VRChat : jugée comme travailleuse du sexe, cette joueuse se voit refuser l'entrée aux États-Unis
Une utilisatrice de l'application VRChat voulait se rendre aux USA pour rendre visite à ses amis. Malheureusement, les portes se sont refermées devant elle avant même son arrivée l'aéroport, puisque son visa a été rejeté pour cause de prostitution.
Tout ou presque est possible sur VRChat
Petit rappel. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, VRChat est une plateforme sociale qui permet à des joueurs disposant d'un casque de réalité virtuelle de pouvoir discuter avec n'importe quel internaute dans le monde entier à partir du moment où il possède lui aussi un casque VR. À l'intérieur de ces salles de chat, les participants peuvent incarner un avatar qui va alors recréer les mêmes mouvements que le joueur dans la vraie vie.
Toutes sortes de choses sont possibles dans VRChat, en tant que monde virtuel qui se respecte. Fabriquer son propre monde alternatif, ses propres avatars ou items, faire des parties de Loup Garous, des murder party, assister à des concerts et à des fêtes, discuter dans des chatrooms aux multiples ambiances, ou faire de l'ERP – les jeux de rôle érotiques, particulièrement appréciés dans VRChat : vivre des aventures sexuelles avec d'autres avatars et de parfaits inconnus.
Hex : de l'ERP sur VRChat à la travailleuse du sexe
L'utilisatrice Hex en a même fait son gagne-pain. Elle gagne sa vie sur VRChat en organisant des spectacles dans le jeu et en postant des photos et des vidéos sur sa page Fansly. Elle se diffuse également en utilisant un avatar personnalisé qui suit ses mouvements en temps réel. La plupart de ses contenus sur Fansly sont virtuels, mais elle publie aussi quelques images de nudité In real life.
Et si l'utilisatrice derrière Hex rencontre un franc succès sur VRChat, ses actions sur l'application lui ont valu quelques problèmes, notamment pour entrer sur le territoire américain. La Britannique s'est entretenue avec Vice via Motherboard, et a annoncé que son visa de tourisme a été refusé par les autorités américaines. Elle a déclaré avoir reçu une lettre lui expliquant qu'elle n'était "définitivement pas admissible". Le motif ? La "prostitution".
Quand j'étais à l'entretien, j'ai dit à l'agent que mon Fansly est un contenu de réalité virtuelle provenant d'un jeu appelé VRChat, que je publie des photos IRL de moi via un mur payant et que je ne rencontre personne dans la vie réelle provenant de cette plateforme", explique Hex.
"...Rien n'empêche légalement les autorités d'immigration américaines ou le Département d'État, de présumer qu'une personne qui fait du travail sexuel en ligne peut aussi faire du travail sexuel dans la vie réelle, ce qui conduit à un refus de visa aux États-Unis pour 'engagement dans la prostitution'", explique le directeur associé des services juridiques en matière d'immigration du Sex Workers Project de l'Urban Justice Center.
Il ajoute ensuite que pour les visas de tourisme, les États-Unis peuvent refuser n'importe qui pour n'importe quelle raison, ou même sans raison.
De tels faits poussent aux questionnements, notamment vis à vis des lois appliquées face à ce que l'on considère réellement comme de la "prostitution" ou au "travail du sexe", mais aussi sur les frontières entre réalité virtuelle et vie réelle. Plus généralement, le fait d'un refus de visa touristique sans aucune raison (propos évoqués plus haut) semble troublant.
Que pensez-vous de votre côté de toute cette situation ? N'hésitez pas à proposer vos avis en commentaire.
C'est pas son activité VRChat / Fansly qui lui a refusé le droit d'entrer aux US.