La Terre a connu une quasi extinction, et vous l'ignoriez
Il y a environ 800 000 ans, la vie a failli définitivement s'éteindre sur Terre. Une nouvelle étude scientifique suggère en effet que près de 100% de la population terrestre a disparu brusquement à une période charnière de notre Histoire.
la terre a déjà connu plusieurs extinctions de masse
La vie ne tient qu'à un fil, et on va une nouvelle fois vous le prouver. Si la population mondiale ne cesse de croître - on compte plus de 240 000 naissances par jour en moyenne - mais on dénombre également 150 000 morts quotidiennes. Pour vous faire déprimer, notons que cela correspond à près de deux décès par seconde. Cela ne nous a cependant pas empêchés de dépasser les 8 milliards d'habitants sur Terre en novembre 2022. Un exploit, quand on sait que notre planète a auparavant connu plusieurs extinctions de masse, anéantissant l'immense majorité de la vie sur Terre au point que la chaîne alimentaire a dû repartir de zéro ou presque. La plus connue de ces extinctions est évidemment celle des dinosaures, survenue il y a un peu plus de 65 millions d'années. Mais une nouvelle étude publiée ce 31 août dans la revue Science suggère que la vie a failli complètement disparaître bien plus récemment, il y a moins d'un million d'années.
une extinction quasi totale de la vie sur terre
On sait que les premiers fossiles du genre "Homo" retrouvés, ceux des Homo habilis, dateraient d'il y a environ 2,8 millions d'années. Les Homo sapiens, nos ancêtres plus directs, seraient quant à eux apparus il y a 300 000 ans. Si l'archéologie, la paléontologie et bien d'autres sciences nous ont permis d'en apprendre énormément sur l'histoire de notre planète, celle-ci regorge encore de nombreux mystères. Ainsi, avant que ne soit publiée hier une étude menée par les équipes de l'École de médecine du Mont Sinaï à New York, on ignorait que 98,7% de la population terrestre avait disparu en 117 000 ans (entre -930 000 et -813 000), diminuant la population d'environ 100 000 individus à moins de 1 300. C'est en tout cas ce qui a été conclu de l'étude du génome de 3150 humains issus de 50 populations différentes, menée grâce à la technique du "FitCoal", qui permet d'analyser les séquences génétiques et leurs évolutions.
Une telle baisse de la population mondiale constitue ce que l'on appelle un "goulot d'étranglement démographique" est associée à des évènements de grande envergure telles que des guerres, des famines, ou encore d'importants changements climatiques. En l'occurrence, la quasi-extinction dont nous parlons ici aurait essentiellement été causée par une chute globale et brutale des températures durant l'ère Pléistocène (-2,58 millions d'années à -11 700), dû à l'allongement des périodes glaciaires. D'autres facteurs plus ou moins liés, tels que la disparition de certaines espèces animales qui pouvaient alors être chassées, auraient également participé à cette quasi-extinction.
L'équipe derrière l'étude souligne toutefois que cette baisse énorme de la population terrestre n'a eu qu'un effet minime sur l'Homme, les premiers Homo sapiens étant apparus des centaines de milliers d'années plus tard.
ce sont les circonstances de l'évolution globale des évènements qui nous diront (ou pas ?) ce que nous deviendront dans peu de temps à l'échelle géologique !
Bravo pour la rigueur scientifique