A l'image de son prédécesseur, Avatar : La Voie de l'eau rencontre un énorme succès critique et commercial. Mais lui-aussi est accusé, par certaines communautés, d'être un film raciste. On vous explique pourquoi certains appellent à son boycott.
Un appel au boycott sur twitter
Il aura fallu attendre 13 longues années pour découvre la suite des aventures de Jake Sully, de Neytiri (et désormais de leurs enfants), ainsi que celles du peuple Na'vi, sur la lune Pandora. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la plupart des spectateurs s'accordent à dire que l'attente en valait la peine, ne serait-ce que pour la baffe visuelle et technique. Avatar : La Voie de l'eau n'est pas parfait pour autant, en témoignent ses vilains caricaturaux et son scénario pas si profond que ça. Mais un autre défaut est pointé du doigt depuis quelques jours : le film serait raciste, la source d'une importante appropriation culturelle.
Do NOT watch Avatar: The Way of Water
December 18, 2022
Join Natives & other Indigenous groups around the world in boycotting this horrible & racist film. Our cultures were appropriated in a harmful manner to satisfy some \ud83c\udff3 man's savior complex.
No more Blueface!
Lakota people are powerful! pic.twitter.com/NmHVU565u3
Ne regardez PAS Avatar : La Voie de l'eau
Rejoignez les autochtones et d'autres groupes autour du monde dans le boycott de ce film horrible et raciste. Notre culture s'est faite appropriée d'une manière blessante pour satisfaire un complexe de l'homme blanc sauveur.
Plus de Blueface !
Le peuple de Lakota est puissant !
Ce tweet, on le doit à Yuè Begay, la coprésidente Indigenous Pride LA. En l'espace de quelques jours, il a déjà recueilli près de 50 000 "fav" et suscité de vives débats.
De la "Blueface" au complexe de "l'homme blanc sauveur"
Ce que dénonce l'association Indigenous Pride LA, entre autres, c'est qu'Avatar : La Voie de l'eau effectue une "Blueface", en s'attardant sur des Na'vis en grande majorité incarnés par des acteurs blancs, ou en tout cas non indigènes. Cela dérange visiblement quand on sait que la saga de science-fiction créée par James Cameron est inspirée de notre véritable Histoire, et en particulier de l'histoire coloniale. En 2010, le réalisateur avait ainsi déclaré, en parlant du premier Avatar; qu'il avait "l’impression d’être 130 ans en arrière et de regarder ce que les Sioux auraient pu dire à un moment où ils étaient en train d’être massacrés et où on exigeait d’eux qu’ils s’en aillent". Pour lui, cela avait été "une force motrice dans l’écriture".
James Cameron avait déclaré qu'il retravaillerait ce point pour que la suite d'Avatar soit moins offensante pour les peuples indigènes et autochtones, apparemment sans grand succès. Car au-delà de ce problème et même si les hommes blancs, les humains, sont présentés comme les grands méchants du film, cela ne semble pas être suffisant. L'association co-présidée par Yuè Begay dénonce en effet le fait que si les Na'vis s'en sortent, c'est parce qu'ils sont rejoints puis dirigés par un homme blanc, présenté comme le sauveur du peuple indigène.
Sous le tweet, les commentaires sont nombreux et représentent chaque "camp", des internautes défendant le fait qu'il s'agit d'une œuvre de fiction et que les Na'vis sont présentés comme les "gentils" et victimes des hommes blancs, tandis que d'autres répliquent qu'il ne s'agit pas là de justifications satisfaisantes.
Par baazul, il y a 1 an :
Le wokisme dans toute sa splendeur. De toute façon quoique l'on fasse il y aura toujours des gros haineux pour critiquer donc autant se lâcher :D
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