6 armes les plus WTF qui ont vraiment existé et fonctionné !
Parfois, pour gagner une guerre, il suffit d’être un peu plus inventif et plus fou que ses ennemis. Alors que votre adversaire peut être préparé à toutes éventualités venant de votre camp, vous pouvez miser sur votre imagination concernant votre armement. Voici les armes les plus WTF de l’histoire qui sont toutes réelles et qui ont fait leurs preuves !
Le projet Zveno de Staline : un avion qui transporte d'autres avions !
Les Soviétiques étaient des pionniers dans le domaine de l’aviation, comme en témoigne leur lourd quadrimoteur, le Tupolev TB-3 armé de torpilles ou utilisé pour larguer des parachutistes ou pour transporter des appareils d’expéditions polaires ou de chars. Mais l’utilisation la plus insolite reste sans doute celle connue sous la forme d’un porte-avion dans le cadre de Samolyot Zveno. Ils lancent les premiers essais le 31 décembre 1931 avec un TB-1 bimoteur embarquant deux chasseurs I-4. Mais face à l’autonomie du bombardier insuffisante, dès 1935, ils passent au Zveno Z-2 composé d’un TB-3 transportant un Polikarpov I-5
L’idée de base était que le bombardier accompagne les petits avions vers une cible qui n’était pas à sa portée. Une fois dans le secteur de leurs cibles, les avions se détachaient du bombardier et se dirigeaient vers des réserves de pétroles en Roumanie ou des ponts allemands. Une fois la mission accomplie, les pilotes avaient deux options : soit tenter de se rattacher au TB-3 en vol ou tout simplement d’atterrir sur un aérodrome à proximité.
Le mortier Karl ou celui qui a la plus grosse !
C’est au cours de la Seconde Guerre mondiale que les Allemands ont mis au point une quantité importante de mortiers pour faire face aux besoins qu'ils avaient. En 1939, une commande est passée pour créer le mortier Karl qui a vu le jour en six exemplaires. Il s’agit ici d’un monstre de 132 tonnes qui, une fois chargé, nécessitait 107 hommes pour sa mise en opération dont quatre pour le déplacer. Ce mortier était capable de démolir 2,5 mètres d’épaisseur de ciment et 45 cm de blindage d’acier.
Ne pouvant se déplacer qu’à 5 km/h, il devait être installé sur des chariots ferroviaires, un à l’avant et l’autre à l’arrière, comme pour le canon Leopold, pour effectuer de longues distances. Une fois arrivé à destination, il pouvait se déplacer par ses propres moyens. Lors des tirs, il devait être accompagné par un transporteur de munitions muni d’un cric pour charger les projectiles de 2,2 tonnes. Lors du siège de la place forte de Sébastopol, Von Manstein a fait appel à ce mortier pour venir à bout de l’ennemi. En 1943, les Allemands vont modifier son canon pour un baril plus long et réduire son calibre à 540 mm au lieu de 600 ce qui augmentera sa portée de 6800 à 10 500 mètres ! Le Karl restera l’arme au plus gros calibre jamais produite dans l’histoire. Aujourd’hui encore, il n’a jamais été dépassé.
Le Flying Cog : un bateau avion... ou avion bateau !
Conçu en 1936 et mis en service en 1940, le Blohm & Voss BV 138 (ou Flying Cog) est un véhicule qui se cherche un peu entre le bateau et l’avion. Cet hydravion de reconnaissance maritime de la Luftwaffe était l’un des projets de la filiale Blohm & Voss. La version finale choisie fut celle composée d’une coque centrale et de deux travées de queue pour le soutien des gouvernails.
Le premier vol eu lieu en février 1939 et 25 exemplaires furent commandés. Après ces essais, les Allemands l’ont modifiés pour l’équiper de deux canons MG 151 de 20 mm dans les tourelles avant et arrière et d’une mitrailleuse MG 131 mm dans un poste de tir situé à l’arrière de l’appareil. Son armement offensif était constitué de trois bombes de 50 kg. C’est suite à ces changements qu’il est rebaptisé BV 138 B1.
Pendant l’hiver 1940-1941, les unités équipées de cet armement en Norvège furent utilisées pour des missions de recherche des convois en mer du Nord et dans l’Atlantique. Puis en mars 1941 le BV 138 C1, son successeur amélioré fut mis en production. Les BV 138 furent abandonnés et transformés en appareils pour chercher des mines. Mais cet appareil fut très opérationnel, robuste et en mesure de supporter des attaques ennemies et réussir parfois à sortir vainqueur dans des face à face avec des avions plus rapides et agiles.
Le de Havilland Mosquito, en contre plaqué !
C’est un avion multirôle britannique connu pour être un chasseur-bombardier. Grâce à sa construction en bois contre plaqué, il a une très faible signature radar ce qui en fait le premier avion furtif de l’histoire. Ses équipes l’ont d’ailleurs surnommé "the wooden wonder" (La Merveille en bois) en raison de ses performances incroyables.
L’une de ses particularités est que le pilote et le navigateur sont assis l’un à côté de l’autre. Lors de sa conception, on remarque que l’ajout d’armement défensif réduit considérablement sa vitesse maximale. On décide de le redessiner. Ainsi, le Mosquito est décliné en plusieurs versions : bombardier de jour rapide, chasseur-bombardier, bombardier tactique, chasseur nocturne, avion d’intrusion ou encore avion de reconnaissance.
De leur côté, les Allemands entendent très vite parler du Mosquito et décident de s’en inspirer pour créer le Force Wulf Ta 154 Moskito, lui aussi construit en bois. Par la suite, les Alliés se serviront des plans de base du Mosquito pour mettre au point un chasseur lourd monoplace : le de Havilland Hornet.
Le Fokker Dr. I avec beaucoup d'ailes !
Il s’agit ici d’un avion de chasse utilisé lors de la Première Guerre Mondiale. Construit par Anthony Fokker et utilisé par l’armée allemande entre 1917 et 1918, il est composé de trois ailes superposées qui lui permettent une portance adéquate et il peut aussi conserver une envergure limitée et ces deux facteurs font que cet appareil reste très maniable.
Cet avion fut produit à hauteur de 320 unités. L’appareil est devenu célèbre grâce au baron Manfred von Richthofen, plus connu sous le nom du Baron Rouge. Il a principalement volé avec la version Dr.Is numéroté 425/17 et qui était totalement rouge. La production de cet avion s’est achevée en mai 1918 et un modèle, le 152/17 a survécu à la Seconde Guerre mondiale et fut exposé à Berlin.
Les Hobart’s Funnies
Les Hobart’s Funnies sont un groupe de chars de combats modifiés par des ingénieurs anglais lors de la Seconde Guerre mondiale et qui doivent leurs nom au major-général Percy Hobart. Essentiellement utilisés sur les plages où les soldats britanniques ont débarqué. Les chars DD amphibies arrivaient en même temps que les premières troupes débarquées.
Il existe plusieurs versions. Notamment le Crab qui n’était qu’un Sherman M4 modifié équipé d’un fléau à mines où était fixées 43 chaînes lestées et qui faisaient éclater les mines sur son passage. Un bouclier anti souffle entre le fléau et le char donnait une protection supplémentaire. On y apporta aussi des lames circulaires au bout du rotor pour couper des fils barbelés.
L’autre version très convoitée est le char DD qui était aussi un char amphibie Sherman M4 capable de flotter avec une jupe imperméable en caoutchouc et de se mouvoir d’une barge de débarquement jusqu’à la terre ferme à l’aide de deux hélices.
Lors du débarquement en Normandie, sur la plage d’Utah Beach, deux escadrons de DD devaient précéder le débarquement de l’infanterie, mais 4 des chars ont été détruits. Cependant, les 28 autres chars sont arrivés à destination. Par contre, sur Omaha Beach, presque tous les chars lancés en mer ont été perdus ce qui a eu pour conséquence de ralentir les progrès sur la plage.
Les ricains ont bossé sur un projet de "porte avion volant" au début des années 50, avec amarrage de chasseurs façon porte-manteau mais ça n'a jamais bien fonctionné.
Les allemands ont fait beaucoup plus folklo avec le Mistel, vers 1944/1945 : un bombardier plein d'explosifs commandé depuis un Me109 placé au dessus. Le but : détruire les ponts pour ralentir la progression de l'armée rouge. Ça marchait bien mais ça reste une belle arme de looser, quoi…
heil hydra
Moins courant, la bobine spéciale pour faire péter les mines magnétiques. Coté alliés, certains catalina avaient la même.
Le problème c'était la durée de vie : les israéliens en ont récupéré à prix d'or vers 1950 mais la colle avait tendance à se barrer, et l'avion à tomber en morceaux
Et l'avion qui est longtemps resté le plus grand du monde (le spruce goose de Hughes) était un hydravion en bois, destiné au transport de troupes
Il contient presque plus de pattes que d'avion. En matière de château féodal volant, celui là est au top.