Test de Monster Hunter 4 Ultimate sur Nintendo 3DS : présentation et avis des joueurs

Cela fait maintenant 10 ans que la licence Monster Hunter existe (eh oui, le temps passe vite) et une chose est sûre : Capcom n’a pas fini de nous faire tuer du monstre, et du gros ! Monster Hunter 4 était déjà sorti l’année dernière au Japon, et c’est dans sa mouture Ultimate (qui sort également au Japon...) que ce quatrième épisode sort dans nos contrées occidentales. Après le remake Monster Hunter 3 Ultimate sorti sur 3DS et Wii U il y a 2 ans, peut-on compter sur cet opus réservé à la 3DS mais qui a tout d’un grand ? Réponse dans ce test.

Un scénario qui fait (enfin) plaisir

Il faut l’admettre, la série Monster Hunter ne brille pas par ses scénarii. Cet épisode veut signer le renouveau de la licence (après 10 ans c’est normal) et ça se sent tout d’abord avec un scénario beaucoup plus poussé que celui de ses prédécesseurs, à base de virus qui rend les monstres méchants (vous savez, encore plus méchants que quand ils voulaient vous tuer) et qui affecte aussi les humains, et aussi avec notre héros qui se fait recruter par des chasseurs se baladant en caravane et qui serviront à avoir de nouvelles quêtes. Ce nouvel aspect scénaristique est sympathique, mais pas non plus très poussé, en tout cas pas au point de dénaturer Monster Hunter. C’est donc une satisfaction.

Un gameplay ravageur

On ne se plaint pas non plus du gameplay de ce nouvel épisode puisqu’il est, comme à son habitude, très bien pensé. Trois boutons pendant les combats, A et X pour attaquer, B pour esquiver. Il y a aussi naturellement le système de verrouillage des ennemis, bien pratique (dans un Action-RPG c’est vrai que c’est quand même indispensable). Attention par contre, si vous n’avez pas de Circle Pad Pro ou de New 3DS, vous devriez songer à en faire l’acquisition, de peur que votre expérience soit entachée par la caméra, qui n’est pas très agréable à contrôler sans deuxième stick. Nous retrouvons notre petit familier Felyne, à l’apparence d’un chat, qui combat à nos côtés et que l’on peut améliorer au fil de l’aventure (des DLC gratuits seront disponibles afin de le transformer en Dante de Devil May Cry ou encore Chun-Li de Street Fighter).

Les combats sont toujours aussi haletants, et selon l’arme que vous utilisez, le dynamisme change énormément : si vous utilisez l’insectoglaive que l’on vous donne au début, vous pouvez attaquer comme avec une épée longue et attaquer à distance grâce à une sorte de scarabée intégré à l’arme. C’est plein de nouvelles armes qui vous attendent et rendent le gameplay dynamique et vous permet de trouver chaussure à votre pied.

Autre grosse nouveauté de cet opus, c’est sa verticalité. En effet, on peut maintenant grimper sur (presque) toutes les parois, et même monter sur le dos des monstres afin de mieux les poignarder. Attention cependant, vous devrez bien rester en équilibre car ils tenteront de vous faire tomber en bougeant, tel des bourricots (quel sacré coup de sabot !).

Des graphismes à la hauteur

La petite 3DS en a dans le ventre, et elle le fait savoir ! On se retrouve là avec un jeu aussi bien fait que sur une Wii (paix à ton âme ma grande) et ça fait vraiment plaisir. Les monstres sont très bien modélisés, de même pour les environnements. Malgré une interface de jeu un peu trop petite pour des écrans de petite taille, on se retrouve vraiment bluffés par les 60 images par seconde constantes (sauf quelques baisses à 40 ou 50 quand d’énormes monstres pointent le bout de leur nez et quand les paysages sont très vastes et demandent du détail, mais c’est pardonnable).

À noter que sur New 3DS, ces problèmes sont beaucoup moins présents grâce au processeur plus puissant de la nouvelle portable de Nintendo. La distance d’affichage est plus élevée et les temps de chargement plus faibles. On note également des petits problèmes d’aliasing, ce qui est normal à cause de la résolution pas très élevée dont est dotée la console. Mais bon, on commence à y être habitué et le jeu n’en reste pas moins beau et réalisé de manière surprenante.

Une bande-son épique

Comme à son habitude, la bande-son du jeu colle parfaitement à chaque situation et rend hommage à l’univers fantasy dans lequel nous nous trouvons. Ils ont même pensé aux plus férus de musique avec l’amphithéâtre de Dundorma où une chanteuse d’opéra vous chantera des petits morceaux qui raviront vos tympans. Ça ne sert à rien, certes, mais cela prouve une fois de plus que Capcom s’est donné du mal pour cet épisode qui est censé signer, je le rappelle, le renouveau de la série.

Une durée de vie colossale

S’il y a bien une chose qui peut vous pousser à acheter Monster Huntrer 4 Ultimate, c’est sa durée de vie qui est juste monumentale. Même si le début est assez lourd (c’est un peu pareil dans tous les RPG japonais j’ai envie de vous dire…), le reste est incroyablement varié et présent en masse. Avoir toutes les armes, savoir les manier, tout explorer de fond en comble et surtout arriver au bout de toutes les quêtes, qu’elles soient principales ou annexes, est un véritable plaisir. Cerise sur le gâteau, le tout est jouable entièrement en coopération, aussi bien en local qu’en ligne, jusqu’à 4 joueurs. Une chose est sûre, vous ne pouvez pas vous ennuyer et ne verrez pas passer la centaine d’heures de jeu que MH4U vous propose.

Conclusion

Que dire de plus sur ce petit bijou portable ? C'est très certainement un des meilleurs jeux du genre sur 3DS, et tout simplement un must-have sur la petite portable de Nintendo. Attention cependant, on ne vous l'a pas assez dit, faites bien attention si vous n'avez pas de Stick Pro ou de New 3DS, la caméra peut être extrêmement fastidieuse à contrôler. À part ça, du dynamisme, du fun seul et à plusieurs à n'en plus finir, vous pouvez foncer tête baissée dans la gueule du monstre.