La consommation électrique liée aux jeux vidéo représente l'équivalent de 10 réacteurs nucléaires

Oui, même en jouant à des jeux vidéo, vous avez un impact sur la pollution de la planète... C'est en tout cas ce qu'affirme un récent rapport publié par différents chercheurs du LBNL, le Lawrence Berkeley National Laboratory, qui se sont penchés sur la question de l'empreinte carbone du jeu vidéo. Une étude qui s'est intéressée à la surconsommation électrique en fonction de la plateforme utilisée à l'exclusion des smartphones et tablettes.

Les PC gaming sont les plus énergivores

Selon la conclusion du rapport, l'activité du jeu vidéo à l'échelle mondiale serait responsable de la consommation de 75 térawatt-heures annuels soit l'équivalent de 25 centrales thermiques moyennes ou 10 réacteurs nucléaires ! Forcément, avec de tels chiffres, l'empreinte carbone est énorme. Mais attention, on note des variations dans les consommations individuelles en fonction du type de plateforme utilisée. Ainsi, un joueur occasionnel ne consommera que 5 kWh par an alors qu'un joueur assidu équipé du tout dernier matériel pourra aller jusqu'à 1000 kWh/an. L'étude montre également que contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce sont bien les PC des gamers qui sont les plus énergivores !

Améliorer le hardware pour réduire l'empreinte carbone

Le rapport souligne que ces consommations sont en baisse, mais avec l'essor de la réalité virtuelle ou le cloud gaming, ces nouvelles pratiques peuvent plomber la consommation globale. La technologie 4K, par exemple, est responsable d'un surplus de 25 à 64% en moyenne de la consommation. L'overclocking, le fait d'augmenter la fréquence du matériel pour obtenir de meilleures performances, serait à l'origine d'un tiers de la hausse de la consommation.

Les chercheurs estiment que pour limiter la consommation liée aux jeux vidéo, il est impératif d'améliorer l'efficacité des CPU et des processeurs graphiques des ordinateurs dédiés au gaming. Pour obtenir une consommation mieux maîtrisée, le rendu "fovéal" pourrait être en partie une solution. En effet, cette pratique qui consiste à calculer en haute définition uniquement les pixels situés dans le champ visuel central du joueur pourrait faire baisser l'empreinte carbone de la VR.

Enfin, différents jeux disponibles sur une même plateforme peuvent enregistrer des consommations variant d'un facteur 3 précise l'étude alors que pour un même jeu dispo sur différentes plateformes, la consommation peut varier d'un facteur 8 à 21 ! Si vous avez l'âme écologique, la meilleure console reste la Nintendo Switch qui est la moins gourmande parmi les 26 plateformes testées dans le cadre de cette étude.