Elon Musk pourrait entrer en conflit avec la NASA suite à ce projet
Alors que les promesses et les projets d'Elon Musk se multiplient, la Nasa émet quant à elles de sérieuses inquiétudes sur l'un des programmes les plus ambitieux du milliardaire.
Monopole orbital
À travers ses myriades de sociétés, toutes spécialisées dans un domaine de la tech bien précis, le milliardaire Elon Musk pèse sur le monde de la technologie et veut être plus qu'un acteur du monde de demain.
Puces cérébrales, couverture mondiale du réseau, voitures électriques, réseaux routier, vols spatiaux, Musk est partout, au point de jouer sur les plates bandes d'entreprises comme la Nasa, voire pire de les inquiéter. Récemment, L'agence spatiale américaine s'est inquiétée dans une lettre de la demande d'autorisation déposée par SpaceX visant à lancer 30.000 satellites de deuxième génération Starlink en orbite basse. Selon elle, un tel nombre d'appareils pourrait accroître nettement les risques de collision dans l'espace. Déjà, il y a une semaine, une tempête géomagnétique avait lourdement affecté une récente mise en orbite de ses satellites Starlink.
On sait qu'il y a actuellement 2 091 unités gravitant autour de la Terre sur les 12.000 autorisées par les autorités américaines. Un monopole non dénué de risques qui inquiète donc la Nasa, au point que le ton monte entre l'agence spatiale gouvernementale et la société privée du philanthrope.
La guerre des étoiles
Mais cette guerre des étoiles a pris un autre tournant puisqu'après Starlink, c'est désormais sa société mère SpaceX qui dérange. En cause : la performance du programme lunaire, puis martien, du vaisseau Starship face à celui de la Nasa, baptisée Space Launch System (SLS) et destiné à propulser un équipage vers la Lune, à bord du vaisseau Orion. Ce programme est chargé de préparer la première mission habitée de l'agence spatiale américaine vers la lune, puis la planète Mars.
En effet, le projet d'Elon Musk inquiète la Nasa puisque celui-ci est tout d'abord moins coûteux (selon les promesses du milliardaire), mais aussi plus rapidement utilisable. Ainsi, cela permettrait de multiplier les allers-retours et de faire des économies d'échelle, alors qu'Artemis prévoit des vols espacés d'au moins deux ans. Un retard significatif.
Une fois que la fiabilité du système est démontrée avec de nombreux vols, ce qui pourrait ne prendre que quelques mois, il rendra obsolète tous les lanceurs existants. Si SLS (pour le lanceur de la Nasa Space Launch System) ne vole qu'une fois tous les deux ans, il ne deviendra tout simplement pas un acteur majeur du futur spatial. », tranche l'ingénieur aérospatial Rand Simberg au média Politico.
Crédible Elon ?
Faire trembler la Nasa n'est pas une mince affaire, et prend même des airs d'un véritable tour de force. Néanmoins, rien n'a encore été parfaitement démontrée de la part de la firme d'Elon Musk, il s'agit-là de promesses, de coups de communication et d'une bataille interposée. D'autant plus qu'Elon Musk s'est déjà planté par le passé. Souvenons-nous du fiasco du Vegas Loop, son réseau routier souterrain hyperconnecté permettant une circulation fluide de ses voitures Tesla autour des principaux points d’intérêts de Las Vegas.
Rappelons que le vaisseau Starship devrait effectuer son premier vol orbital d'ici fin 2022, avant de prendre le chemin de la lune, à terme, de se diriger vers Mars.