Deux semaines après la presse américaine, les critiques du cinéma français donnent leur verdict sur le remake en live-action de La Petite Sirène version Disney. Malheureusement, ils n'ont pas été tendre avec le film de Rob Marshall, loin de là.
une presse américaine dithyrambique
La production du remake de La Petite Sirène ne s'est pas déroulée sous les meilleurs auspices. Une vague raciste a rapidement noyé le film live-action en attaquant l'actrice afro-américaine Halle Bailey qui interprète Ariel. Puis c'était au tour de Sebastien le Crabe et de Polochon d'être les cibles des détracteurs pour leur manque de fidélité avec le dessin animé original sorti en 1989. Les premiers visuels et bandes-annonces communiqués n'ont pas apaisé le climat négatif dans lequel le film de Rob Marshall est coincé : beaucoup ont pointé du doigt les grosses lacunes en termes d'effets spéciaux numériques, notamment sur une colorimétrie trop édulcorée, et à contrario sur certaines scènes bien trop sombres.
Pourtant, l'avant-première mondiale du film tenue à Los Angeles au début du mois de mai a rassuré les journalistes américains. La majorité des critiques sont très positives, mettent l'accent sur la performance de l'actrice et la mise en scène, quand certains parlent de la "meilleure adaptation en live-action".
"les sirènes ont un look de youtubeuses", "un remake qui prend l'eau", "une mise en scène insipide"
Cette fois-ci, c'est la presse française qui rend son verdict, un jour avant la sortie du film (le 24 mai prochain). Et force est de constater qu'elle n'a pas été aussi élogieuse que sa congénère américaine. Pire, c'est une véritable chute vers les abysses qui a été mise sur papier.
France Info culture salue la réalisation et ses images spectaculaires, mais parle d'"une nouvelle version aseptisée et bien-pensante sauvée par le chant" :
Les décors sont beaux mais aseptisés, les sirènes ont un look de youtubeuses, et les personnages secondaires "imaginaires" sont sympathiques mais visuellement peu expressifs. Cette esthétique réaliste, mais artificialisée par la technologie, fait regretter la version animée, qui malgré ses sirènes pulpeuses et son côté un brin kitsch, laissait la place à une fraîcheur, à une candeur ici gommées par la sophistication des images de synthèse.
La débauche de moyens mis en oeuvre casse le charme de cette histoire, et c'est finalement davantage dans les décors réalistes de la terre ferme et surtout via le son -l'interprétation très réussie des célèbres chansons, et la vivacité des voix des personnages- bien plus que par la virtuosité des images de synthèse, que l'on se laisse émouvoir.
De son côté, Premiere titre "un remake qui prend l'eau" :
Rob Marshall se perd et nous perd, lui, dans une mise en scène insipide, où le mouvement semble proscrit, tout particulièrement durant les séquences musicales où l’ensemble paraît tellement figé que les personnages semblent (littéralement) être en apnée. Les deux nouvelles chansons de Lin-Manuel Miranda n’apportent malheureusement pas grand chose, tandis que le travail sur les costumes frise le ridicule, avec un Javier Bardem en habit de Triton sorti tout droit d’une fan-fiction d’Aquaman.
Presse Citron déplore le manque de prises de risques :
Aussi beau et bien exécuté soit le live-action La Petite Sirène, il n’apporte pas vraiment grand-chose par rapport au film d’animation de base. Pourtant, on sent l’envie de Disney d’apporter plus de profondeur à l’histoire de la rebelle Ariel. Ainsi, Ursula et Triton sont de la même famille, ce qui peut expliquer leur rivalité. Mais La Petite Sirène n’ira pas plus loin de ce côté-là. Le lien entre Ariel et le prince Eric est un peu plus exploité, mais pas au point de justifier toute une nouvelle adaptation.
Globalement, on ne peut exprimer qu’une lassitude grandissante concernant le manque d’originalité de Disney. Les remakes et autres reboots sont légion dans les salles obscures. Comme Le Roi Lion, Aladdin ou plus récemment Pinocchio, La Petite Sirène offre un très bon moment au spectateur mais, si on y regarde de plus près, ce nouveau long métrage n’est pas primordial. Il apporte surtout un peu de nostalgie, qu’on accueille avec joie, et une diversité appréciable (et importante pour les plus jeunes)… Mais quand même.
Même son de cloche du côté des Numériques :
Globalement, on ne peut exprimer qu’une lassitude grandissante concernant le manque d’originalité de Disney. Les remakes et autres reboots sont légion dans les salles obscures. Comme Le Roi Lion, Aladdin ou plus récemment Pinocchio, La Petite Sirène offre un très bon moment au spectateur mais, si on y regarde de plus près, ce nouveau long métrage n’est pas primordial. Il apporte surtout un peu de nostalgie, qu’on accueille avec joie, et une diversité appréciable (et importante pour les plus jeunes)… Mais quand même.
Cependant, tout n'est pas à jeter dans ce nouveau remake en live-action opéré par Disney. Parmi les points positifs, la plupart des critiques s'accordent à dire qu'Halle Bailey est parfaite dans son rôle, que les effets numériques sont agréables, et saluent d'autre part les thématiques abordées ainsi que la diversité culturelle présente dans le long-métrage.
Par mattks, il y a 1 an :
ça envoie des pavés
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