Récemment, le flux de touristes au Japon s'est grandement accéléré. L'année dernière, 31 millions de personnes s'y sont rendues, soit 8,7% de plus qu'en 2017, qui avait elle-même connu un bond impressionnant de 20% par rapport à 2016. Une aubaine pour le Japon, qui a développé ses activités touristiques en prévision des Jeux Olympiques qui se dérouleront chez eux en 2020. L'objectif des 40 millions de touristes par an fixé par le pays du Soleil levant a des chances de se réaliser. Seulement, avec ces personnes viennent de mauvais comportements dus au manque d'infrastructures et de prises en charge. Parmi ceux qui souffrent de ces attitudes, on peut noter les geisha et les maiko (des apprentis geisha) de la ville de Kyoto.
Si vous visitez la ville qui se situe au nord d'Osaka, vous ferez sans aucun doute comme tout le monde : prendre des photos. Une attitude normale, jusqu'à ce qu'elle mène à des situations comme celles que vivent les "femmes d'arts" en ce moment.
本当にこれが、京都の観光の現状。悪質なのは舞妓や芸妓を発見する内容のツアーなどが売れてしまってるんだよね。彼女達は見ものじゃないよ。受け入れ側を考慮しない観光は本当に悪だ。 pic.twitter.com/69dItw4qOQ
21 juin 2019
La situation a peut-être aussi été influencée par le Kansai Promotional Council, qui a mis en avant des photos de sa ville -et donc, de geisha- pour promouvoir sa ville à l'aube du G20 Summit, qui se déroulera à Osaka. Voyant que les prendre en photo était possible, les touristes voudraient leur propre image. Des dizaines de touristes, venant principalement de Chine, Corée, Etats-Unis, mais aussi d'autres régions du Japon, prennent des selfies avec ces citoyennes sans leur permission. En faisant cela, ils cherchent le meilleur cadre et donc, les suivent dans la rue.
Avec l'augmentation drastique du nombre de touriste, des visites des meilleurs spots de geisha ont aussi vu le jour, ce qui a inexorablement influé sur le nombre de personnes dérangeant ces chanteuses et danseuses, qui sont des personnes comme les autres avec les mêmes droits de vie privée. Bien que l'image traditionnelle qu'elles rejettent peut intéresser, les suivre et les gêner en prenant des vidéos et photos reste déplacé.

La loi est pourtant claire. Il est interdit de prendre ce genre de photo. Les habitants du district Gion, proche des lieux de travail des geisha et maiko, essaient de les aider en disant aux touristes de ne pas agir de la sorte. Il y a également des panneaux situés un peu partout dans la ville qui illustrent l'interdiction, bien qu'ils soient ambigües dû aux lois strictes quant à la mise en place d'un panneau. Il doit se fondre dans son environnement, ce qui n'aide pas à la clarté et la visibilité du message.
Des bénévoles ont ainsi pris la décision d'éduquer les visiteurs, grâce à des discussions et des fiches informatives.
観光客に「マナー守って」 京都女子大生が祇園花見小路で呼びかけ https://t.co/PCYTqMZNjE pic.twitter.com/c1c8NlrTG5
14 mai 2019
La situation est de plus en plus acceptable, grâce aux actions des différents acteurs locaux. Sur Twitter, les utilisateurs sont formels : si vous voulez voir une geisha ou une maiko, alors vous devrez payer leur prix et prendre une réservation à leur lieu de travail. En bref, avoir un comportement décent et ne pas déranger les femmes dans leur vie.
Par Meh, il y a 4 ans :
C'est si dur de se rendre compte qu'on dérange ? Genre jamais les gens se remettent en question et font en sorte d'être sûr que leur comportement ne gène pas ?
Parce que vu la vidéo, ça se voit quand même fortement que ça emmerde...
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