Le ministère de l’Éducation Nationale imprime un code source de 20 pages
Depuis plusieurs mois, l’association Droits des Lycéens réclame le code source du logiciel d’admission post bac pour les licences à capacité limitée du portail APB (Admission post-bac) afin de connaitre comment est affecté chaque élève. Depuis la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a demandé à l’éducation nationale de transmettre ce code source, mais le service public s’est un peu moqué de l’association en lui envoyant l’algorithme au format papier soit environ une vingtaine de pages.
Code source opaque
Lorsque le nombre de lycéens est supérieur au nombre de places dans certaines filiales particulièrement très demandées, l’algorithme du logiciel d’admission post-bac gère alors la répartition en fonction de plusieurs critères, sauf que l’on ne les connait pas.
De ce fait, l’association avait demandé de pouvoir consulter ce fameux code source. Néanmoins, avant de pouvoir mettre la main dessus, il a fallu passer devant la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) puisque l’Education Nationale avait déjà refusé de le transmettre. Pas de chance, le 23 juin 2016, la CADA avait annoncé :
Les fichiers informatiques constituant le code source ou algorithme sollicité, produits par l’Institut national polytechnique de Toulouse pour le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le cadre de leurs missions de service public respectives, revêtent le caractère de documents administratifs, au sens de l’article L300-2 du code des relations entre le public et l’administration. Ce code est, de ce fait, communicable à toute personne qui le demande.
Ce qui a pour conséquence de contraindre l’Education Nationale à remettre à l’association Droit des Lycéens ce précieux. De plus, le code source devient un document administratif et il est donc possible d’en faire la demande pour pouvoir le consulter et cela est valable pour tous les codes sources des logiciels de l’État.
Le 17 octobre dernier, l’avocat de l’association a enfin reçu le code source, mais non pas sur un fichier ni même sur un CD-ROM, mais en version papier, soit plus de 20 pages ce qui rend encore plus difficile sa lecture. Depuis, il est disponible en ligne sur GitHub de façon plus lisible et l’association demande de l’aide pour le déchiffrer, car il n’a pas les significations des noms des variables ni même la structure de la base de données.
obligatoirement ça va leur retomber sur la gueule
La seule chose qu'on peut retenir, c'est qu'il n'est pas du tout optimisé et très mal structuré.
Un peu comme l'éducation nationale en fait... Très beau reflet !