Test Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain, une ultime bande-annonce explosive : un scénario et un gameplay pour ravir les fans
Metal Gear Solid 5 The Phantom Pain arrive le 1er septembre. Introduit il y a quelques mois par Ground Zeroes, il a risqué de ne pas sortir. Pris dans la brouille entre Hideo Kojima et son employeur, Konami, le projet a failli être annulé comme Silent Hill. Heureusement, il n'en est rien et les tests réalisés jusqu'à maintenant sont TRÈS positifs. On aura donc affaire à un jeu lourd. Regardez plutôt le dernier trailer avant la sortie, conçu par Hideo Kojima :
Un gameplay retour aux sources
Avant l'introduction Metal Gear Solid : Ground Zeroes, il y avait eu l'excellent Revengeance. Mais le héros n'était pas Snake, le gameplay différent bref, les fans n'étaient pas tout à fait satisfaits. Qu'ils se rassurent, The Phantom Pain revient aux sources. Réputée pour sa difficulté, la saga a marqué de nombreuses générations de joueurs. Et le dernier devrait à nouveau mettre à mal vos capacités de gamers avec son gameplay si particulier. Il sera long d'ailleurs : comptez 30 heures de jeu pour l'histoire principale. Il faudra ajouter le temps de finir les quêtes annexes (il n'y en a que 150, ça va) ainsi que les potentiels DLC. Autant dire que vous allez souffrir. Surtout que les points de sauvegarde par niveau sont parfois très rares et compliqués à atteindre...
Un scénario à tout casser
Situé chronologiquement avant le premier MGS et après Ground Zeroes, le 5ème volet devrait raconter la vengeance de Big Boss. Vengeance à l'égard de qui ? Eh bien de Cipher, l'organisation responsable de la destruction de sa Mother Base, de la mort de tous ses hommes ainsi que de son coma. 9 ans après cette terrible attaque, Big Boss est devenu une légende oubliée... Mais il compte bien montrer à tous qu'il est en vie. Située en 1984, l'action démarrera par une mission de sauvetage en Afghanistan. Accompagné de son ennemi de toujours, Ocelot, qui l'a réveillé de son coma, Naked Snake ira sauver son partenaire, Kazuhira Miller. Avant de lancer une attaque mondiale et sanglante pour se venger...
Test du Metal Gear Solid 5: The Phantom Pain
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Ces mots suffisent à évoquer bien des promesses et bien des merveilles... Nous n'avons pas cessé de vous en parler, entre la justification de la tenue de Quiet, le problème de sauvegarde et les avis de la presse, ce MGS nous en a fait baver. À chaque news, l'envie de relancer le jeu se fait sentir, pressante, impérieuse même. Mais ça y est, le jeu est fini (enfin presque), il est temps d'en faire une analyse posée et basée sur plusieurs dizaines (pas loin d'une centaine quand même) d'heures de jeu. Regardez plutôt le trailer du gameplay :
Le best-seller attendu et acclamé est là
Il faut l'avouer, ce jeu nous en a mis plein la vue (après 7 ans d'attente encore heureux me direz-vous). L'esprit des premiers MGS est bien présent, mais avec des graphismes impressionnants et un personnage jouissif à manier. Même si au départ, on est désarçonné. Ground Zeroes nous avait donné à jouer un Big Boss grandiose, rayonnant de sa puissance... Et on entame le jeu en se réveillant d'un coma de 9 ans, rampant avec difficulté pour échapper à une menace non-identifiée, mais bien présente. On voit des innocents mourir de manière atroce. Pendant les deux-tiers du prologue, on se croirait dans Le Loup de Wall Street, lorsque Jordan Belfort a abusé des ludes : amorphe, incapable de se lever, un bras en moins... Big Boss fait pitié à voir. Et c'est là que le plaisir commence.
Votre comportement a été prévu
Pour ne parler que de cette mission (et ainsi ne pas vous spoiler), tout joueur normalement constitué va chercher à relever Snake. On explore les options, on tâtonne... Et enfin, on pense avoir trouvé la solution ! "Ah, stupide jeu, je suis supérieur à toi, tu n'étais pas si dur que ça !" Voilà ce qui peut traverser l'esprit embrumé du joueur qui n'a pas saisi pleinement la réalité de MGS V. Car, à chaque tentative, à chaque idée qui vous viendra, vous échouerez (du moins, tant que le jeu n'a pas décidé que l'heure était venue). Les concepteurs du jeu ont mis EXPRÈS des objets qui vous laissent espérer trouver une solution pour mieux vous faire échouer. Le résultat ? Vous êtes encore plus immergé dans l'histoire et le réalisme en est augmenté. Eh oui, le jeu est plus intelligent que vous (que moi en tout cas) !
Des graphismes, un gameplay et un scénario incroyables
Le gameplay est délicieux. Vous n'êtes dirigés que par la position de votre cible. Le mode d'attaque ? Le comportement envers vos adversaires ? Infiltration ou bourrinage ? Toutes ces décisions vous appartiennent. Pour ce qui est de la difficulté du jeu, elle est divinement bien dosée. Connaisseurs de MGS, vous retrouverez ce qui vous avait poussé à les adorer. Amateurs ou néophytes plus ou moins éclairés, accrochez-vous, il va vous falloir apprendre vite. Vous devrez trouver, seul, les ennemis, les angles d'attaque, les munitions, des objectifs secondaires... Pour une fois, le jeu se repose entièrement sur le joueur et non pas uniquement sur ce qu'en a décidé le concepteur. Le système de jeu est fidèle aux premiers opus de la saga et Hideo Kojima signe bien là son chant du cygne. Même si le monde ouvert apporte une nouveauté surprenante quand on se souvient de la "linéarité" (terme à relativiser) des précédents, le gameplay reste fortement semblable. Et c'est tant mieux !
Surtout que l'amélioration graphiques apporte un énorme plus au-dit gameplay. Certes, sur Xbox One (oui, je l'ai joué sur One), il y a parfois de petits détails qui sont trop brillants ou lisses ou... Bref, parfois, il y a des problèmes d'affichage, mais ils restent minoritaires et sont souvent uniques (en rejouant le niveau, un objet à l'affichage pas terrible retrouvera une apparence plus soignée). Et le scénario... Difficile ici de ne pas spoiler mais c'est l'un des plus gros points forts du jeu. Entre le personnage principal qui en met plein la vue et les autres protagonistes qui sont loin d'être mauvais, on ne sait plus où donner de la tête tellement on reçoit de bonnes choses.
Un excellent jeu mais... (oui, il y a des mais)
Oui, Metal Gear Solid V est le jeu culte qu'il devait être. Mais pas celui que l'on attendait. Avec tout le teasing autour du jeu, après 7 ans d'absence, les attentes étaient élevées. On espérait un jeu parfait... Et MGS V ne l'est pas. Eh oui, malgré ce que peuvent en dire les autres rédactions, MGS V est imparfait. Plusieurs points nous ont posé de relatifs problèmes. Laissez-moi vous les expliquer. Tout d'abord, les graphismes ont beau être beaux, ils sont parfois mal conçus. Je m'explique : essayez de marcher avec Big Boss, vous verrez que sa démarche n'a rien de normal, il court au ralenti. Un autre exemple se situe dans le prologue : vous vous équipez d'armes en étant en tenue d'hôpital (donc sans équipement pour ranger ses armes). Sauf que lorsque vous remballez vos engins, ils... Disparaissent. Ils n'existent plus. Puis vous les dégainez de nulle part.
Ensuite, le gameplay a parfois de gros soucis. Toujours dans le prologue, vous êtes censés vous cacher vite parmi des cadavres pour échapper à vos poursuivants. Pour cela, il faut franchir une porte. Eh bien il vous est impossible de passer tant que votre partenaire n'est pas en place. Il bloque la porte et vous fait bugger. À de rares occasions, l'IA aura un comportement illogique : vous éliminez un garde et son co-équipier, à 5 mètres de là, ne réagit même pas. Le monde ouvert a lui aussi des limites. Impossible d'escalader une montagne pour attaquer une base par un flanc. La liberté (très peu illusoire) du gameplay atteint donc vite des limites. Et pour finir, le casting affiché à chaque début de mission dans un générique sympathique vous spoilera les personnages de la mission... Raté pour l'effet de surprise.
Conclusion
Malgré ces petites nuances, MGS V est bien LE jeu de cette rentrée. Délicieux à jouer, à regarder (les cinématiques sont sublimes), à expérimenter, ce jeu est un must. Ses imperfections ne font que le sublimer et correspondent aux limites du développement actuel. Donc foncez sans hésiter pour ceux qui ne l'auraient pas encore acquis !