Critique Les Animaux Fantastiques 2 : les Crimes de Grindelwald. Synopsis, casting, date de sortie

14 novembre 2018 à 9h27

Le second opus des Animaux Fantastiques débarque au cinéma en 2018. Norbert Dragonneau sera de retour dans les Animaux Fantastiques 2 : les Crimes de Grindelwald

En 2016 le monde magique d'Harry Potter était de retour au cinéma dans Les Animaux Fantastiques. On pouvait y suivre les aventures de Norbert Dragonneau, jeune sorcier britannique qui arrivait aux Etats-Unis. Ce fan de créatures magiques était accusé d'avoir introduit des créatures magiques à New York et semé la terreur. On apprendra plus tard qu'il s'agissait en réalité de l'infâme Grindelwald. Depuis, les fans attendent la suite avec impatience et veulent découvrir la confrontation entre Grindelwald et Albus Dumbledore. Ce n'est pas pour tout de suite, mais on pourra connaitre une nouvelle partie de l'histoire dans Les Animaux Fantastiques 2 : les Crimes de Grindelwald en 2018.

Les événements prendront place quelques temps après l'arrestation de Grindelwald. Le méchant sorcier va s'évader et chercher à rassembler des sorciers de sang-pur. La seule personne capable de l'arrêter sera Albus Dumbledore. Le futur directeur de Poudlard va devoir faire équipe avec Norbert Dragonneau pour stopper son ami d'enfance avec lequel il est brouillé depuis la mort de sa petite soeur. 

Un nouveau Dumbledore

Au casting on retrouvera la plupart des têtes du premier film, mais aussi des petits nouveaux. Eddie Redmayne rempile dans le rôle de Norbert Dragonneau, tout comme Katherine Waterston et Dan Fogler dans la peau de Tina Goldstein et Jacob Kowalski. Ezra Miller sera de retour alors qu'il était mort à la fin du premier opus. On a hâte de savoir comment il va ressusciter. Du coté des petits nouveaux, on peut noter la présence de Johnny Depp, on avait pu l'apercevoir à la fin du premier film, mais c'est maintenant que Grindelwald va prendre toute sa dimension. Jude Law rejoint lui aussi le casting, il incarnera le célèbre Albus Dumbledore. Pour la première fois on va découvrir le directeur de Poudlard dans sa jeunesse. 

Ce nouvel opus sera toujours réalisé par David Yates et écrit par J.K. Rowling. Les Animaux Fantastiques 2 : les Crimes de Grindelwald sortira dans les salles françaises le 14 novembre 2018.

Test du Les Animaux fantastiques 2 : les Crimes de Grindelwald

Cela faisait deux ans que nous attendions le deuxième volet des Animaux Fantastiques, la deuxième saga issue du célèbre Wizarding World de J.K. Rowling. Les fans français, qui ne l'ont pas vu lors de l'avant-première mondiale qui s'était tenue à Paris, ou lors des avants-premières qui ont été diffusées hier dans presque tous les cinémas de France, pourront y aller dès aujourd'hui. Nous l'avons vu, et nous vous donnons un avis que nous espérons le plus objectif possible. Cette critique sera divisée en deux parties : une partie sans spoil, suivie d'une partie avec spoil. 

Critique sans spoil

Alors on ne va pas y aller par quatre chemins : on passe un très bon moment devant Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald. Cependant, on ne peut s'empêcher, pour diverses raisons, d'être très frustrés, et ce même si on est un fan absolu de l'univers créé par J.K. Rowling. 

Les Animaux Fantastiques commence quelques mois après la fin du premier volet. Grindelwald s'est échappé. Sollicité par le Ministère de la Magie, Albus Dumbledore, seul sorcier pouvant battre Grindelwald, fait appel à son ancien élève Norbert Dragonneau pour déjouer les plans du célèbre Mage noir. Ce sera l'occasion pour Norbert de recroiser la route de Jacob, Tina et Queenie, ses amis qu'il a rencontrés à New York dans le premier volet. 

Une des plus grandes qualités des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, c'est qu'il s'agit d'un volet faisant merveilleusement la jonction entre la saga Les Animaux Fantastiques et la saga Harry Potter. La présence d'Albus Dumbledore et des scènes à Poudlard avaient déjà été teasés dans les bandes-annonces. Mais d'autres personnages bien connus de l'univers Harry Potter apparaissent ou sont mentionnés, parfois indirectement. Le spectateur fanboy s'amuse donc à traverser un univers qu'il connait par coeur et à s'amuser des correspondances entre les deux sagas. Cependant, cette qualité est aussi un défaut, et ce pour deux raisons : tout d'abord, alors que la communication de la production du film se reposait beaucoup sur la présence de Dumbledore (quitte à ce que ce personnage éclipse par sa seule présence les personnages principaux de cette nouvelle saga), le célèbre professeur de Poudlard n'apparait finalement que dans quelques scènes. Le second problème, c'est que J.K. Rowling tombe bien souvent dans du fan service, assez mal géré, et finalement assez peu logique relativement au reste de la saga (je m'expliquerai d'avantage dans la partie avec spoil). 

Le film souffre également d'un scénario inutilement complexe, reposant sur des éléments assez dispensables. Toute une partie de l'intrigue aurait pu être effacée sans que cela ne porte préjudice à l'Histoire. D'autant plus que cette branche du scénario occupe beaucoup de place, et met finalement en retrait Grindelwald, plus grand atout de la nouvelle saga. 

Niveau réalisation, les fans de Harry Potter et du premier volet des Animaux Fantastiques ne seront nullement dépaysés. David Yates fait son job, merveilleusement bien, et démontre toute sa maîtrise dans le Wizarding World. L'introduction du film est sans aucun doute la plus réussie de tout le Wizarding World. Les scènes à Poudlard, qui jouent beaucoup la carte de la nostalgie, sont très réussies et le Paris de Rowling est très beau. Mention spéciale pour le combat final au cimetière du Père-Lachaise, qui n'est pas sans rappeler les films d'horreur de la Hammer, dont on suspecte qu'ils furent parmi les inspirations de Rowling et de Yates. 

Les acteurs sont également très bons, et les personnages, anciens et nouveaux, sont très attachants. Le quatuor du premier film, Norbert, Jacob, Tina et Queenie, est toujours aussi plaisant. Surtout Norbert, personnage à la fois fragile et puissant, héros qui (à mon sens) n'a rien à envier à Harry Potter. Jude Law interprète à merveille Dumbledore, plein de charisme et d'intelligence goguenarde. Quant à Johnny Depp, il interprète Grindelwald magnifiquement bien, et nous ferait presque oublier quelques-uns de ses derniers rôles, dans lesquels il était devenu une caricature de lui-même. A la fois sobre et menaçant, Grindelwald s'avère être un méchant beaucoup plus mémorable que Voldemort. Mais les nouveaux personnages qu'introduit le film sont pour moi encore plus intéressants. Leta Lestrange, Thésée Dragonneau et Nagini font des débuts très prometteurs dans le Wizarding World, et s'avèrent à mes yeux beaucoup plus intéressants que Croyance Bellebosse. 

Enfin, la musique de James Newton Howard, si elle n'égale pas les musiques composées par John Williams, restent néanmoins toujours aussi plaisantes. Peu de nouveaux thèmes, mis à part celui de Dumbledore et celui de Leta. Mais on se surprend à aimer intensément les thèmes introduits par le premier film. Il manque peut-être cette ambiance parfois jazzy, très réussie dans le premier film des Animaux Fantastiques. 

Critique avec spoils 

Si le film possède de très nombreuses qualité (nouveaux personnages, jeu d'acteur, décors, costumes, musique, ponts entre les deux sagas), il possède néanmoins quelques défauts. Le premier, un scénario un peu brouillon, avec un axe narratif assez inutile. 

Ce qui tend à rendre le scénario un peu brouillon, c'est qu'il repose sur un jeu du chat et de la souris géant. Norbert cherche Tina. Tina cherche Croyance. Leta et Thésée cherchent Croyance et Norbert. Jacob cherche Queenie. Queenie cherche Tina. Grindelwald cherche Croyance. Croyance cherche qui il est vraiment. Et cherche donc, sans le savoir vraiment, Leta. 

Le problème, c'est que la quête de Croyance aboutit sur une fausse révélation. Tout au plus permet-elle de révéler le sombre passé de Leta Lestrange, sans que ce dernier soit véritablement convaincant. Leta aurait causé, de manière accidentelle, la mort de son frère, parce qu'elle aurait échangé son frère avec un autre bébé (Croyance), parce qu'il pleurait et qu'elle en avait marre de l'entendre. Sauf que le bateau a coulé comme le Titanic, et son frère s'est noyé alors que le bébé qu'elle a échangé (Croyance), non. On a fait mieux comme background. D'autant que J.K. Rowling aurait gagné, je trouve, à ne pas révéler dans ce film le passé de Leta (surtout pour aboutir à un background comme ça...). L'interprète du personnage, Zoë Kravitz (Big Little Lies) interprète si bien le personnage torturé, mais discret, que l'auteure anglaise aurait pu se servir des qualités inhérentes à l'actrice pour garder la discrétion sur le passé de son personnage. D'autant que, je le rappelle, cette révélation n'a d'intérêt que pour nous montrer qu'on a été menés en bateau pendant une heure de film. 

L'autre grande révélation du film, c'est la véritable identité de Croyance. Il serait en vérité Aurélius Dumbledore, le frère caché (?) d'Albus Dumbledore. On se demande bien comment Dumbledore aurait pu ignorer qu'il avait un frère caché, mais bon, ce n'est pas très important. Pourquoi pas. Ce qui me dérange plus, c'est que si Grindelwald s'intéressait tant à Croyance, c'est parce que lui-même ne pouvait combattre Dumbledore, du fait du pacte de sang qui les unissait et les empêchait de se combattre. Grindelwald tente donc d'utiliser le frère caché (???) de Dumbledore pour combattre son ancien ami. Est-ce du fait de la puissance des Dumbledore ? Ou est-ce parce qu'il compte utiliser, au travers de Croyance, la culpabilité d'Albus Dumbledore concernant la mort d'Ariana Dumbledore, sa soeur ? La seconde possiblité me semble plus intéressante que la première. Néanmoins, étant donné que Dumbledore peut désormais (grâce à Norbert) détruire le pacte de sang, cela signifie que Grindelwald (bien qu'il ne le sache pas encore) n'a finalement pas besoin de Croyance pour affronter son plus grand ennemi. Donc tout l'axe narratif concernant Croyance sur les deux derniers films n'est finalement pas si utile que ça... D'autant plus que si Dumbledore affronte Croyance avant d'affronter Grindelwald, cela risque de reporter au moins d'un film le combat tant attendu entre le plus grand sorcier de tous les temps et son plus grand rival. 

Autre défaut, c'est un fan service parfois très mal géré. Et l'exemple le plus probant est la présence, à deux reprises, de Minerva McGonagall, déjà enseignante à Poudlard. Problème. D'après les informations, confiées et confirmées à de nombreuses reprises par J.K. Rowling, Minerva McGonagall est né en octobre 1935. Soit huit années après les événements des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grinderlwald. On me rétorquera peut-être qu'il s'agit peut-être de sa mère, mais ce n'est pas possible : sa mère s'appelle Isabelle Ross. Et il ne peut s'agir non plus de sa grand-mère paternelle, puisque c'est une moldue. Je connais bien ma leçon. Donc, huit années avant sa naissance, Minerva McGonagall enseignait déjà à Poudlard. Plus sérieusement, cela implique que J.K. Rowling devra faire des modifications concernant sa date de naissance. Tout en s'exposant à quelques problèmes de logique interne. Pour que McGonagall soit enseignante à Poudlard en 1927, cela impliquerait qu'elle soit née aux alentours de 1900. Donc, lors de la Bataille de Poudlard, elle a aux alentours de 98 ans. Ceci dit, les deux scènes dans laquelle elle apparait sont assez plaisantes. 

En outre, j'ai beaucoup apprécié le devenir de certains personnages, notamment celui de Queenie. Désirant que son amour pour Jacob puisse être accepté par la communauté magique, elle rejoint les rangs de Grindelwald. Il en ressort que cette nouvelle saga s'annonce moins manichéenne que Harry Potter. Les alliances se font et de défont, et il ne nous faudra pas attendre le dernier volume pour apprendre que même dans les personnages les plus sombres, la lumière peut parfois percer et inversement (cf. le personnage de Rogue). 

Conclusion

Il en ressort que Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald comble en soit toutes mes attentes de fan de Harry Potter. Le film est rythmé, dynamique, les personnages sont convaincants. Les ponts entre les deux sagas sont jouissifs, et nous permettent de créer des repères tout en jouant la carte de la nostalgie. Néanmoins, on regrettera un fan service parfois mal joué, entrant en contradiction avec la saga, et un scénario inutilement complexe. 

Clément, enfant des années 90 bercé par Star Wars, Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux et Retour vers le futur. Passionné de nouvelles technologies depuis tout petit, je suis un touche à tout qui aime partager mes connaissances et apprendre des autres. On peut parler de Marvel pendant des heures, mais je suis aussi incollable en Disney. Signe particulier : une mémoire d'éléphant qui permet d'être un monstre en blind test.

Articles de Clément Rigaut
count