Cela faisait sept ans que le réalisateur Lars von Trier n'avait pas mis les pieds au Festival de Cannes. Et cette année, il a fait son grand retour au Palais des Festivals et comme à son habitude, ce n'est pas passé inaperçu !
Un retour à Cannes controversé
En effet, Lars von Trier est un habitué des scandales et autres polémiques. Quand il était venu pour présenter son film Melancholia en 2011, le réalisateur danois avait tenu des propos sur Hitler et son régime nazi en déclarant lors d'une conférence qu'il était un nazi. Cette année, le réalisateur banni a remis les pieds à Cannes pour présenter, hors compétition, son nouveau film The House that Jack Built, un thriller qui met en scène la vie d'un serial killer avec Matt Dillon dans le rôle principal et Uma Thurman.
L'histoire est ultra violente et le film montre de nombreuses scènes de torture et gores pendant 2h30. Des scènes où le serial killer massacre des enfants ou découpe les seins des femmes pour en faire des porte-monnaie... Le film n'a, semble-t-il, pas fait l'unanimité à Cannes et nombreux sont les journalistes à qualifier l'histoire de "vile", vomitive", "malsaine", "dérangeante" ou encore "scandaleuse". Bref, le film a choqué la Croisette au point que certains spectateurs présents dans la salle ont décidé de sortir. Un journaliste de Variety explique que plus d'une centaine de personnes ont quitté la projection.
Je n'ai jamais vu une chose pareille à un festival. Plus de 100 personnes sont sorties de la projection, dépitées de voir des mutilations sur des femmes et des enfants". J'ai entendu une femme lâcher un 'c'est dégoûtant' avant de sortir".
D'autres médias présents à la projection expliquent que le film présenté par Lars von Trier n'a tout simplement pas sa place à Cannes, surtout quand on sait que le Festival met à l'honneur les femmes cette année.
"Je viens tout juste de sortir de la première de Lars Von Trier à Cannes car voir des enfants se faire tuer et tirer dessus n'est pas de l'art ou un quelconque divertissement"
Une autre journaliste regrette que le réalisateur soit devenu un sadique narcissique :
"Pourquoi Lars von Trier ne peut-il pas faire un film normal pour une fois. Repousser les limites est une chose, mais il n'est qu'un sadique qui exprime son narcissisme et son mépris du monde à travers son art."
Du côté de la presse française, les critiques sont moins extrêmes même si on est d'accord pour dire que The House that Jack Built est dérangeant, traumatisant, hardcore ou à la limite du supportable.
Par Savi, il y a 6 ans :
il en faut pour tous les gouts !
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