Télé-réalité : ces émissions bannies pour montrer des hommes trop efféminés

La Chine a décidé cette semaine de s'attaquer au monde du divertissement, et en particulier à la télé-réalité, en supprimant certaines émissions qui promeuvent une image trop efféminée de ses candidats masculins. 

La tradition française

L'essor de la télé-réalité en France dans les années 2000 a profondément marqué l'histoire de la télé et a révolutionné les pratiques de consommation ainsi que l'image même de la célébrité.

20 ans après Loft Story, les émissions de télé-crochet font parties intégrante du paysage audiovisuel français, à l'image des différentes saisons des Marseillais, dont l'audience de la dernière saison est chiffrée à 784 000 téléspectateurs (Médiamétrie). Si le score a légèrement baissé depuis l'an passé, la télé-réalité continue de rassembler ses fidèles chaque jour et d'incarner chez eux la notion chère du "rendez-vous quotidien".

Mais c'est sans doute la saison 22 de Koh Lanta qui a provoqué le plus d'engouement et de réactions auprès du public, notamment sur Twitter, à l'image du candidat Vincent, érigé au statut de GOAT. Un candidat qui a marqué les prime du vendredi par son honnêteté, ses punchlines anglicisées et surtout son élimination. Un personnage plus efféminée qu'on n'avait pas l'habitude de voir sur l'émission et qui a tout de suite plus à l'audimat.

Candidats "efféminés" et trop "vulgaires"

Eh bien sachez qu'en Chine, ce type de figure n’existera désormais plus. Depuis mercredi, le pays a interdit certains programmes de télé-réalité. La cause ? Ceux-ci ne renvoient pas une image assez masculine de l'homme. Une censure qui intervient alors que le pays fait face à plusieurs scandales dans le monde du divertissement, avec l'arrestation de plusieurs stars. 

À travers cela, L'Empire du Milieu veut reprendre le contrôle de son idéologie, à savoir la promotion de "l’excellence de la culture traditionnelle chinoise", et inciter les jeunes à des comportements plus rationnels.

"Les chaînes de télévision et les plateformes en ligne ne doivent plus diffuser de programmes qui développent l’idolâtrie ou des émissions de variété et de télé-réalité", a précisé l’Administration nationale de la télévision et de la radio dans un communiqué.

L'idolâtrie en question concerne ce fort attachement des fans à certains candidats jugés trop efféminés et trop vulgaires. Le Régulateur de l'audiovisuel chinois impose donc un recadrement en redéfinissant des critères de beauté plus "corrects", mais aussi de nouvelles règles imposant un meilleur contrôle des agents de stars et des fan-clubs. Tout ceci dans le but d’empêcher les pratiques « chaotiques » du milieu, comme les opérations marketing ou le consumérisme exacerbé.

contrôle des écrans

Il y a quelques jours, c'était au tour des jeux vidéo d'être dans l’œil du cyclone chinois. Le 30 août, les autorités de régulation chinoises ont annoncé que les mineurs ne pourraient plus jouer aux jeux vidéo en ligne durant la semaine. Seul le vendredi, les vacances et le week-end sont épargnés, à raison d'une heure par jour. Un nouveau tour de vis puisque depuis 2019, les moins de 18 ans pouvaient geeker quatre-vingt-dix minutes par jour en semaine avant 22 heures, et trois heures le week-end.