Nvidia veut racheter un géant des microprocesseurs : une fusion inquiétante se profile
Ce lundi 14 septembre, le géant américain Nvidia a fait une annonce surprise en dévoilant un projet d'ampleur : mettre la main sur ARM en rachetant le leader des puces pour smartphones pour une somme astronomique de 40 milliards de dollars. A l'annonce de ce projet, nombreuses sont les voix qui se sont élevées pour s'opposer à cette transaction.
40 milliards de dollars pour dominer le marché des microprocesseurs
En effet, Nvidia, le géant des cartes graphiques souhaite racheter le leader des puces pour smartphones ARM détenu par le groupe japonais SoftBank. Une annonce surprise qui n'a pas ravi les britanniques en premier lieu et pour cause : le gouvernement britannique ne voit pas d'un bon œil cette transaction à 40 milliards de dollars pour passer l'entreprise entre les mains des Américains.
Comme le souligne 20 Minutes, Hermann Hauser, un des co-fondateurs de l'entreprise ARM, se dit inquiet d'une telle opération et regrette que l'entreprise britannique, qui domine le marché de la téléphonie (95% de part de marché mondiale dans les smartphones) et des microprocesseurs, passe sous le giron américain. Ce dernier voit également dans cette opération un risque de voir les américains prendre le contrôle du monde technologique comme c'est le cas avec les GAFAM.
La crainte de la domination américaine
De plus, ce rachat risquerait de faire perdre des emplois au Royaume-Uni et de mettre en péril le business model d'ARM qui est considéré comme "la Suisse de l'industrie des semi-conducteurs en gérant de manière égalitaire plus de 500 titulaires de la licence". Cette crainte a été entendue par le boss de Nvidia qui a assuré qu'il conserverait le siège d'ARM à Cambridge tout comme le modèle de licence ouverte.
Bien entendu, rien n'est encore fait concernant cette acquisition/fusion, l'une des plus importantes depuis le début de l'année. L'opération devrait être finalisée d'ici mars 2022 et passer au préalable sous le contrôle de plusieurs autorités réglementaires.
Bloquer le rachat de façon légal risque d'être compliqué. Une pétition a été lancée pour mettre en lumière les risques que comporte une telle opération et présente des revendications comme le maintien des emplois au Royaume-Uni, d'obliger Nvidia a ne pas s'arroger un traitement préférentiel par rapport aux clients d'ARM et garantir aux entreprises britanniques d'avoir toujours accès à la technologie de processeur nationale.
https://www.zdnet.fr/actualites/c-est-officiel-nvidia-rachete-arm-pour-40-milliards-de-dollars-39909487.htm