"Nul", "minable", Alexandre Astier critique vivement l'Education Nationale
Depuis maintenant plus de deux décennies, Alexandre Astier passionne. Kaamelott, Astérix : Le Domaine des dieux, L'Exoconférence, des oeuvres qui ont permis à cet artiste talentueux de briller dans bien des domaines. Et alors qu'Astier dévoilait récemment la date de tournage et la durée de Kaamelott: Deuxième Volet (partie 1), l'acteur et réalisateur s'attardait également lors d'une interview sur l'éducation scolaire de ses enfants, en profitant de ce moment pour critiquer vivement l'Education Nationale.
une histoire de famille
Habitué des plateaux télévisés, Alexandre Astier était retrouvé sur celui de l'émission En Aparté pour le compte de Canal+, le 25 mars dernier. L'occasion pour l'acteur et réalisateur de revenir sur le premier volet de Kaamelott, son succès, des anecdotes de tournage et surtout, la suite, que les fans de cet univers né au début des années 2000 attendent avec impatience. Questionné sur de nombreux sujets sur le plateau de l'émission de Canal+, Astier s'est également attardé sur un sujet personnel : ses enfants.
Père de 7 enfants (Jeanne, Ariane, Neil, Ethan, James et Aaron, et Isaac, son petit dernier-né de sa relation avec Luna Karys), Astier cherche à passer un maximum de temps aux côtés de sa petite tribu. Pour parvenir à les voir un maximum, même en période de tournage, ses enfants sont invités à l'accompagner sur les plateaux de tournage. Après des rôles plutôt minimes dans la série Kaamelott, plusieurs de ses enfants ont pu apprécié des rôles plus importants dans Kaamelott : Premier Volet. Ariane et Jeanne Astier ont de nouveau partagé leurs traits à ceux de Mehben et Mehgan, les filles de Karadoc et Mevanwi, quand Neil Astier, déjà l'interprète d'un Arthur enfant dans les livres IV et V, était ici présent dans des séquences de flash-back où son personnage, adolescent, intégrait la légion romaine.
quand les critiques fusent
Un stratagème qui permet ainsi à Alexandre Astier de passer du temps à côté de ses enfants, tout en leur partageant sa passion pour la réalisation et l'acting. Et sur le plateau de l'émission de En Aparté, l'acteur a été questionné sur leur éducation. Ayant connu l'ennui à l'école en son temps, Astier souhaite offrir une éducation passionnante à ses enfants, quitte à esquiver le système traditionnel mis en place par l'Education Nationale :
"Dès qu'ils en ont plein le dos, je les enlève. Je leur paie des cours à la maison ou ils font une école un peu parallèle comme ils veulent. Je suis réglo, attention. J'ai eu des inspections de l'académie, qui n'a jamais trouvé rien à redire d'ailleurs. Tout va bien.
Dès que je sens qu'il y a un truc, où apprendre ça devient un truc, où ils ne pigent plus pourquoi en plus ils font les choses. Le premier jour de CP [de Jeanne], le matin je l'emmène et je lui dis : 'Tu vas apprendre à lire quand même, c'est cool ! Tu vas pouvoir lire des trucs'. Le soir, elle revient. Elle dit : 'Papa, il faut que je fasse mes devoirs, sinon je vais me faire gronder'. C'est nul ! C'est lamentable. C'est minable. Min-able", a scandé Alexandre Astier.
Des critiques qui ne datent pas d'hier. A plusieurs reprises déjà, Astier avait souligné "l'absurdité" du système actuel. Dans son idée, Alexandre Astier ne vise pas les professeurs, mais un système éducatif considéré comme trop rigide et trop focalisé sur l’évaluation de savoirs jugés nécessaires.
On peut dire ce qu'on veut à un enfant tant qu'on est assez Intelligent pour le comprendre
J'ai été ce qu'on appelle un enfant précoce et j'avoue avoir une certaine rancune envers l'éducation nationale
T'apprendra bien plus de choses sur l'antiquité avec Astérix ou la guerre de sécession avec les tuniques bleues qu'avec le problème de l'éducation nationale.
D'ailleurs les Ukrainiens qui sont scolarisés en France nous le font bien savoir que notre niveau est à "chier", surtout en math.
Non
Surtout à cet âge, et même plus tard, l'école ça t'apprend pas grand chose honnêtement dès que tu grandis, à part à te donner une idée de ton futur métier
Et c'est pas les devoirs qui te font avancer mais les cours
Beaucoup n'ont rien foutu à l'école et s'en sortent extrêmement bien voir mieux que ceux qui étaient assidus
Il est vraiment dans un autre monde l'autre mongolien d'Astier...
C'est donc la méthode qui est critiquée, la perspective du bâton au cas où le « contrat » ne soit pas rempli par l'élève, plutôt que de lui faire miroiter la carotte que représente le bénéfice d'acquérir des connaissances.
Ceci étant dit, le problème est vaste et, effectivement, comme il est sous-entendu par les propos ici rapportés de l'auteur-réalisateur-acteur-compositeur, il débute avec la manière dont est articulé un système éducatif qui, notamment, dispose de moins en moins de moyens. Et avec une motivation qui n'est pas celle d'apprendre pour s'enrichir intellectuellement et développer un esprit critique, mais d'apprendre dans l'objectif d'être un citoyen économiquement productif…
J'ai une bonne mémoire donc j'ai rarement révisé mes cours de façon active. Mais les exercices à la maison sont je trouve un truc à bannir, ça n'apporte rien.
Chaque exercice doit être fait à l'école, les profs sont là pour aider les enfants à les faire, à la maison c'est le repos et avoir une séparation entre "travail" et repos devrait être primordial
Une fois dans la vie active, on rentre à la maison, on se prend une bière et profite de la soirée. Vous ne continuez pas à bosser que je sache ?
Les 35H dans le privé sont en réalité assez rare, on est plutôt à 39h.
...
Ah euh d'accord. Alors le voici mon commentaire :
Entrez votre article ici monsieur le rédacteur. Merci de soigner votre orthographe, votre syntaxe, votre ponctuation et vos accords avant de publier votre article sur le site ou à défaut faites-vous relire par un prof de l'Education Nationale. Bien à vous.
Je déplore bien sûr que cet article comporte des fautes. Cependant, jadis, dans la presse (puisqu'on a affaire ici à un site qui s'y apparente), il y avait des correcteurs qui faisaient un boulot salutaire. Mais dans l'ensemble du paysage médiatique français, il ne doit plus en rester qu'une dizaine (je suis large !).
Et c'est évidemment un travail qui demande à être rémunéré, ce dont n'ont probablement pas les moyens des sites comme celui-ci (déjà que ceux qui en ont a priori les moyens, et l'immense majorité des journaux, s'en passent… j'en sais quelque chose !). Et même les correcteurs font des fautes ou en laissent passer. Même dans les dictionnaires il y en a. Certes très peu, mais il y en a.
À titre personnel, je regrette plutôt le manque de fond de cet article que les fautes qu'il contient. Sans juger, car je ne connais pas les conditions de travail des rédacteurs qui œuvrent ici…
ce qui le scandalise c'est que sa fille est été menacer d'être gronder si elle ne fait pas ses devoir
Ben si vous aviez fait ovs devoirs, votre orthographe (et nos yeux) vous dirait merci...
Déjà, on demande à un enfant qui déborde d'énergie de rester assis toute la journée et de garder une concentration maximum, chaque faux pas au niveau de cette concentration est réprimandé. Ensuite le gamin rentre, il doit encore bosser. Faut pas se demander pourquoi peu d'enfants aiment l'école. Sans compter que quand tu es adulte il est mal perçu de comprendre un enfant qui dit ne pas aimer l'école.
Je comprends très bien ce qu'il a voulu dire, et je suis plutôt d'accord avec lui.
Il est vrai que dans l'idéal, un cours devrait être précis, rythmé, suscitant l'envie et avec un peu d'humour, exactement comme les créations d'Alexandre.
Cependant, en tant que professeur dans le secondaire, je sais qu'il y a un mur des réalités, et ce mur beaucoup de jeunes et moins jeunes profs se le prennent en pleine face. Grosses difficultés de concentration, irrespect, antijeu, agressivité des parents, non soutien de la hiérarchie devant des comportements révoltants, etc...
Alors oui, parfois nous aussi, nous n'y croyons-nous plus, et nous sommes nous même très décevants.
Le travail le soir ne devrait jamais être une chose de normal après les cours. Toute ta vie on t'apprend à t'investir dans tes heures pleines.
Alors des heures d'études en journée, pourquoi pas, + d'exercices en classe, oui. Mais les surcharges de profs, qui balançaient parfois au hasard des numéros d'exercice (oh vous me ferez du 57 au 63) pour finalement même pas vraiment vérifié derrière...
Je sais pas, je comprends sa remarque, mes parents me poussaient à apprendre le soir uniquement des connaissances que je n'avais pas vu à l'école (sauf le cas des poésies et autres par coeur style table de multi), car l'école n'était pas là pour eux pour apporter une surcharge de travail, mais vérifier les acquis.
Je ne connais aucun salarié ou employé qui va travailler en dehors de ces horaires sans prime. Il faudrait à mon sens récompenser les élèves qui souhaitent faire ça via des avantages (je sais pas, des livres offerts à la fin d'année, un meilleur dessert à la cantine, je sais pas, quelque chose d'uniquement positif ne forçant personne à le faire.
Et par la même occasion, il faut remettre les redoublements en place + classes par niveau. Certes ça aide 2/3 personnes sur 10 d'être avec des meilleurs, mais ça ralenti les plus futés, et ça force les plus lents à s'auto rabaisser alors qu'ils n'ont juste pas la même capacité d'analyse.
Et aujourd’hui… je suis ingénieur en informatique ! Vraisemblablement elle ne savait même quoi de quoi elle parlait ! Ou que vous soyez madame, c’est effectivement minable de casser un môme et sans même savoir de quoi vous parliez aussi : allez vous faire f.o.u.t.r.e :-D
"Avant j'avais des principes,
maintenant j'ai des enfants."
Je ne connais aucun prof qui se soit dit:
"Plus tard, je serai prof pour emmerder les enfants et leurs parents! (et pour faire des cours de merde.)".
(Ce commentaire attend une réponse... pour voir si vous êtes un vrai fan de Kaamelott ! Cordialement.)
Maintenant, j'ai ma botte secrète et je bouffe plus d'épinards !"
Nostalgie, quand tu nous tiens.
Je site : "Ce sont des pensées moyennes ageuses, et c'est quand même Jeanne d'Arc qui a sauvé la France de l'invasion des anglais"... (Oui, elle a son petit caractère, ma femme !)
Oh, la, je m'égare, là !
Par exemple, vous prenez aujourd’hui. Vous comptez sept jours. Ça vous emmène dans une semaine. Et bien on sera exactement le même jour qu’aujourd’hui… À une vache près, hein… C’est pas une science exacte.
RIEN ! que dalle ! loin des premiers saisons de K car les dernières avec Rome sont d'une bouse royale aussi !
Bref la film K super déception ! je comprend smieux pourquoi il a rien eu comme récompenses ...
1er jour d'école, le 1er octobre 1900:
"Mes chers enfants, nous sommes entrés dans un siècle fabuleux..."
Mais bon, ils n'ont pas rêvé longtemps non plus ces chers enfants... 5 minutes tout au plus.
C'est la seule méthode qui a marché pour moi.
Comment susciter la passion chez des gamins désabusés ? Gavés de téléréalité, d'émissions débiles à la TPMP qui mettent en avant le conflit, le buzz plutôt que le reflexion et l'analyse ? Franchement, c'est pas gagné ! Ce que je sais en tout cas que la méthode actuelle ne fonctionne pas.
Le méthode de bourrage de crane (par exemple en Histoire) ne mène a rien ! Ah on est loin de la "tête bien faite" de Montaigne :)
Faudrait-il plutôt d'inspirer de concept comme l'école 42 de Xavier Niel ? Montessori ? En tous cas il va falloir faire "bouger le mammouth" qu'est devenu l'éducation nationale :) et ça commencerait peut-être par inciter les professeurs a avoir un point de vue different, en passant par la case réalité, c'est a dire par exemple aller voir ce qui se passe dans l'économie réelle pendant une paire d'années !
J'avais quitté le monde scolaire qui n'était pas fait pour moi et avais intégré une formation de programmeurs. Comme nous avions besoin de l'Anglais pour notre métier (docs techniques forums de discussion etc.) nous avions une jeune femme anglaise, excellente professeur (qui faisait parfois ses cours sur la pelouse au soleil sous forme de discussions).
Et bien un jour elle nous a confirmé qu'en dehors des formations, ELLE SERVAIT D'INTERPRETE A DES PROFS D'ANGLAIS DE L'EDUCATION NATIONALE QUI PARTAIENT EN VOYAGE EN ANGLETERRE !
Non mais je rêve ! :)
Au lycée, beaucoup d'entre eux trouvent que l'option NSI est trop théorique, pas assez ludique...
Moi aussi, j'ai eu une véritable passion pour l'informatique étant jeune. La programmation est un monde fascinant.
En 2016, avec la réforme du collège, j'ai du apprendre aux élèves à programmer en Scratch. J'étais un peu septique au départ sur ce "langage".
Je me suis réellement investi, on a fait des tonnes de jeux très ludiques, avec gestion de la souris, ou déplacement au clavier, des minis jeux, avec un graphisme très sympa.
Mais au final, je me suis retrouvé dans la même configuration qu'en cours de maths : seule une poignée d'élèves suivaient et étaient intéressés. C'était très désespérément.
C'est ça, la VRAIE VIE d'un prof.
Avec les réformes de 2016, et 2021, le programme de math du collège s'est totalement vidé de sa substance. Au début, cela m'a désespéré, mais au final, beaucoup d'élèves qui ne comprenaient rien participent maintenant.
Mais je me pose beaucoup de questions sur le niveau réel des futurs ingénieurs : la France risque d'être réellement DÉCLASSÉE, il faut en avoir conscience.
Il est impératif de supprimer le collège unique.
mais en terme d'avenir zero ! Pourquoi ceux qui font ce genre d'erreurs statégiques ne sont pas sanctionnés ? Parce que ce sont des fonctionnaires et qu'en France il est impossible d'y toucher ! :)
C'est curieux car dans le monde de la formation professionnelle continue, meme avec des jeunes en difficulté j'ai pu constaté que cela se passe beaucoup mieux (j'ai été formateur en programmation, bureautique et autres)
Scratch n'est pas un programme robuste, il y a beaucoup de bugs.
Cependant, pour l'initiation de la programmation à des élèves de collège, Scratch fait le job. Les élèves de collège se feraient chier avec du C++, du Python ou autres.
La gestion graphique est très facile, on peut définir des variables, des listes, des procédures, des boucles. Les fonctions et les tableaux n'existent pas dommage.
Tous les profs remplaçants en reconversion à la cinquantaine tombent de haut!
Certains abandonnent,et ne souhaitent plus entendre parler d'éducation nationale...
Bloquer les prix du blé ou du gazole engendre des difficultés d'approvisionnement, et des pénuries.
Il en est de même pour le salaire des profs et des soignants : bloquer le point d'indice et ne pas faire évoluer les salaires, et vous avez des difficultés de recrutement et une baisse drastique de qualité des services.
Il n'y a pas de miracle!
Nous utilisons aussi Libre Office et Open Office. Oui, c'est très dur, la vie de prof.
Chacun doit trouver sa voie, à son rythme.
Mais l'éducation nationale est aussi pervertie par deux problèmes :
- Tout le monde veut que son enfant aie son bac et fasse des études supérieures. Les métiers manuels ne sont pas valorisés, alors que certains paient très bien. Certains enfants ne sont pas faits pour faire des études.
- L'idéologie de lutte des classes et de lutte de production des élites qui parcourt les politiques fait aussi beaucoup de ravages dans l'éducation. D'où une baisse drastique de niveau !
Pour ces deux problèmes fondamentaux, les profs n'y sont pour rien.
Il faut donner des moyens aux profs. C'est pas avec le gouvernement actuel que ça va se produire