Pulp Fiction, Kill Bill... 7 techniques que Quentin Tarantino utilise dans chacun de ses films
De la trilogie Kill Bill à Once Upon a Time… in Hollywood en passant par Django Unchained, le cinéma de Quentin Tarantino est très pluriel et peut être considéré comme inclassable. Néanmoins, on peut le reconnaître à ses innombrables références à la pop culture, ses inspirations, des films d'arts martiaux en passant par ceux des western spaghetti, ou encore ses dialogues captivants et sa violence graphique si caractéristique. Chacun de ses films possède des éléments distinctifs que l'on retrouve partout, des astuces scénaristiques qui font que n'importe quel fan reconnaîtra là l'œuvre de Quentin Tarantino. La preuve en 7 points.
#1 DES DIALOGUES DÉCALÉS
Comme nous l'avons dit plus haut, les films de Tarantino sont bourrés de scènes de dialogues absurdes entre plusieurs protagonistes qui débattent sur des sujets de la vie de tous les jours. Des scènes souvent complètement décalées du reste du scénario et très humoristiques. On peut citer celle du début de Reservoir Dogs, dans laquelle les personnages partent en pleine réflexion sur les pourboires ou sur une chanson de Madonna, la scène mythique du royal cheese et de Kahuna Burger entre Jules Winnfield (Samuel L. Jackson) et Vincent Vega (John Travolta) dans Pulp Fiction, ou encore la scène où le Major Warren explique au Sudiste Général Sanders comment il a tué son fils dans les 8 Salopards.
#2 LA NOURRITURE
Un second point qui va souvent de pair avec le premier, car la nourriture implique des scènes de réunions et de dialogues. La nourriture chez Tarantino est un point très important qui permet au cinéaste de placer des moments de détente (Pulp Fiction, Reservoir Dogs) ou de préparer les tensions à venir (la scène du Strudel aux pommes entre Shoshanna et le colonel Hans Landa dans Inglourious Basterds). Tout ceci en ne manquant jamais d'en user pour marquer la différence entre les classes sociales.
#3 LES PLANS en CONTRE-PLONGÉE
Tarantino est le spécialiste des plans en contre-plongée. Le cinéaste utilise cette technique afin de marquer la domination d'un personnage sur l'autre, on retrouve par exemple 3 scènes vues d'un coffre de voiture dans Pulp Fiction, Reservoir Dogs ou Boulevard de la Mort, ainsi qu'une multitude d'autres dans les longs-métrages du cinéaste. Citons par exemple celle où le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) s'apprête à laisser une cicatrice indélébile sur un soldat allemand dans Inglorious Basterds.
#4 LES PIEDS
C'est bien connu, "QT" est un fétichiste des pieds. Le réalisateur filme régulièrement les pieds des actrices à l'aide de gros plans (Uma Thurman dans Kill Bill, Diane Kruger dans Inglourious Basterds, ou Margaret Qualley dans Once Upon a Time). Un moove "signature" expliqué en 2021 par le principal intéressé : "Il y a beaucoup de pieds dans de nombreux films réalisés par de grands cinéastes. Avant moi, la personne qui a défini le fétichisme des pieds, c'est Louis Buñuel, un autre réalisateur. Hitchcock a été accusé de ça, Sofia Coppola également. C'est juste de la bonne réalisation."
#5 LA VIOLENCE GRAPHIQUE extrême
"Je fais des films violents, j’aime les films violents", disait Tarantino en 2012. La violence graphique est présente dans une grande majorité de ses longs-métrages, à quelques exceptions près, comme Jackie Brown. Cette utilisation de la violence à outrance et si décomplexée est un marqueur humoristique dans ses nombreux films. L'exemple de Kill Bill est l'un des plus frappants, où les effluves d'hémoglobine font également référence aux films de Kung-fu et aux films d'animation japonais. Citons aussi Inglorious Basterds et Django Unchained, deux autres de ses films les plus violents.
#6 DES ACTEURS FÉTICHES
Michael Madsen, Kurt Russel, Harvey Keitel, Uma Thurman, Christopher Waltz... Tous ces acteurs et actrices font partie des acteurs clé de Quentin Tarantino. Mais le plus utilisé est sans surprise Samuel L. jackson, qui a joué dans pas moins de 6 films du réalisateur : Pulp Fiction, Jackie Brown, Kill Bill : Volume 2, Inglourious Basterds (où il sert de narrateur), Django Unchained et Les 8 Salopards.
#7 LES MARQUES FICTIVES
L'univers cinématographique de Tarantino est bourré de marques fictives. Des cigarettes aux chaînes de fast-food en passant par les compagnies de transport, elles contribuent à ancrer ses histoires dans la réalité et participent à critiquer une fois de plus notre obsession pour la consommation. Citons l'iconique marque de cigarettes "Red Apple", qui a été imaginée dans Pulp Fiction, puis reprise dans Boulevard de la Mort, quand Abernathy (Rosario Dawson) demande à Kim (Tracie Thoms) de lui acheter un paquet de Red Apple, dans Kill Bill vol.1 (via deux panneaux publicitaires), ou dans Les 8 Salopards (le tabac que fume Minnie).