Google : accusée d'avoir poussé des artistes à mentir, l'entreprise passe devant les tribunaux
Nouveau coup dur pour le géant du web. Alors que nous vous dévoilions récemment que Google avait perdu sa place de numéro un en n'étant plus le site le plus visité au monde, l'entreprise américaine se retrouve d'autant plus dans une mauvaise posture avec ce début d'année 2022. Accusée de publicités illégales aux États-Unis, Google encourt une forte amende, mais surtout, une très mauvaise pub, ce qui paraît presque ironique quand on y pense.
le pixel 4 : une pub qui fait polémique
Comme le rapporte le site Android Central, le procureur général du Texas, Ken Paxton, a intenté une action en justice contre Google, accusée d'avoir contraint des animateurs radios et des DJ à faire des déclarations inexactes sur son smartphone, le Pixel 4.
En outre, la plainte stipule que Google a refusé de fournir des smartphones aux annonceurs, même si Google a demandé à ces derniers de parler de leur témoignage personnel positif sur le téléphone en question. Plus précisément, la plainte indique que "Google a exigé l'enregistrement et la diffusion de publicité en utilisant la formulation scriptée et trompeuse de Google", même après avoir été informé par iHeartMedia (la station de radio en question) que de telles pratiques étaient contraires à la loi du Texas sur la protection des consommateurs contre les pratiques commerciales trompeuses.
Selon Market Watch, José Castañeda, porte-parole de Google, a déclaré que l'entreprise "examinera la plainte, mais [que] les allégations du procureur général semblent déformer ce qu'il s'est [réellement] passé".
une amende qui pourrait chiffrer
Le script, tel qu'il est fourni dans la plainte, comprend des phrases telles que "J'ai pris des photos en studio de tout... du match de football de mon fils... d'une pluie de météorites... d'une chouette qui tombe dans mon jardin". Les radiodiffuseurs ont été autorisés à modifier légèrement les événements spécifiques évoqués, mais n'ont pas été autorisés à supprimer leur revendication personnelle, selon le procès.
Le procureur général a affirmé que la publicité à été diffusée 2 405 fois entre le 28 octobre 2019 et le 2 décembre 2019. Pendant cette période, la poursuite déclare que Google n'a jamais fourni de smartphones à aucune des huit personnalités de la radio qui ont fait des témoignages positifs sur leur utilisation personnelle du Pixel 4.
Plus tard, en janvier 2020, Google a contacté iHeartMedia pour mener une autre campagne publicitaire quasi identique pour le même produit. La plainte affirme que Google n'a fourni des échantillons de smartphones aux artistes de la radio qu'après que cette dernière ait tenté d'en acheter par ses propres moyens. On peut également y lire que "ce modèle continu de comportement démontre le mépris flagrant de Google envers une publicité vraie et précise dans le marketing et la vente de ses produits".
Si le Texas gagne le procès, il ordonnera à Google de "payer des pénalités civiles ne dépassant pas 10 000 dollars par violation de la DTPA à l'État du Texas". Concrètement, cela signifie que si Google est reconnu coupable, l'entreprise pourrait payer une amende pouvant aller jusqu'à 10 000 dollars par publicité, ce qui équivaut à une amende de plus de 24 millions de dollars compte tenu du nombre de spots diffusés.