OnlyFans, MYM : l'Assemblée prend cette décision radicale contre les influenceurs
Une loi récemment adoptée par l'Assemblée Nationale vise à protéger davantage les mineurs face à du contenu érotique et pornographique. Elle s'attaque directement aux influenceurs de ces plateformes pour adultes.
onlyfans, mym... le contenu pornographique débridé
Que vous soyez ou non intéressé par ce genre de réseaux sociaux pour adultes, vous n'êtes sans doute pas passé à côté de ce phénomène. N'importe qui peut ouvrir un compte et y poster des photos osées, voir carrément des vidéos pornographiques. Le problème étant que ces plateformes sont trop facilement accessibles par les mineurs qui peuvent tomber sur ce genre de contenu. Ils ont encore plus de chance d'aller jeter un coup d'œil si ces influenceurs font la publicité de leur compte sur les réseaux sociaux grand public comme Facebook, Instagram et Snapchat. A l'été 2023, le Sénat avait adopté la loi SREN (sécurisation et régulation de l'espace numérique) dans le but de protéger les enfants de la pornographie en ligne, et dans un objectif plus global, de protéger l'ensemble de la population des fakes news, du harcèlement en ligne ou encore des arnaques.
Cette fois-ci, l'Assemblée Nationale va encore plus loin en s'attaquant directement aux créateurs et créatrices. Un nouvel amendement a été voté jeudi dernier et vise à empêcher les mineurs d'être redirigés vers du contenu pornographique via une publicité faite par un influenceur sur Instagram ou autres réseaux sociaux grand public.
jusqu'à 750 € d'amende
Les détenteurs de comptes OnlyFans et MYM ou autres plateformes acceptant ce type de contenus auront l'interdiction d'en faire de la promotion sur Facebook, Instagram ou encore Snapchat. Ceux qui ne respectent pas cet amendement pourront recevoir une amende pouvant aller jusqu'à 750 €. Le député Stéphane Vojetta, à l'origine de cette proposition, veut éviter que ce public vulnérable ait accès à ce genre de contenu. Quant au gouvernement, il parle plus d'une "limitation" que d'une interdiction, car il est toujours possible de faire la promotion des comptes pornographiques, mais en s'assurant que sa communauté soit âgé de plus de 18 ans. Or, mis à part la possibilité de partager des stories qu'en "amis proches", ou par le biais de comptes privés, ce genre de filtrage n'existe sur aucun réseau social.
Cet amendement montre donc vite ses limites, d'autant plus qu'il ne concerne que les créateurs provenant du territoire Français. Les créateurs et créatrices basés dans d'autres pays ne pourront pas être concernés par cette interdiction. Voilà toute la difficulté de réguler l'espace numérique à l'ère des réseaux sociaux. Le YouTubeur musculation Tibo InShape avait justement critiqué ceux qui postaient sur ce genre de plateformes.
Ca ne change absolument rien
Les individus ou les plateforme qui leur donne des outils ?
Comme d'habitude.