Snowpiercer : la vérité sur les barres de protéines données aux plus pauvres

26 mai 2020 à 16h38 dans Séries TV

Sortie hier, la série Snowpiercer fait beaucoup parler d'elle dans la presse et sur les réseaux sociaux. Un élément aura par ailleurs attiré l'attention de beaucoup de monde : les barres gélatineuses données aux habitant de la queue du train. On vous dit tout sur cette étrange nourriture. 

Snowpiercer : la vérité sur les barres de protéines données aux plus pauvres

Pour votre santé, ne mangez ni trop gras ni trop salé

Tout d'abord, il convient de préciser que la série Snowpiercer est une libre-adaptation du film du même nom, réalisé par le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho (Memories of MurderParasite), adaptant lui-même librement une BD française culte, Le Transperceneige de Lob et Rochette. Les barres de protéines que nous venons de mentionner ne sont pas présentes dans la bande-dessinée, et sont un ajout de Bong Joon-ho pour le film. 

Il faut dire qu'avec leur aspect gélatineux, ces barres de protéines permettent d'insister sur la différence de traitement entre les habitants de la queue du train, qui vivent dans la misère la plus crasse, et ceux de l'avant, qui vivent dans l'opulence. Mais Curtis, le personnage principal du film interprété par Chris Evans (Captain America) fait une effroyable découverte : ces barres de protéines sont faites à partir d'insectes... et plus particulièrement des cafards broyés, si l'on en croit le scénario du film. En effet, le scénario précise :

[CURTIS (caméra subjective) : Le réservoir est rempli de millions de cafards, imbriqués dans une vision infernale : ça grouille, ça rampe, ça ondule. Ils semblent se manger entre eux. On voit des morceaux de corps écrasés. Les cafards sont nourris dans un moulin, qui les transforme ensuite en poudre noire.]

On apprend par ailleurs que si les passagers de la queue du train sont nourris à base de cafards, cela fait partie d'un plan plus vaste. Outre le fait que ces barres permettent de les maintenir en vie à faible coût, cela rajoute de la misère à leur condition déjà difficile, et les encourage à la révolution, comme le révèle la scène où Edgar (Jamie Bell) interpelle les gardes concernant leur ration de nourriture. Curtis apprend de Wilford (impeccable Ed Harris), le créateur du train, que sa révolte était voulue, car elle permettrait de baisser la population du train. La révolution permet donc, par les morts qu'elle cause, d'endiguer la surpopulation. 

Ainsi, on comprend que ces barres de protéines faites à base d'insectes ont une triple-utilité. Tout d'abord, elles ont une utilité symbolique : elles symbolisent la misère dans laquelle sont entretenues les couches prolétaires du train (d'ailleurs, la symbolique du cafard sera reprise dans Parasite, le dernier chef d'oeuvre en date de Bong Joon-ho). Ensuite, elles ont un intérêt scénaristique et théorique (révélation de Wilford sur la nécessité d'une révolution pour le renouvellement du système). Enfin, elles ont un intérêt cynique, le réalisateur et scénariste s'amusant sur l'aspect polysémique de l'alimentation (les cafards viennent alimenter la population et leurs idéaux révolutionnaires). Cette révélation est d'autant plus cynique qu'à l'époque de la production du film, la consommation d'insectes broyés commençait à gagner de l'ampleur, pour leur fort apport en protéines.

Petite anecdote rigolote : pour célébrer l'arrivée de la série Snowpiercer, il était possible d'acheter lors de la dernière édition du Comic Con de San Diego des barres de protéines à base d'insectes. On ne sait pas si le coup de communication a eu l'effet escompté ou non...

Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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Commentaires (6)
J'ai faim maintenant
photo de profil de pierrepierre Par pierrepierre, il y a 4 ans Répondre
Comment la Révolution pouvait être prévue dès le depart du film vu qu'il sont des migrants clandestins de dernière minute ? Snowpiercer est un parallèle avec le monde reel, le réalisateur du film voulait il nous dire que l'immigration illégale ( la queue du train ) est voulue par la riche bourgeoisie ( la tête du train ) ?
photo de profil de Spider Marmotte Par Spider Marmotte, il y a 4 ans Répondre
Exactement !

Dans une interview de 2016 Bon Joog-Ho a expliqué qu'il est un ex-illuminati infiltré auprès du grand chambellan de la loge franc-maçon de Bilderberg, il y a découvert que les chinois du mossad islamique manipulent la bourgeoisie pour qu'elle manipule les média pour qu'ils manipule les gens pour qu'ils manipulent les flux migratoire pour qu'ils manipulent les chats !

Mais les chats ont quand même gagné !
photo de profil de Murge Par Murge, il y a 4 ans (en réponse à Spider Marmotte) Répondre
Murge franchement en etre à faire une telle juxtaposition pour essayer de ridiculiser mon propos ...
Même pour toi ce n'est pas digne .
photo de profil de Spider Marmotte Par Spider Marmotte, il y a 4 ans (en réponse à Murge) Répondre
Ton propos se ridiculise tout seul.

Le propos de Snowpiercer, et de la filmographie de Bon Joon Ho, est écrit dans l'article et a fait l'objet d'innombrable analyses dispo partout. Ton interprétation aussi lunaire que malsaine est totalement aux fraises.
photo de profil de Murge Par Murge, il y a 4 ans (en réponse à Spider Marmotte) Répondre
Touté lié ! Nou sachon !
photo de profil de JeanMichmich Par JeanMichmich, il y a 4 ans Répondre
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