Jusqu'ici interdite au Japon, la création d'embryons hybrides humains-animaux a finalement été autorisée il y a seulement quelques semaines. De plus, ces recherches sont missionnées par le gouvernement en place, qui n'a pas hésité à attribuer une aide gouvernementale aux travaux de Hiromitsu Nakauchi, le chercheur spécialisé dans les cellules-souches en charge de ces études.
pionnier de la culture d'embryons hybrides
L'idée d'une création d'embryons hybrides humains-animaux peut faire froid dans le dos. Et pour cause, elle semble tout droit sortie d'un scénario de téléfilm horrifique de série B. Par le biais de ces travaux, les scientifiques cherchent à mettre au point une nouvelle source d'organes destinés à la transplantation et ainsi, contourner la pénurie mondiale de donneurs d'organes. Cette étude, détaillée par la revue Nature, vise à cultiver des cellules humaines dans des embryons de rats et de souris avant de les transplanter dans des animaux de substitution, comme le porc. Une pratique qui cherche à créer des animaux dotés d'organes constitués de cellules humaines, avec pour objectif une transplantation sur l'homme.
Hiromitsu Nakauchi, en charge de ces travaux, dirige des équipes situées à l'Université de Tokyo ainsi qu'à l'Université Stanford, en Californie, compte procéder par étape. Dans un premier temps, la culture se fera chez la souris, où les embryons hybrides seront cultivés jusqu'à 14 jours et demi, période à laquelle la formation des organes de l'animal se termine. Des expériences similaires seront ensuite effectuées chez le rat, jusqu'à 15 jours et demi environ cette fois-ci. Pour clôturer cette expérience, Nakauchi cultivera ensuite des embryons hybrides chez le porc, durant 70 jours.
Le chercheur japonais n'en est pas à son coup d'essai. En 2017, son équipe injectait des cellules-souches de souris dans l'embryon d'un rat, incapable de produire un pancréas. Le pancréas créé a ensuite été transplanté dans une souris atteinte de diabète, l'organe ayant alors été capable de contrôler le taux de sucre dans le sang, guérissant alors la souris. Seulement, l'année suivante, des cellules-souches ont été introduites dans des embryons de moutons conçus pour ne pas posséder de pancréas. L'expérience a été moins concluante que celle des rongeurs, les embryons hybrides ne contenant alors que très peu de cellules humaines, et aucun organe en vue.
En 2018, en France, 25 000 personnes étaient en attente d'une greffe. 6 000 ont été greffés. Outre-Atlantique, ce sont 116 000 personnes qui patientent sur "la liste". Même si les travaux de Nakauchi sont prometteurs et laissent présager un certain espoir pour les personnes en attente d'une greffe, la création d'embryons hybrides animaux-humains soulèvent néanmoins des questions éthiques. Les dérives sont nombreuses et plusieurs chercheurs estiment que les cellules humaines implantées dans un animal de substitution se déplacent au-delà des organes ciblés. Un problème qui affecterait alors le cerveau de l'hôte, et son fonctionnement.
Par Billy, il y a 4 ans :
Et c'est ainsi que le Japon se transforma en une nation de femmes chats, pour le bonheur des Otakus
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