre quand une troisième estime que "Katie Bouman a été faussement créditée par les médias".
(1/7) So apparently some (I hope very few) people online are using the fact that I am the primary developer of the eht-imaging software library (https://t.co/n7djw1r9hY) to launch awful and sexist attacks on my colleague and friend Katie Bouman. Stop.
12 avril 2019
Mais malgré ces attaques, Katie Bouman peut profiter du soutien de ses pairs. Andrew Chael, l'un de ses collaborateurs, a posté un message sur GitHub, dans le but d'encourager sa collègue, mais également démentir les déclarations faites en son nom, par des faux comptes créés sur les réseaux sociaux : "Je suis ravi que Katie soit reconnue pour son travail et qu’elle inspire des gens comme exemple du leadership des femmes dans les STIM". Certains ne semblent pas prêts à accepter que la jeune femme de 29 ans soit mise en avant. Sa page Wikipédia a même été signalée et modifiée, laissant entendre que "quelqu’un qui n'est même pas professeur adjoint n’est certainement pas remarquable en tant que scientifique."
Par Billy, il y a 5 ans :
De belles merdes ces types là quand même....
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