Twitch : après la polémique, cette pratique dangereuse va enfin être sanctionnée

Alors que plusieurs affaires de harcèlement ou de montages à caractère pornographiques ont récemment mis à mal certains streameurs et surtout streameuses sur Twitch, la plateforme a enfin décidé de sévir, via un post publié récemment.

Face à cette pratique ultra dangereuse...

Le harcèlement sur Twitch peut prendre divers fonctions. Régulièrement, certaines personnalités, et streameuses en ont fait l'objet. C'était par exemple le cas de Maghla ou plus récemment d'Ultia. La jeune femme a subi des vagues de harcèlement suite à son coup de gueule envers les propos d'Inoxtag lors du Z Event 2021, puis durant le Eleven All Stars, un match de foot organisé le 19 novembre entre streamers français. Ceci l'avait conduit à porter plainte et à s'exprimer dans un entretien vidéo accordé à Mediapart en décembre 2022. Elle expliquait avoir subi des raids en commentaires lors de ses lives, des insultes sous ses posts Instagram, mais aussi des menaces de mort, de viol ou même des montages pornographiques, notamment des deepfakes, pratique très dangereuse qui sévit sur la plateforme.

Le deepfake pornographique a massivement fait parler de lui en janvier 2023 sur Twitch. La pratique consiste, via l'aide de logiciels ou d'applications mobiles, à mettre en scène des personnes dans des scènes pornographiques sans consentement. Twitch nomme cela "images synthétiques d'exploitation non consensuelle", ou "NCEI synthétiques".

... Twitch annonce sévir davantage 

Pour rappel, en janvier dernier donc, un streamer bien connu nommé Atrioc a laissé une fenêtre de son navigateur ouverte lors d'un live, où l'on pouvait voir plusieurs streameuses connues parmi lesquelles Pokimane (9,3 millions d’abonnés sur Twitch), dont les visages étaient montés sur des corps nus. Face à ce fléau qui a pris de l'ampleur et qui a crée la polémique, la plateforme rachetée par Amazon a enfin décidé de sévir.

Dans un post publié récemment, le site explique vouloir protéger ses streamers de ce genre de problèmes, ceci en mettant à jour deux de ses politiques.

Nous mettons à jour notre politique en matière de violence et d'exploitation sexuelle des adultes afin de préciser que la promotion, la création ou le partage intentionnels de NCEI synthétiques peuvent entraîner une suspension pour une durée indéterminée dès la première infraction. “

Deuxièmement : “Nous mettons à jour notre politique relative à la nudité chez les adultes afin d'y inclure les NCEI synthétiques. Même si cette NCEI n'est montrée que brièvement ou, par exemple, pour exprimer votre indignation ou votre désapprobation à l'égard du contenu, elle sera supprimée et fera l'objet d'une sanction.”

Si tout deepfake à caractère pornographique ou contenu X est déjà interdit de base sur la plateforme, Twitch réaffirme ici sa position, en inscrivant et en communiquant très clairement que des sanctions seront prononcées dés la première infraction.

D'autre part, la plateforme va également organiser un atelier en direct pour sensibiliser à ces pratiques. Zara Ward, responsable de la Revenge Porn Helpline, et elle-même streameuse s’occupera de l’animation. Twitch a également consulté des experts, dont la vice-présidente de la Cyber ​​Civil Rights Initiative, Danielle Keats Citron, et précise intégrer "un membre de notre équipe de sécurité pour expliquer pourquoi le deepfake est nuisible, comment le repérer et que faire pour vous protéger en ligne si vous tombez dessus".