Dune : Deuxème Partie - cette séquence dingue a failli être coupée au montage
Sorti en février dernier, Dune : Deuxième Partie s’impose déjà comme l’un des grands moments cinéma de l’année 2024. Il faut dire que Denis Villeneuve a proposé un divertissement de grande ampleur parfaitement maîtrisé. On peut citer comme exemple cette séquence totalement dingue et unique dans le paysage du cinéma de divertissement, qui a pourtant failli être coupé au montage par la Warner.
Dune 2 : succès mérité
Le 28 février dernier, Denis Villeneuve a offert à ses fans la deuxième partie de Dune. Toujours emmené par Timothée Chalamet et Zendaya (entre autres) ce blockbuster s’impose comme l’un des gros morceaux cinéma de 2024. Une aventure épique, passionnante, mais aussi intimiste qui raconte l’évolution d’un héros ambigu : Paul Atreides.
Le long-métrage a reçu des retours presses et spectateurs largement positif et a rapporté plus de 708 millions de dollars au box-office international. Logiquement, la Warner devrait produire une troisième partie, mais on ne sait pas encore officiellement si Denis Villeneuve va rempiler, même si le cinéaste canadien semble être partant pour revenir une troisième fois.
Une séquence dingue qui a failli être coupée
L’un des grands moments de Dune 2 survient quand Denis Villeneuve décide de poser sa caméra sur la planète des Harkonnen. Il met notamment en place un superbe affrontement dans une arène façon Gladiator qui oppose le terrible Freyd-Rautha Harkonnen, superbement incarné par Austin Butler, à trois guerriers Fremen. Cette séquence prend place dans une esthétique totalement inédite. Pour matérialiser la planète des Harkonnen, Denis Villeneuve emploie une sorte de noir et blanc splendide, mélangé à un infrarouge magnifique, quelque part entre La Liste de Schindler et Sin City. En réalité, cette esthétique sans précédent a été créée par le directeur de la photographie Greig Fraser, qui avait déjà utilisé cette technique, à une moindre échelle, dans Rogue One et dans Zero Dark Thirty. Et bien cette scène totalement hallucinante a failli être enlevé du montage par la Warner.
Récemment, Greig Fraser a justement expliqué au micro de ScreenRant, que cette séquence a globalement inquiété les producteurs. Ces derniers n’ont tout simplement pas compris ce qu’ils voyaient et ont craint que le public reste dubitatif :
C'était courageux de tourner dans ce format, parce que l'inquiétude était, effectivement, que les gens allaient voir les images, et se dire : "C'est quoi ce bordel ?". D'un coup, on a eu des appels pour nous dire : "On peut réparer ça ? On peut régler ça en post-production ? On peut ajouter de la couleur ?". Mais on avait fait un choix et on a juste répondu : "On a fait un choix. C'est en noir et blanc, pas en couleur, on ne peut pas le faire ça avec de la couleur. On ne peut pas revenir en arrière. On a fait ce choix". Ça, pour moi, ça a probablement été le plus gros défi, la plus grosse réflexion, où on ne pouvait pas revenir en arrière.
Une séquence totalement dingue, qu’il a été difficile à conserver. Le directeur de la photo de The Batman continue en disant :
Tous les choix qu'on fait sur un film, on peut plus ou moins trouver un moyen de revenir en arrière, on peut trouver un moyen de l’enlever au montage, de modifier les couleurs. Cette scène nous a laissés fragiles, au sens propre et figuré, parce qu'il n'y avait aucun moyen de changer ça à posteriori. Si ça avait été une mauvaise idée on n’aurait rien pu changer. Mais je suis content qu'on se soit accrochés. Parce qu'il y a eu un moment où on n'allait peut-être pas le faire. C'est amusant l'instinct, parce que votre cœur vous dit quelque chose, votre cerveau vous dit autre chose, et notre logique nous disait, "On ne devrait pas faire ça". Mais on a décidé d’écouter notre instinct: "On doit le faire". Donc oui, on a écouté le cœur, et pas la tête.
Actuellement en train de travailler sur The Batman 2, Greig Fraser devrait aussi, logiquement, revenir à la photographie pour Dune 3. En tout cas, on croise les doigts !