Jurassic World : Renaissance détruit la franchise, la presse française a tranché

1 juillet 2025 à 14h20 dans Cinéma

Après une trilogie étalée entre 2015 et 2022 qui a rapporté près de 4 milliards de dollars de recettes au box-office mondial, Universal s'est résolu à rempiler avec un quatrième film qui faisait office de renaissance sur le papier. Exit, le nouveau parc et la vie des Dinosaures au milieu des humains, Jurassic World : Renaissance tente le rapprochement avec la première trilogie, soit le retour d'une équipe de scientifiques en territoire hostile, façon safari. À un jour de la sortie du film dans les salles obscures françaises, la presse a livré son verdict. Et malheureusement, c'est une nouvelle désillusion pour la franchise. 

jurassic world renaissanc

Que vaut Jurassic World : Renaissance ? La presse française n'est pas tendre

Avec Gareth Edwards - derrière Rogue One, a Star Wars Story, Godzilla, ou The Creator - et le retour du scénariste des premiers films David Koepp, on s'attendait à ce que le retour de la franchise Jurassic Park/World fasse honneur aux premiers films, tout en proposant un bon gros blockbuster assez intelligent comme le réalisateur sait nous en pondre.

C'est en partie vrai. Jurassic World : Renaissance ne manque pas de références à la première trilogie en convoquant d'anciens dinosaures, une scène de navigation du script du premier Jurassic Park (finalement retirée du film), le retour sur l'île où tout a commencé, et plus généralement le postulat de départ : une équipe de scientifiques/aventuriers perdus en territoire hostile face à des gros dinos (en décalage avec les expérimentations génétiques de la dernière trilogie). Gareth Edwards à la manoeuvre parvient à mettre en scène de belles séquences de tension, magnifiées par le gigantisme des créatures, toujours plus menaçantes. Malheureusement, le film souffre de beaucoup de problèmes qui viennent le ranger au rang de blockbuster paresseux bourré de clichés, comme on en a déjà vu encore et encore. C'est en tout cas le verdict - quasi unanime - de la presse française.

Pris au piège du fan service 

Peut-être qu'à trop vouloir jouer sur le clin d'oeil et promettre un retour aux sources (tout est dans le titre), Jurassic World : Renaissance se perd dans un fan service à outrance. La séquence où Zora, et le Dr. Loomis traversent une vallée où vivent des Titanosaures en est l'exemple parfait. Une référence directe à la séquence culte des Brachiosaures du début du premier film de Steven Spielberg, mais en beaucoup moins bien. "La scène de Rebirth est structurée de la même manière, jusqu'au plan de coupe qui donne un plan large de la vallée. Sauf qu'il s'agit d'un grand angle aérien massif, sans âme, sans perspective, complètement déconnecté du point de vue des personnages. C'est juste une vallée peuplée de dinosaures" écrit IGN.

jurassic world renaissance scène

Une mise en scène paresseuse et superficielle

Alors Gareth Edwards offre tout de même quelques jolies séquences. Mais le film se perd dans une mise en scène paresseuse et superficielle, "faite de raccourcis idiots" (Clone Web et de sous-intrigues inutiles. "En craignant d'avoir un récit trop simple ou trop évident, Gareth Edwards et David Koepp ajoutent des surcouches là où ce n'est pas nécessaire", alerte L'Éclaireur Fnac.

On rappelle que la mission de base consiste pour Zora Benett et son équipe de récolter l'ADN de trois grands spécimens de dinosaures aux 4 coins de l'île afin de révolutionner la médecine. Un pitch simple mais efficace sur le papier qui se voit surchargé d'autres arcs dispensables, comme les aventures d'une famille qui n'apporte rien au récit.

jurassic world renaissance scène scarlet johansson

Des archétypes, plus que de vrais personnages

Côté personnages, tous sont plus ou moins des clichés des blockbusters classiques et des copies d'anciens personnages : l'homme d'affaires véreux, la petite fille futée. "Même si leur caractérisation de départ a un peu de substance, entre le scientifique bercé d'illusions et le mercenaire abîmé et sarcastique, leur évolution respective est tout juste survolée, sans réel dilemme ou grande épreuve morale" (Écran Large). En choisissant des archétypes classiques, difficile de peser sur la narration, et pour le spectateur de s'identifier à eux.

jurassic world renaissance persos

Et les dinosaures dans tout ça ?

Cette chair à canon promise aux sauriens n'a pas l'air de leur ouvrir l'appétit. La bande-annonce promettait une belle brochette de dinosaures, entre le retour d'anciens (le Spinosaure du troisième opus), et des nouvelles têtes toujours plus grosses. Le film joue le réchauffé sur ce point en déployant - pour le côté marketing - un nouvel hybride toujours plus gros : le Distortus Rex, qui fait plus office "de Kaiju ou d'une Reine Alien qu'à un dinosaure, et arrive bien trop tard dans l'intrigue pour s'y faire une place et retenir réellement l'attention", rajoute Écran Large.

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Enfant des nineties qui a grandit avec DBZ, Ocarina of Time et Malcolm, et depuis devenu expert en armes à feu sur Resident Evil. Voue un culte à James Bond et ses smokings.

Articles de Alix Odorico
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Commentaires (2)
Faudrait que le film se vautre au box-office pour qu'Universal arrête de claquer des blockbuster sans saveur basé sur des pseudos goûts du public... mais j'imagine que le film va cartonner
photo de profil de Raddhan Par Raddhan, il y a 6 heures Répondre
la presse francaise s'il n'y a pas toutes les minorités représentées et un gros jugement sur les hommes blanc de 50 ans c'est de la mer.de, donc leur avis vaut pas grand chose
de toute façon le cinémas est mort avec l'arrivée des 8000 franchises et d'un publique qui refuse de voir la réalité en face
photo de profil de hiloe Par hiloe, il y a 5 heures Répondre
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