Pourquoi les menteurs ne peuvent-ils pas s'empêcher de mentir ?
Que celui qui n'a jamais menti me jette la première pierre ! En effet, on a tous déjà menti au moins une fois dans notre vie pour cacher ou déformer la vérité. Après tout, c'est humain. Mais il en faut peu pour passer de petits mensonges à gros bobards !
Selon une étude récemment publiée dans la revue Nature Neurosciences, des scientifiques britanniques ont étudié le mécanisme du mensonge dans notre cerveau. Leur conclusion : plus nous mentons, plus notre cerveau y prend goût !
De l'argent pour déformer la réalité
On sait enfin par quel mécanisme on peut tomber dans la spirale du mensonge : tout se passe dans notre cerveau au niveau de l'amygdale, zone de la mémoire émotionnelle. Pour parvenir à cette explication, les chercheurs en psychologie de l'University College de Londres qui ont mené cette étude ont analysé le cerveau de 80 cobayes prêts à jouer le jeu. Pour cela, l'expérience était simple : chaque candidat devait estimer le montant en argent contenu dans un pot en verre sur une photo en haute résolution pour aider un partenaire en passant par un ordinateur. Ce dernier, complice des chercheurs, ne possédait qu'une photo de mauvaise qualité. L'équipe de scientifiques a mis en place deux scénarios : le premier où le cobaye devait estimer de façon précise le montant du pot et le second, où il devait sur ou sous-estimer le contenu du récipient en échange d'argent.
L'amygdale en ligne de mire
Et forcément, c'est la nature humaine, les chercheurs ont observé au cours de l'expérience, que les volontaires mentaient de plus en plus quand c'était dans leur intérêt. Ainsi, en analysant l'activité de leurs cerveaux par le biais d'un scanner, les scientifiques ont remarqué que l'amygdale, le siège de la mémoire émotionnelle jouait un rôle important quand une personne ment. Cette zone va s'activer au premier mensonge, puis de plus en plus au fur et à mesure que la personne déforme la réalité. Ainsi, c'est à cause de cette "adaptation émotionnelle" que l'ont peut expliquer pourquoi des personnes peuvent devenir des mythomanes !
Le principal auteur de cette étude souligne c'est "la première fois que l'on montre de manière empirique qu'un comportement malhonnête s'accroît à mesure qu'il se répète" et estime que l'amygdale pourrait être à l'origine de différents processus d'escalade, comme par exemple celui des comportements à risque et violents.
On a un début d'explication au cas de Jérôme Cahuzac ...