Ces célèbres sites de téléchargement illégaux ferment sans crier gare
En novembre 2016, le site de téléchargement illégale Zone Téléchargement fermait ses portes suite à l'arrestation de ses dirigeants. Mais à l'instar de la mythique Hydre de Lerne, bien qu'une tête fut coupée, d'autres ont repoussé peu après. Des copies qui ont permis aux amoureux du genre de continuer à mettre la main illégalement sur de nombreuses œuvres. Seulement, en ce mois d'avril 2022, voilà que deux célèbres sites de téléchargement illégaux ferment leurs portes sans prévenir.
Une fermeture soudaine
Depuis plusieurs années maintenant, le gouvernement fait la chasse aux sites et plateformes de téléchargement illégaux. Des sites particulièrement prisés, visités par plusieurs millions d'utilisateurs chaque jour, qui ont dû affronter la démocratisation des plateformes de streaming comme Netflix et Disney+. Outre l'ascension des plateformes de streaming, les sites de téléchargement illégaux sont victimes d'une chasse aux sorcières menée par le gouvernement.
Et après la fermeture du site Zone Téléchargement en 2016, voilà que deux nouveaux sites ferment leurs portes sans crier gare. Comme l'ont remarqué les utilisateurs de ces sites, Zonetelechargement.cam et Tirexo ont annoncé ce lundi 25 avril 2022 leurs fermetures respectives :
"C'est sur ces quelques lignes que nous annonçons la fermeture du site ZT […] Nous avons fermé tous les anciens et nouveaux domaines liées à notre site Zone Telechargement (y compris ForumZT) ! La base de données sera entièrement détruite et le CMS ne sera pas diffusé, il n'y aura donc aucune reprise/suite." expliquent le site Zonetelechargement.cam
"L’aventure Tirexo s’arrête là, merci pour tout” pouvait-on lire dimanche sur le portail du site de streaming illégal. “Vous pouvez rager, hurler, nous insulter (si si on a droit à ça, j’ai dû enlever des commentaires, ça faisait mal au cœur), ça n’enlèvera rien de ce que nous avons fait pour nous et vous jusqu’ici. Bye" partagent de leur côté les créateurs de Tirexo.
Chez aucun des deux sites, une raison n'a été partagée. Néanmoins, il y a fort à parier que les fermetures soient d'ordre légal. D'autres sites et plateformes devraient toutefois prendre le relais. Avec la hausse des prix des abonnements, bon nombre d'internautes ont repris la direction des sites et plateformes de téléchargement illégaux.
Tirexo n'est pas down
-> www2.tirexo.live
bouffon.
Est ce que ça a été la fin du téléchargement illégal ? Pas du tout. La vérité, c'est que c'est une lutte éternelle qui sera toujours compliqué à gagner, parce qu'a chaque victoire du camp des légistes, s'ensuit une adaptation et une résilience du camp des pirates, suivit d'une nouvelle montée en puissance, etc...
Il y a autant de cerveaux qui cherchent a contourner la loi que de cerveaux qui cherchent a la faire appliquer
A un moment, le piratage devient INEVITABLE. Tu ne t'appelle pas cresus... je suis abonné à Netflix, à Prime Video, je viens de m'acheter le 4K de No Way Home... ce que je pirate, c'est ce que je n'aurais pas pu m'acheter. Il y a bien trop de services aujourd'hui entre HBO Max, Paramount+, Canal+ et j'en passe.
[i]Encore une fois, après cette nouvelle effervescence sur l’affaire Zone Téléchargement, voici montrés comme grands délinquants de la toile ces sites qui proposent un accès au multimédia que certains ne peuvent s’offrir autrement et surtout une variété qui ne se trouve pas sur de prétendus autres sites dits légaux.
Je n'ai aucunement l'impression de mettre l'industrie du cinéma, du multimédia plus généralement, en péril lorsque je me rends sur ces plates-formes.
Mon abonnement internet a pris 8 € en 2 ans avec un service en baisse et la prétendue perte sur les droits, imputable à ce téléchargement proclamé illégal avec force diatribes, se paie sur les supports de stockage externes; arrêtez donc de stigmatiser et de vouer aux gémonies ceux que vous voulez désigner comme criminels.
Il serait souhaitable de prioriser certaines choses et de réinterpréter l’illégalité, le crime et le droit dont les notions sont à géométrie fort variable selon ceux à qui elles s’appliquent et ceux qui les appliquent.
Il est aisé de taper encore sur les mêmes: ceux qui ne peuvent se défendre, ceux qui ne peuvent acheter la complaisance de ceux qui dénigrent et condamnent par principe autoritaire, ces complices d’un système gangrené par les prébendes et le népotisme.
La gendarmerie peut s’enorgueillir d’un fameux coup de filet fort glorieux. Ça, c’est de la lutte contre le crime organisé !!
J'ai téléchargé et continuerai à télécharger avec la conscience tranquille et l’âme en paix. La SACEM et autres sociétés de défense des droits d’auteur et à l'accès au multimédia et l’État continueront à se gaver malgré tout.
Ça ne m’empêche en rien d’aller toujours au cinéma malgré des tarifs prohibitifs. Qu’on ne vienne pas m’affirmer que ses prix d’entrée augmentent à cause de cet accès libre érigé en bouc émissaire.
Il fut de ces temps que j’ai connus où enregistrer en VHS sur son magnétoscope des films diffusés ne relevait pas de l’infraction bien que certains eussent proposé, à l’époque, une redevance sur ces appareils (cela fit chou blanc).
Maintenant que notre IP peut nous trahir et nous désigner, c’est du pain bénit.
Vous n’arrêterez ni la progression ni la diffusion de ces sites; pas plus que vous ne parviendrez à leur jeter opprobre et les désigner à la vindicte populaire. Les moyens de contourner et contrer vos mesures coercitives s’adapteront. Il y aura toujours une parade.
Soyez convaincus de cela.
Messieurs les censeurs, je ne vous salue pas.
[/i]
Ça continue et continuera; d’autant plus volontiers qu’avec le DSA qui point, nous allons devoir redoubler d’astuce.
Le flicage numérique avances ses pions.
Je suis pour une juste rémunération des ayants droits. C'est le pouvoir décisionnaire qui devient discrétionnaire, lorsque c'est opportun ou non, que je conteste. C'est l'amplification de ce phénomène de vindicte et d'aspect criminel qui me dérange.
Je conviens que les "administrateurs" de ces plateformes se sucrent au passage mais, curieusement, lorsque l'extorsion, puisque c'est le cas, est légale et réglementaire celle-ci devient moralement et éthiquement conforme.
Dès que ceux qui se gavent se sentent floués (dont l’État, fort naturellement), on parle spoliation. Lorsque on voit le pitoyable pourcentage sur rémunération accordé à l'artiste sur la totalité, on est en droit de se demander qui spolie qui.
D'aucuns se sont essayé à des études qui affirment que cette nouvelle forme d'accès favorise paradoxalement l'industrie cinématographique par effet de rumeur. Je ne me hasarderai pas à cautionner.
Je ne tiens pas non plus à alimenter une polémique, d'autant que je me range parmi les stricts observants de la loi.
Coluche disait: "Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison..". Avant lui, Gandhi: "L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se répand et se multiplie..".
Disons que je suis rigide envers ce que je considère comme injuste ou inique.