Les Animaux Fantastiques, véritable héritage de Harry Potter ?
Alors que le second volet de la saga est soigneusement teasée, Les Animaux Fantastiques ne disposent toujours pas de la hype à laquelle ils semblaient prétendre. Après un premier opus intriguant, le second film de la saga saura-t-il réellement lancer ce qui devait être l’héritage cinématographique du célèbre sorcier à lunettes ?
Grindelwald, Dumbledore, la baguette de Sureau : la première bande-annonce des Animaux Fantastiques 2 avait tout pour plaire aux fans de l’univers de Harry Potter. Pourtant, la magie n’a toujours pas pleinement opéré dans le coeur des moldus les plus profonds. Pour rappel, le premier volet de la saga est sorti fin 2016, tandis que le second sera disponible dans les salles obscures dès le 16 novembre 2018. Plus que de conquérir le box-office américain, ce nouveau titre sorti de la tête de J.K. Rowling doit surmonter un autre défi : investir définitivement l’univers des sorciers et devenir une saga crédible.
Dans l’ombre de Harry ?
Diffusé en 2016, Les Animaux Fantastiques de J.K. Rowling était une idée de longue date. Et ce, pour plusieurs raisons. L’une des premières étant évidemment commerciale, mais non loin dans le classement figure également l’idée de poursuivre le monde magique de Harry Potter au cinéma. Cependant, privée des héros principaux de ses premiers romans qui n’étaient pas nés au moment des faits des Animaux Fantastiques, J.K. Rowling n’a pas pu compter sur eux pour son premier opus. Aussi, elle a dû faire sans beaucoup d’éléments et finalement, celui-ci a réussi à construire sa propre identité. Néanmoins, le résultat est contradictoire.
Si la bande à Norbert Dragoneau souhaitait profiter de la popularité des huit premiers films pour bâtir sa propre notoriété, l’effet n’a pas réellement fonctionné. En effet, depuis son lancement, et même depuis ses premiers teasings, de nombreux fans se plaignent que Les Animaux Fantastiques n'est qu’une tentative, plutôt maladroite pour certains, de continuer à faire de l’argent sur une saga qui est désormais terminée. "Pour moi Harry Potter s’est fini au moment où Voldemort a été vaincu, explique Lucie, qui a suivi de près la saga au cours des années 2000 avant de totalement décrocher. C’est une manie insupportable d’Hollywood de vouloir toujours parler de ce qu’il se passe avant, après, ou même parfois entre des événements. Pour Harry Potter, C’est lourd, parce que la saga est déjà sincèrement complexe et se suffit à elle-même".
Pour d’autres, cet argument est complètement balayé puisque le film doit s’apprécier en parallèle de la saga Harry Potter.
"J’ai vu le premier film et j’ai bien aimé, précise Clémence. Le premier épisode est intelligent parce qu’il se détache suffisamment des huit films pour instaurer son propre univers. Ce n’est pas une espèce de préquel bas de gamme comme on a déjà eu droit pour d’autres sagas. Là on est vraiment dans quelque chose de complètement différent. Si tu n’as jamais vu un Harry Potter - bon, déjà, il y aurait un problème - tu peux quand même comprendre et apprécier Les Animaux Fantastiques".
En effet, c’est l’un des principaux arguments qui domine le premier volet de la série. Tout le monde trouve plus ou moins sa place autour du film : les fans de la première heure apprécieront les quelques références qui subsistent, les autres plongeront dans un univers loin du monde de Harry et ses amis. L’ombre de la cape d’invisibilité du sorcier à lunette n’est pas si réaliste que ça, l’enjeu résidera dans la singularité et l’originalité de la saga.
Une saga possiblement culte ?
Néanmoins, une saga aussi culte que Harry Potter peut-elle en cacher une autre ? L’histoire a montré que les spin-off n’ont jamais réussi à devenir plus culte que la saga originale. Pour l’instant, évidemment, difficile de tirer une moindre conclusion. "Après un seul film, on ne peut pas savoir si la sauce va prendre, juge Lucas, surtout qu’il ne dessine qu’à peine le contexte. Dans le second film on aura droit à des personnages déjà plus charismatiques, notamment Grindelwald, c’est là qu’on va voir le véritable potentiel de la saga."
Quand on lui demande s’il attend le second volet, ce fan qui a grandi avec Harry Potter reconnait : "Oui, vraiment. Maintenant je ne sais pas si c’est pour tout le monde le cas, j’ai l’impression que la hype est un peu redescendu après le premier film. Beaucoup de gens que je connais, qui pourtant apprécient vraiment Harry Potter, n’ont pas spécialement aimé". En effet, c’est un autre sentiment dominant qui se dégage. Ce fameux "sans plus" qui prouve que l’on ne peut désormais plus jugé un film de manière indépendante.
Sur Sens Critique en tout cas, la note de 6,5 des Animaux Fantastiques dépasse fièrement plusieurs opus de la saga originale. Respectivement L’Ordre du Phénix (6,2), Le Prince de Sang-Mêlé (6,2) et La Coupe de Feu (6,4). De quoi concurrencer le plus célèbre des sorciers ? Le box-office américain indique en tout cas le contraire. Avec 812,5 millions de dollars engendrés, Les Animaux Fantastiques ne dépasse qu’une seule oeuvre de la saga, le troisième volet, Le prisonnier d’Azkaban et ses 796,7 millions de dollars.
Peut-être moins attendu que le premier du nom qui bénéficiait de la surprise de la découverte, Les Animaux Fantastiques 2 pourrait à nouveau décevoir au box-office américain.
Un héritage trop lourd ?
Ainsi quelles solutions pourraient permettre aux Animaux Fantastiques de devenir une saga aussi culte que sa grande soeur dévoilée quelques années auparavant ? En réalité, la pire chose serait sûrement de parler de cet héritage trop lourd à porter. Il suffit simplement que Les Animaux Fantastiques devienne une série de films cohérente, agréable et originale. Il n’y a pas besoin de faire mieux ou même aussi bien que Harry Potter. La saga bénéficie déjà d’une manoeuvre plus souple : pas de livres qui mettaient la pression sur les réalisateurs. L’oeuvre de J.K. Rowling est libre et, quoiqu’il arrive, respectera avec précision l’univers qu’elle a elle-même dessinée.
Au final, les dix ans de Harry Potter à Poudlard ne composent qu’une infime partie du monde des sorciers. Il y a plein de choses que l’univers n’a toujours pas révélé et qui pourront donner lieu à des sagas cinématographiques, des livres ou même des séries télévisées. Les Animaux Fantastiques ne sont qu’une infime partie de l’immense héritage qui attend Harry Potter ces prochaines années.
HP, LOTR et Star Wars n'ont pas grand chose à voir
Laissons donc aux Animaux Fantastiques un ou deux films pour voir ou va aller la saga et les enjeux.
LAF, au delà des thème évident sur la maltraitance animale et les dégâts du braconnage, parle de maltraitance infantile (pour rappel : Harry n'est pas un enfant battus/abusé contrairement à Credence), de mixité sociale, de fanatisme religieux, d'antagonismes communautaires.
Bref HP 1 raconte l'histoire d'un môme qui se découvre riche célèbre et doué en tout alors que LAF raconte l'histoires d'inadaptés sociaux qui cherchent leur place dans un monde violent et divisé.
PS : dans le final du 1 HP bat un monstre grâce au pouvoir de l'amour... c'est aussi adulte que Sailor Moon.
PS 2 : les suites d'HP sont nettement plus profondes, cela va sans dire.
Pavé césar vous salutatis
D'ailleurs la scène de découverte de l'intérieur de la valise, que j'ai pus apprécier en 3D sur grand écran, m'a totalement subjugué et m'a fait redécouvrir un émerveillement assez enfantin.
Babajagq : je ne crois pas que Nobert soit triste ou mélancolique, je pense que qu'il préfère les animaux aux humains et donc qu'il ne se sent pas à sa place en société. De plus il montre une certaine colère face à cette société qui maltraite ses protégés.
C'est pour ces raisons qu'il est capable de faire une parade nuptiale à un rhino mais qu'il ne peut presque pas regarder sa dulcinée dans les yeux, et encore moins l'embrasser.
Attention les flops des films dans lequel il a joué ne viennent pas forcément de son interprétation en tant qu'acteur.
Je précise que j'ai bien aimé les Animaux fantastiques quand même.