Le film Sheikh Jackson, distribué par Netflix, est au coeur d'une polémique, trois ans après sa sortie. On vous explique pourquoi.
Un appel au boycott de Netflix
Sorti en 2017, Sheikh Jackson est un film égyptien, écrit et réalisé par Amr Salama. Le film raconte la crise existentielle, religieuse et identitaire d'un imam, après la mort du chanteur Michael Jackson. Depuis quelques jours, Sheikh Jackson fait l'objet de critiques de quelques internautes, accusant le film d'islamophobie, et appelant à boycotter Netflix, avec le hashtag #BoycottNetflix.
Un extrait surtout, jugé offensant, suscite la colère de ces internautes : un imam voit sa prière interrompue par ses fidèles, qui reproduisent la chorégraphie du clip de la chanson Thriller.
Cependant, si la polémique a été relayée par nombre de nos confrères, il nous semble judicieux de la considérer à sa juste mesure. En effet, les internautes qui ont exprimé leur indignation derrière le hashtag #BoycottNetflix sont extrêmement minoritaires. Si le hashtag est devenu une tendance Twitter, c'est du fait des réponses d'autres internautes, qui désiraient défendre le film, en rappelant qu'il s'agit ici d'un long-métrage non produit par Netflix, distribué uniquement dans quelques pays, et absent du catalogue français de la plateforme.
Rappelons par ailleurs que ce n'est pas la première fois qu'une oeuvre audiovisuelle est la cible des critiques d'une petite partie d'une communauté religieuse. On se souvient par exemple de l'excellente série Preacher, adaptation pour la chaîne AMC du cultissime comics de Garth Ennis (The Boys), qui avait suscité la colère de certains internautes de confession chrétienne, qui avaient appelé au boycott de la série. La sortie de La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese avait été gâchée par des incendies criminels de salles de cinémas parisiennes. Quant à Mel Gibson, la star de Mad Max et Braveheart, sa carrière a été entachée par des accusations d'antisémitisme suite à la sortie du film La Passion du Christ.
Par Jeanlucaseco, il y a 3 ans :
Carrément !
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