Après One Piece, Netflix doit tout miser sur cet anime
En 2023, Netflix a réussi son pari en adaptant en live-action le manga One Piece d'Eiichiro Oda. Mais un autre anime de son catalogue semble taillé pour ce type d'entreprise.
DanDaDan : l'anime sur lequel Netflix doit miser ?
Depuis plusieurs années, Netflix fait les yeux doux aux amateurs d'animation japonaise et de manga, soit en obtenant des exclusivités aussi excitantes que Pluto du studio M2 ou Ranma 1/2 du studio MAPPA (pour donner des exemples récents), soit en adaptant en live-action des séries cultes, comme One Piece. Cette dernière a d'ailleurs eu un énorme succès à son lancement en 2023, alors que le pari était plutôt risqué... Mais un anime présent dans le catalogue de Netflix semble taillé pour une adaptation en prises de vues réelles. Il s'agit bien évidemment de DanDaDan, l'adaptation par le studio Science SARU du manga éponyme de Yukinobu Tatsu.
Lancé le 3 octobre 2024 sur Netflix, ADN et Crunchyroll, DanDaDan est assurément l'anime phénomène de cet automne 2024, et il pourrait même être l'anime le plus excitant de l'année. Racontant les aventures occultes de Momo Ayase - jeune lycéenne qui croit aux fantômes - et d'Okarun - un nerd timide passionné par les extraterrestres -, DanDaDan est un habile mélange de SF, d'horreur et de comédie romantique. Il s'agit d'une des meilleures séries actuelles de la Shūeisha, publiée hebdomadairement sur la plateforme Shōnen Jump+.
La série est un véritable phénomène mondial. Un récent rapport de Netflix nous révèle que DanDaDan s'est classée dans le top 10 des séries les plus consultées de la plateforme sur plusieurs territoires, ce qui en dit long sur l'engouement que l'anime suscite. D'ailleurs, son épisode 7 centré sur l'Acrobate Soyeuse a été unanimement salué, et a obtenu l'une des toutes meilleures notes IMDb de l'année pour un épisode de série en 2024 : 9,8/10. Une note amplement méritée, qui là encore en dit beaucoup sur l'ampleur du phénomène.
L'un des plus grands points forts de DanDaDan se trouve dans la capacité inouïe de Yukinobu Tatsu à mêler des inspirations aussi diverses que des films de j-horror comme Ring de Hideo Nakata (qui a fait l'objet d'une restauration par The Jokers Films) ou Sadako vs. Kayako de Kōji Shiraishi, le manga Tomie de Junji Itō, les shōjō qu'il a lus en pagaille ou encore Berserk de Kentarō Miura, qui l'a inspiré notamment dans la mise en scène et les dessins de certaines planches époustouflantes. (Il s'agit bien évidemment d'influences revendiquées.)
La faculté du manga à alterner les ruptures de ton brutales - d'ailleurs très présentes dans le cinéma asiatique, et plus particulièrement le cinéma sud-coréen -, passant de la comédie pure à l'angoisse peut être aisément retranscrite à l'écran. Des arcs narratifs comme celui de la Famille Kito - sur lequel devrait vraisemblablement s'arrêter la saison 1 de l'anime - ou encore le fantôme Reiko Kashima pourraient, s'ils étaient adaptés en prises de vues réelles, fédérer de nombreux spectateurs, déjà passionnés par l'évolution slow-burn de la relation amoureuse entre Momo et Okarun.