La saison 3 de la série The Boys créée par Eric Kripke et produite par les studios d'Amazon est adapée du comics du même nom de Garth Ennis et Darick Robertson, qui a débuté en 2006. Mais si jusqu'à présent la série s'était bien inspirée de l'œuvre originale, cette prochaine saison devrait enfin prendre sa propre direction.
Une ambition osée
Avec cette troisième saison, la série devrait ainsi achever sa déviation progressive du comic. Et on le sait, en règle général les adaptations de comics ou encore d'animés en live-action se permettent de modifier beaucoup d'éléments, bien souvent à leurs risques et périls.
D'innombrables fois dans l'histoire de la télévision et du cinéma, des réalisateurs téméraires ont fait des changements radicaux et se sont retrouvés face à la colère de nombreux fans, des critiques cinglantes ainsi qu'un faible box-office. Le film Dragon Ball Evolution et la série The Amazing Spider-Man des années 1970 ont tous deux souffert de l'abandon de leurs origines respectives. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, être trop fidèle n'est pas forcément gage de qualité non plus. Par exemple, un calmar extraterrestre géant n'aurait peut-être pas été bien interpreté dans le film Watchmen de Zack Snyder. C'est donc un équilibre délicat que peu de franchises parviennent à trouver.
Et The Boys d'Amazon est un bon exemple d'utilisation du comic comme point de départ de nouvelles histoires. L'axiome général est repris du travail d'Ennis et Robertson, avec des intrigues primordiales comme la querelle de Butcher contre Homelander et l'agression sexuelle de Starlight qui sont présentes dans les deux œuvres. Malgré tout, The Boys fait largement son propre travail. Car même si ces deux idées sont reprises du comic, elles prennent une nouvelle direction grâce à la série. Et Kripke en a ajouté beaucoup d'autres, notamment l'intrigue secondaire du faux film Dawn of the Seven, le frère de Kimiko et le fils de Homelander, représentant tous des territoires inexplorés.
A mesure que The Boys introduisait de plus en plus de changements au cours des deux saisons précédentes, la série s'éloignait d'autant plus de l'œuvre originale. Et plutôt que de se plier en quatre pour s'adapter à l'exactitude du comics, The Boys d'Amazon devrait en effet devenir entièrement autonome dans la saison 3.
déjà trop de différences entre eux
Dès le départ, la série avait coupé-collé des parties du comics pour répondre à ses propres besoins. L'introduction (et le départ sanglant) de Translucide, l'arrivée de The Female (aka Kimiko) séparément du groupe principal, sont autant de choses qui ont établi un paysage très différent pour la série. Et alors que les intrigues d'Ennis étaient adaptées dans les grandes lignes, la révélation choquante de la survie de Becca Butcher promettait des écarts encore plus radicaux.
Et c'est ce qui s'est passé dans la deuxième saison, où le fils de Homelander est devenu un personnage majeur, Stormfront est devenue quant à elle un véritable gourou des réseaux sociaux, et où on apprend à la fin que le groupe se sépare. A l'aube de cette troisième saison, The Boys a de moins en moins de points communs avec le comics.
On nous a également confirmé dans la deuxième saison que le dénouement de The Boys sera différent dans la série que celui du comics. A l'origine, les crimes de Homelander (y compris l'attaque contre Becca) étaient commis par Black Noir, qui se révélait être un clone du leader ultra-patriotique des Sept. Cependant, dans la série lorsque Queen Maeve parvient à retirer le costume de Black Noir pour le contraindre à manger des noix, son visage est révélé, ce qui semble exclure qu'il soit un clone exact de Homelander.
Et avec un tout nouveau méchant prêt à surgir et un final très différent à venir, il n'y a plus qu'à observer quels seront les éléments du comics que l'on pourra retrouver, mais surtout quelles nouvelles intrigues Kripke nous aura réservé !
Par Sid le Paresseux, il y a 3 ans :
J'adore la série perso, m'ai j'ai une préférence pour le comics. Je ne saurai pas dire pourquoi. C'était la même chose avec Preacher d'ailleurs : j'adorais la série, mais le comics le surpasse. Peut-être parce que les comics m'ont donné l'impression de lire des oeuvres révolutionnaires.
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