Etude : vous parlez plus fort si vous venez de ces régions du monde
On le remarque tous les jours au sein de nos groupes d'amis, avec nos collègues, en famille, ou bien dans la rue : tout le monde ne parle pas de la même manière. Il y a évidemment le langage et ses tics, qui peuvent dépendre de la génération à laquelle on appartient, ou encore de notre milieu social, mais il existe également d'autres facteurs. Une équipe de chercheurs a notamment publié les résultats d'une étude scientifique, dans laquelle elle conclut que l'on parle plus ou moins fort selon la région du monde dans laquelle on vit. En cause, l'air à travers lequel est transmis le son de notre voix.
une nouvelle étude scientifique sur le langage
Lorsque l'on prend les transports en commun, c'est souvent pour se rendre au travail, ou en revenir. On est donc souvent fatigué, voire stressé. Bref, on a envie d'être tranquille. Alors, quand quelqu'un parle très fort au téléphone sans aucune gêne, on a parfois des envies de meurtre. Mais la tendance à parler fort n'est pas nécessairement une question de respect. En fait elle dépendrait de la zone géographique dans laquelle on vit. C'est en tout cas la corrélation qu'a faite une étude scientifique, dont les résultats ont été publiés ce mardi 5 décembre. Selon cette étude, plus on vit dans un environnement dans lequel la température est élevée, plus on parle fort. Et les chercheurs ont une explication à cela.
climat, zone géographique... les impacts sur le langage
Le climat et la zone géographique dans laquelle on vit impactent-t-ils le langage ? Et si oui, dans quelle mesure ? Le Dr Søren Wichmann de l'Université de Kiel en Allemagne, ainsi que des chercheurs chinois, ont publié une étude dans laquelle ils se concentrent sur le volume du langage. En effet, tout le monde ne parle pas de la même manière, et le son de la voix est influencé par différents facteurs. En l'occurrence, les chercheurs ont conclu que l'on parlait plus fort dans les régions du monde où il fait plus chaud. Mais pourquoi ?
Parce que "d'une part, la sécheresse de l'air froid pose un défi à la production de sons pour la voix, qui nécessitent la vibration des cordes vocales. D'autre part, l'air chaud a tendance à limiter les sons sourds en absorbant leur énergie haute fréquence", explique le Dr Søren Wichmann dans les colonnes du magazine PNAS Nexus. Pour résumer simplement, le son de notre voix est transmis via l'air sous forme d'ondes sonores, et l'air chaud limite justement la perception du son. Il faut donc parler plus fort pour être entendu.
Pour mener cette étude (à découvrir en intégralité ici), les chercheurs se sont basés sur l'Automated Similarity Judgment Program (ASJP), une base de données réunissant près de 5 300 langages. Ils estiment aujourd'hui que c'est autour de l'équateur et dans l'hémisphère sud que l'Indice Sonore Moyen (MSI) est le plus élevé. Toutefois, les scientifiques doivent encore déterminer dans quelle mesure l'air influence le langage, en témoignent certaines régions du monde qui font exception : certaines régions d'Amérique centrale et d'Asie du Sud-Est ont un MSI inferieur à la moyenne.
Et pourquoi il n'y a AUCUN lien vers cette étude pour qu'on puisse aller voir par nous même ces résultats ?