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Ghost of Tsushima : le réalisateur de la saga Yakuza a un gros regret à propos du jeu

De Guillaume Chagot - Posté le 30 juillet 2020 à 14h53 dans Jeux vidéo

Après les sagas Sly Raccoon et inFamous, le studio Sucker Punch nous a offert Ghost of Tsushima, dernière grosse exclusivité de la PlayStation 4. Un jeu qui a récolté une moyenne de 84/100 sur Metacritic côté presse, pour une note de 9,3/10 en moyenne utilisateur. Un succès critique que le réalisateur de la saga Yakuza aurait souhaité voir provenir du Japon. 

une esthète japonaise qui a séduit le Japon

A l'occasion d'une récente apparition live sur la chaîne YouTube de SegaToshihiro Nagoshi, directeur exécutif de la saga Yakuza, a pu donner son avis publiquement sur Ghost of Tsushima. Un titre dans lequel les joueurs incarnent Jin Sakai, un samouraï qui sera confronté à l'invasion mongole de l'île de Tsushima en 1274, en plein Japon féodal. Malheureusement pour lui, l'Empire Mongol est bien trop puissant pour les quelques forces qui défendent l'île. Laissé pour mort, Sakai va devoir agir dans l'ombre, tel un fantôme, pour vaincre l'envahisseur. 

Questionné vis à vis du succès de Ghost of Tsushima, Nagoshi s'est confié à cœur ouvert :

"Pour être honnête, nous avons été battu. Evidemment, nous sommes en train de perdre. Honnêtement, je pense que c'est un jeu qui aurait dû être réalisé au Japon." 

Pour réaliser Ghost of Tsushima, Sucker Punch a effectué énormément de recherches, a même visité l'île de Tsushima et a travaillé main dans la main avec des consultants et des partenaires japonais afin de rendre le jeu appréciable pour le public nippon en quête de réalisme. Malgré tout, le jeu n'est pas une copie conforme du Japon féodal du XIIIe siècle.

Des libertés historiques et scénaristiques qui rendent le jeu plus attrayant et plus plaisant en main. Du katana à l'art du Bushido en passant par le code des samouraïs, les inexactitudes existent mais ne viennent en rien perturber l'expérience de jeu. Et bien que le jeu ait été développé par un studio occidental, Nagoshi a été impressionné par le résultat.

Parmi les réussites du studio, on retrouve le mode Kurosawa, qui passe le jeu en noir et blanc, mais change également le nombre d'images par seconde retransmises par le jeu, afin de coller davantage au style du célèbre réalisateur japonais. Un mode particulièrement apprécié des adeptes du mode Photo, qui n'hésitent pas à partager leurs réalisations sur la toile, pour le plus grand bonheur des nombreux fans du jeu en quête de leur prochain fond d'écran. 

#GhostOfTsushima pic.twitter.com/KPl5GIoCBJ

July 18, 2020

Nagoshi a également qualifié "d'impressionnant" les expressions faciales du jeu, réalisées par le biais de la motion capture. Des personnages japonais modélisés à partir d'acteurs asiatiques, mais pas forcément japonais. Quant à Jin, le personnage principal de Ghost of Tsushima, son côté lambda a surpris le créatif derrière la saga Yakuza

"Le protagoniste n'est pas vraiment un meneur charmant vous ne pensez pas ? Dans une entreprise japonaise typique, si vous montrez un concept art d'un personnage comme lui, je ne pense pas que ce serait validé."

Selon lui, l'équipe marketing se servirait de statistiques et d'autres données pour démontrer de A à Z pourquoi ce serait une mauvaise idée. Un personnage au design aussi lambda que celui de Jin serait alors passé sous le tapis. Bien que Jin Sakai ne soit pas le personnage le plus charismatique de l'histoire du jeu vidéo, son rendu relativement classique permet aux joueurs de se focaliser sur l'histoire, narrée de manière poétique mais sanglante par Sucker Punch. 

Le fait qu'autant d'argent et de temps de développement aient été dépensés surprend le développeur nippon. Néanmoins, il applaudit autant de dévouement vers une décision qui n'aurait probablement pas été acceptée au Japon. Et pour cause, les jeux japonais mettent avant tout l'accent sur leurs personnages, que ce soit par une esthétique hors du commun ou des pouvoirs surnaturels. De la coupe de cheveux au physique en passant par une forte personnalité, les protagonistes de jeux japonais sont crées pour être mis en avant avant tout.

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Source(s) : Kotaku

Mots-Clés : Ghost of TsushimaAvisJaponjeuStudiodéveloppement

Après un Master en Journalisme à l'IEJ, j'intègre définitivement la rédaction d'Hitek en 2017. Passionné de jeux vidéo, de nouvelles technologies, de science-fiction et de pancakes, je me complais à partager mes centres d'intérêts avec le plus grand nombre. Toujours partant pour un Jägerbomb en terrasse.

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Commentaires (4)

Par tetard, il y a 4 ans :

Ca faisait longtemps que j'avais pas apprécié autant un jeu que Ghost of Tsushima

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Par Beniben95, il y a 4 ans via l'application Hitek :

Il doit surtout regretter sa coupe de cheveux.

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Par Grunge, il y a 4 ans :

En gros, le japon prend dans la gueule que leur mises en scènes ridicules, trop souvent caricaturale, les laisse a la traine. Bah c 'pas trop tot.

Autant le coté trop réaliste et les personnages trop lambda dans un jeu video je trouve ça un peu dommage, autant les espece de kéké de j-pop a deux balles j' en peux plus, avec leur coiffures improbable et compagnie...

Ghost of Tsushima, c'est du travail propre. Un excellent jeu. Et les japonais devrait vite en prendre de la graine, au lieu de faire du jeu mobile de merde...

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Par Freeman, il y a 4 ans (en réponse à Grunge):

EXACTEMENT l'ami ils avaient qu'à s'enlever les doigts du fion t'as tout dit sur le délire j.pop j'ai rien à ajouter je vais m'abstenir pour ne pas trop être vulgaire

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