Autrefois, un jeu se terminait avec l'arrivée des crédits. Ce défilement particulier qui honore les personnes ayant rendu cette oeuvre possible marquait la fin de l'aventure. Désormais, les jeux ne se limitent plus à une trame simple mais efficace, mais à des fins ouvertes. Un concept auquel tient Ubisoft et que l'éditeur compte garder.
Une volonté de "ne pas donner des expériences finies"
Dans une interview en interne publiée sur le blog de l'éditeur, Lionel Raynaud, vice-président de la création chez Ubisoft, est revenu sur les lignes directrices données pour le développement ainsi que la volonté de laisser les fins ouvertes :
"Ce qui nous motive, c'est la volonté de ne pas donner des expériences finies. Auparavant, vous aviez cette idée d'un conflit, et de sa résolution, et alors c'est fini, vous avez tué le méchant par exemple. Nous avons construit une Némésis forte et le but du jeu c'est de la tuer ou libérez le pays, ça, nous l'avons fait plusieurs fois dans nos jeux. Mais lorsque vous avez réussi, vous devez quitter le jeu, puisqu'il n'y a plus rien à faire. L'objectif c'était de briser ce principe et dire que vous serez le héros d'une région ou de populations un certains nombre de fois, pas une seule fois. Et si vous vous débarrassez d'un dictateur ou d'un oppresseur, quelque chose d'autre va arriver dans ce monde, et vous aurez un nouvel objectif."
Les fins ouvertes sont bénéfiques pour les joueurs, mais également les éditeurs/développeurs. Et pour cause, ils permettent d'enrichir le contenu du jeu, par le biais de DLCs et de contenus additionnels. Un format économique viable qui, dans le cadre de séries telles qu'Assassin's Creed ou Far Cry, a fait ses preuves. Excepté pour Far Cry 5, dont la fin tombe à côté de ce principe. Toutefois, Assassin's Creed Origins l'aura prouvé via ses deux DLCs, le contenu additionnel peut être satisfaisant sans pour autant être obligatoire pour qu'un jeu soit complet.
Bien évidemment, les fins ouvertes peuvent également laisser une porte ouverte à divers abus et des DLCs à gogo, motivés par l'attrait du gain. Là encore, la réussite de l'opération dépend de l'éditeur et des développeurs. Les fins ouvertes ont des bons et des mauvais côtés. Ce qui suit cette fin ne dépend plus des joueurs, ces derniers ne pouvant qu'attendre et espérer pour le mieux. Maintenant, c'est à Ubisoft de prouver que cette volonté est bien réelle et que l'expérience de jeu est prioritaire sur les résultats financiers.
Par Guiguiche, il y a 6 ans :
Je suis content à l'idée de continuer à jouer mais ça va dans le sens des DLCs et des dérives...
Répondre à ce commentaire
12
0