Netflix, Prime Video... : cet institut veut mettre fin à l'omerta des plateformes grâce à cette mesure
Netflix, Amazon Prime Video ou encore Disney+ se félicitent régulièrement du nombre de visionnages des programmes que ces plateformes de streaming proposent dans leurs catalogues respectifs. Mais qui est en mesure de contrôler réellement ces chiffres annoncés ? A priori, Médiamétrie, l'institut en charge des audiences en télévision "classique" souhaiterait s'y intéresser dans le but de mettre fin à l'omerta qui peut régner dans le secteur.
Médiamétrie veut mettre fin à l'omerta des géants du streaming
En effet, tous les jours, dès 9h, l'institut Médiamétrie communique les audiences des différents programmes diffusés par les chaînes de télévision la veille. Mais il semblerait que l'institut souhaite élargir ses compétences dans les deux ans à venir. C'est en tous les cas ce que vient d'annoncer son PDG, Yannick Carriou, dans une interview accordée au journal Le Figaro.
Ce dernier explique qu'en plus des audiences télé et radio, son organisation aimerait s'intéresser aux audiences des différentes plateformes de vidéo à la demande. Cela concernerait Netflix, Prime Video et Disney+ mais également les services de SVoD des chaînes télé comme MyTF1 ou encore france.tv.
La raison ? Comme d'habitude, le nerf de la guerre c'est la publicité :
Il est hors de question de laisser les acteurs s'automesurer quand ils rentrent en compétition avec les chaînes traditionnelles sur le marché publicitaire.
L'objectif est de pouvoir mettre en place un outil qui permette de mesurer de façon quotidienne les audiences de ces plateformes de streaming "avec autant de précision que celles des télés" et ce, quelque soit l'avis de ces plateformes. Le patron de Médiamétrie précise que son institut sera en mesure de pouvoir évaluer l'audience des programmes regardés en streaming d'ici deux ans, soit à l'horizon de 2024.
Plus de transparence et une meilleure régulation
Le marché français souhaite lever l'omerta qui pèse sur ces géants du streaming et s'inscrit dans la nouvelle adoption du Digital Markets Act pour une meilleure régulation des marchés numériques. Yannick Carriou est motivé à mettre en place ce genre de relevés d'audience en se basant sur une étude outre-Manche qui pointe du doigt une énorme différence entre la communication des plateformes en terme d'audience et la réelle consommation :
La consommation sur les plateformes n'est que de 30 minutes par jour contre 3h30 en télévision. Cela relativise la puissance des géants américains de la vidéo par abonnement.
L'objectif est donc d'obtenir une meilleure transparence devenue primordiale depuis l'annonce de Netflix de proposer des abonnements moins chers mais intégrant la publicité.
Quelle solution pour Médiamétrie ?
Reste à savoir de quelle manière Médiamétrie compte tenir son objectif. Actuellement, pour mesurer les audiences des chaînes traditionnelles, elle peut compter sur un panel de 11 500 personnes répartis dans 5000 foyers de la métropole. Chaque foyer dispose d'un audiomètre qui enregistre la consommation de la télévision au domicile.
Depuis 2008, l'institut a misé sur la technologie du watermarking audio, en partenariat avec les chaînes. Il s'agit d'intégrer un marqueur inaudible dans le flux audio émis qui est reconnu par un audiomètre fixe à proximité de l'écran et d'un audiomètre porté (en bracelet ou à la ceinture). Une solution qui permet à Médiamétrie de savoir ce que les panélistes regardent (à condition que ces derniers jouent le jeu à 100%).
Si les plateformes ne souhaitent pas être évaluées et n'intègrent pas cette innovation technologique, il paraît très compliqué pour l'institut de mesurer leurs audiences. Reste à voir si un nouveau système plus sophistiqué qui permette de connaître la réelle consommation des contenus en streaming sans l'accord des plateformes sera développé d'ici là !
C'est bien représentatif ça encore.
Genre un chiffre tout rond de 3 525 683 spectateurs, c'est en théorie.
Rappelons aussi que FranceTV et RadioFrance comptent parmis les actionnaires qui financent Médiamerdie; donc potentiellement de l'argent publique qui part pour fournir une mesure peu pertinente et dont 99,99% des Français se moquent ?
Quelle inutilité franchement.