Imprimer en 3D une arme à feu ? C'est maintenant un jeu d'enfant !
Le nom de Cody Wilson vous dit peut-être quelque chose. En effet, cet Américain de 29 ans avait déjà fait parler de lui en 2013 en ayant mis au point pour la première fois un pistolet en plastique imprimé en 3D.
Aujourd'hui, ce crypto-anarchiste (c'est lui qui s'est auto-proclamé de la sorte), revient sous le feu des projecteurs avec son imprimante 3D, la Ghost Gunner, qu'il avait lancé en 2014 et qui permet de mettre au point des fusils d'assaut en métal.
Une arme en métal en une heure sans bouger de chez soi
Si à l'époque, la difficulté était de tailler le cadre en aluminium d'un pistolet, désormais, c'est un problème réglé. C'est en effet grâce à une mise à jour de son imprimante que Wilson offre la possibilité à tous les internautes de se confectionner un pistolet aussi efficace que ceux qui sortent d'une usine. Et le tout en seulement une heure.
Il faut certes dépenser la modique somme de 1675 dollars pour acquérir l'imprimante 3D de Cody Wilson disponible sur la plateforme Defense Distributed (auxquels il faut ajouter les frais de livraison et les coût des matières premières) mais une fois cette étape passée, vous aurez les plans disponibles en ligne et en open source pour imprimer votre arme. Depuis leur mise à disposition, ce sont 100 000 téléchargements qui ont été effectués.
La fabrication d'une arme à la maison vous dispense donc d'un port d'arme et de passer par un professionnel. Vous pouvez donc échapper aux contrôles des Etats puisque l'arme que vous aurez imprimé n'aura pas de numéro de série. Une pratique qui fait plutôt froid dans le dos après l'attaque qui s'est déroulée à Las Vegas et qui a fait 58 morts et plus de 500 blessés.
Que dit la législation ?
La loi est assez floue concernant ce domaine. En effet, l'impression 3D d'armes est totalement légale. Aux Etats-Unis, si la revente et la cession d'une arme imprimée en 3D sont interdites, son impression est autorisée. Seule la Californie oblige les propriétaires d'une arme imprimée en 3D à la déclarer. Mais avec la commercialisation de la Ghost Gunner, cela va compliquer les choses. Effectivement, rien n'impose aux Américains de déclarer être le propriétaire de cette imprimante...
Avec cela, on peut fabriquer le "receiver" de l'arme (le corps), pièce qui permet de recevoir le canon, la culasse, le système de mise à feu (détente) et le mécanisme de chargement. Pour la culasse et le canon, il sont probablement impossibles à usiner sur ce type de machine (typologie de pièce et matériau). Enfin, pour obtenir une arme fonctionnelle, il faut rajouter des pièces (éléments de montages, ressort, etc. ...) sans lesquelles elle ne serait pas fonctionelle.
L'originalité du produit réside sans doute dans son orientation "armes", avec donc une partie logicielle, et surtout des CAO de pièces dédiées aux armes.
A rajouter que n'importe quelle personne un peu motivée (ce que je n'encourage pas) peu bricoler facilement de quoi utiliser des cartouches "du commerces" sans forcement passer par une machine dédiée ;)
Une CNC, quoi.