Porno : ces deux célèbres actrices témoignent de leur difficile reconversion après le X
En 2020, la société Optenet, spécialisée dans la sécurité sur le net, publiait un rapport selon lequel 41,34 % des contenus hébergés sur le Web serait à caractère pornographique. Une belle tranche de la toile donc, qui s'explique notamment par la popularité des sites pour adultes, plusieurs gros noms se retrouvant dans la liste des 15 sites les plus visités au monde selon Statista. Mais pour les acteurs de cette industrie, s'en détacher est difficile, comme le prouve deux témoignages de célèbres actrices.
quand le porno colle à la peau
Les reconversions professionnelles s'enchaînent mais ne se ressemblent pas pour les actrices du X. Dans un article complet signé Les Echos et paru en 2018, plusieurs grands noms du cinéma pour adultes témoignent de la vie après le porno. Des reconversions plus difficiles pour certaines actrices, à l'instar de Émilie Delaunay, plus connue sous le nom de Liza del Sierra, qui tentait alors une reconversion dans le milieu médical : "En ce moment, j'enchaîne les établissements médicaux. Quand mes supérieurs réalisent qui je suis, ils invoquent une faute professionnelle injustifiée et m'arrêtent avant la fin de ma période d'essai”.
Émilie Delaunay dans Pornstar de Maxime Caperan et Thomas Finkielkraut (2019)
Des arrêts prématurés causés par une peur de ses employeurs que des clients arrivent à la reconnaître. Mais selon Delauney, cette peur reste "infondée", "aucun patient n'a jamais formulé le moindre reproche" se défend-elle dans les colonnes des Echos. Une reconversion professionnelle dont la difficulté a été multipliée avec la démocratisation d'Internet et la profusion de sites pornographiques en libre accès.
“Dans les années 90, un DVD se vendait à quelques milliers d'exemplaires” explique la réalisatrice et ancienne actrice Éloïse "Ovidie" Delsart dans "Rhabillage", son reportage sur ces actrices du X qui souhaitent se reconvertir diffusé en 2011 dans l'émission "Envoyé Spécial" de France 2. "Aujourd'hui, une scène peut être vue des millions de fois sur un site internet en libre accès. Il est donc beaucoup plus difficile de tuer son double X et de retrouver l'anonymat, la condition essentielle pour recommencer une vie normale".
Crédit photo : archives Fabien Cottereau
Chez Marc Dorcel, là où Ovidie et Anna Polina ont fait leurs armes, Marie-Laurence de Rochefort, alors en charge de la communication de la marque, reste consciente des réflexions du grand public :
"En général, les jeunes femmes qui viennent ne se rendent pas compte de ce qu'est ce milieu, de ce que ça va coûter, que c'est un travail. Beaucoup fantasment sur l'idée du X parce qu'on voit le film fini. J'ai vu des accidents dans le sens où des filles qui font un film ou deux et qui me disent : 'C'est pas fait pour moi'. Mais le film il est fait. Et j'ai remarqué que pour le public, que la personne ait fait un film ou 200, pour lui c'est pareil, elle est actrice du X." explique-t-elle dans Rhabillage. "Mais au moins je peux me dire une chose, c'est que toutes celles qui sont venues chez nous, toutes savaient exactement ce qu'elles faisaient."
Mais pour Polina, la reconversion n'est pas envisageable : “Je veux à tout prix préserver ma santé mentale. J'ai le même prénom, le même look, on me reconnaîtra tout de suite. Revenir sur les bancs de l'école pour subir les quolibets des étudiants ne m'intéresse pas. Je resterai donc dans l'industrie porno en continuant à tourner des films ou des clips vidéo”. Des sentiments qui ne semblent pas partagés par une bonne partie des acteurs du milieu, pour qui la reconversion est plus ou moins facile et plus ou moins longue.
une reconversion moins difficile chez les hommes
Chez les hommes, la situation se veut plus douce. "D'une façon générale, la sexualité des hommes est moins condamnée dans notre société“ explique Ovidie. “C'est l'éternelle image du Don Juan et de la salope. Les hardeurs ne sont pas du tout disqualifiés”. Une déclaration qui résonne avec la vie de Rocco Siffredi, qui aurait cumulé pas moins de 1500 films et 5000 partenaires pendant sa très longue carrière d'acteur porno débutée dans les années 80. Après un faux départ en 2004, l'acteur italien revient sur le devant de la scène en 2009. 6 années s'écoulent et "l'étalon italien" jette son tablier en 2015 pour se focaliser sur sa vie de famille. Désormais loin des médias, Siffredi n'a jamais été hué lors de ses apparitions non-pornographiques au cinéma, bien au contraire.
Une différence de traitement entre les acteurs et les actrices qui peut parfois prendre des proportions condamnables. Nikita Belluci par exemple, a été la cible de menaces de mort, d'insultes, de messages de haine, sur les réseaux sociaux, à une ère où n'importe quel internaute peut lui adresser un message, anonymement ou non. De son côté, Clara Morgane, actrice pornographique au tout début des années 2000, se "rhabille" pour rejoindre le petit écran en passant du Journal du hard (Canal) à NRJ 12 (Les 50 Vidéos Stars ou Star et Magie) avant de se lancer dans la musique en sortant trois albums en 2007, 2010 et 2014. Aujourd'hui une femme d'affaires accomplie, Clara Morgane continue d'être rattrapée par son passé, comme en 2017, alors qu'un descendant de la famille Charles de Cazanove assigne en justice la SAS pour contester la création d'une cuvée spéciale entre la maison et la femme d'affaires.
Une carrière courte, mais qui ne semble pour autant jamais se terminer. Mais comme le dit si bien Coralie Trinh Thi, actrice ayant tourné dans plus de 60 films X entre 1994 et 2000, reconvertie en écrivaine dès 2002 : "il n'y a pas de transition. La difficulté se situait plutôt dans la tête des gens pour accepter différentes facettes chez une même personne. Les gens ont des esprits plutôt étroits et cloisonnés".
des reconversions réussies
Néanmoins, il arrive parfois que les histoires de reconversions aient une fin heureuse, à l'instar de celle de l'ancienne hardeuse Nina Roberts. Après 70 films entre 2002 et 2003, la jeune femme tombe accro à la cocaïne. Pour s'en sortir, Roberts peut compter sur le sport : "J'ai réussi à m'en sortir grâce à la pratique du sport, qui délivre de grandes quantités de dopamine, la molécule à laquelle on est dépendant lorsqu'on prend de la coke". Elle décide ensuite de reprendre ses études et obtient son brevet d'état d'éducatrice sportive en 2012 :
"Ca m'a pris du temps, mais aujourd'hui, je bosse à temps complet et vis pleinement de mon activité" analyse-t-elle. "La position d'enseignant est un plus : comme on divulgue un savoir, on est respecté par les élèves. Personne n'a jamais osé évoquer mon passé avant, pendant ou après les cours".
Selon elle, “quand on porte quelque chose d'aussi lourd que le porno, c'est difficile d'exercer en supportant le regard d'autrui, celui des autres collaborateurs notamment. C'est beaucoup plus simple de travailler à son compte après une carrière dans le X. Beaucoup moins de personnes vous jugent et on arrive à plus vite progresser. Pour vivre heureux, il vaut mieux vivre caché”.
tres rare qu'on retienne leurs noms . on voit quasi jamais leur visages .
ça casse l'ambiance un gros plan sur leurs tetes (pour moi en tout cas)
Je m'avance peut être un peu mais je pense pas me tromper en disant que les hommes heteros représentent la majorité des consommateurs et ce qu'offrent les sites x tournent autour de leurs avis.
Car non, montrez ses attributs sexuels à ceux qui veulent bien les voir, ce n'est pas normal et ça ne le sera jamais !
J’ai bientôt 40 ans et je fais une reconversion professionnelle, c’est pas du porno on s’entend mais j’ai changer car je ne supportais plus mon travail donc pourquoi ces hommes et femmes ne pourraient pas faire pareil ? Car leur ancien métier ne trouve pas grâce à tes yeux ?
Tu dois être le genre de personne à faire la gueule à son conjoint car il regarde un porno non lol ?
De ce que j'avais lu en plus elle s'était pas mal decarcassé durant le covid .
Ou alors c'est plutot que les hardeurs sont quasi invisible dans le porno, reduit à leur membre viril non ?. Ils ne sont pas le centre d'attention dans un porn
elles l'ont dans le CUL la reconversion
Je veux dire ceux qui ont été des stars de la télévision par exemple ont toujours du mal à se reconvertir et les gens se foutent de leurs gueules en disant que ce sont des ratés etc.
Bien entendu dans cette situation c'est encore plus délicat parce que le p0rn reste un milieu particulier.
Problème de gens qui ont réussi ou le ouinouin permanent des « petits bourgeois »...
On en parle des milliers des personnes dans cette « industrie » qui ne pourront ni se reconvertir ni même vivre dignement de leur cul.