Tous les ans, au mois de novembre, les hommes du monde entier sont invités à se laisser pousser la moustache dans le but de sensibiliser l'opinion publique et de lever des fonds pour la recherche dans les maladies masculines comme le cancer de la prostate. Une initiative qui se dégote une consœur à partir de cette année 2021 avec Sextember. Le principe est simple : "un mois sans porno pour découvrir le sexe autrement".
un mois sans porno avec le sextember
Tout ce mois de septembre, ceux qui le souhaitent peuvent rejoindre la campagne Sextember, lancée par la marque de préservatifs EDEN. Le but de l'initiative : ne pas regarder un seul film pornographique de tout le mois de septembre. Une campagne qui cherche à sensibiliser les jeunes sur l'impact de la pornographie sur leur sexualité. Et pour cause, à force de consommer du contenu pornographique, ces derniers peuvent développer une vision déformée de la réalité. Comme le rapporte un sondage publié par le site de la RTBF, près d'un ado sur deux (45%) aurait déjà tenté de reproduire des scènes vues dans un film pornographique.
Et la consommation de films pornographiques n'est pas sans conséquences :
"C’est du porno violent. Les jeunes se retrouvent à regarder du porno violent et ça va venir biaiser leur manière de voir la sexualité", explique Camille Nerac, sexologue clinicienne. "Du coup, ils pensent que faire l’amour, avoir un rapport sexuel, c’est ça et ça tronque complètement leur entrée dans la vie sexuelle. Cela a un impact relativement fort parce qu’une image, ça s’imprègne vite dans le cerveau".
Avec les années et l'avènement d'Internet, le porno s'est démocratisé. Des ados de plus en plus jeunes en consomment, un jeune sur trois aurait déjà vu du porno à partir de 12 ans. Une consommation précoce qui attise leur curiosité, bien que ces derniers restent incapables d'évaluer clairement ce qu'ils ont sous les yeux.
"Il y a une plus grande consommation qu’auparavant parce que le porno est là, partout, tout le temps, facile d’accès. On peut l’emmener à l’école sur son smartphone, on peut le regarder seul ou en groupe, il est très présent. Et dans les écoles, on constate qu’à 11-12-13 ans, les jeunes ont des questions qui ont attrait au porno comme par exemple : 'Pourquoi la femme crie-t-elle ?'. Ils connaissent aussi des mots assez forts mais pas les bons termes. Ils utilisent des mots assez 'trash' et tout ça, c’est en rapport avec le porno". continue la sexologue.
une consommation qui laisse des traces
Malheureusement, le porno a également véhiculé des comportements inadaptés, rapidement assimilés par des cerveaux en pleine croissance. Chez les moins de 26 ans, 33% estiment qu'il est normal d'insister pour avoir des rapports sexuels. Pour tenter de faire changer les mentalités, la marque EDEN a donc lancé le Sextember, une campagne qui encourage les jeunes à délaisser le porno pendant un mois, dans le but de renouer avec son corps et son esprit et de découvrir ses envies loin d'un écran.
Et si jamais vous avez peur de craquer, sachez qu'un add-on a été développé exprès pour bloquer les accès aux sites pornographiques. Et même si le mois de septembre est déjà entamé, vous pouvez, si vous le souhaitez, rattraper le train en marche. Mais comptez-vous le faire ? N'hésitez pas à nous répondre via le sondage ci-dessous.
Par tetard, il y a 2 ans :
Ce commentaire a été écrit la main dans le calebard
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