5 preuves que PlayStation continue de se tirer une balle dans le pied
Ces dernières années, PlayStation a été incontestablement le leader des consoles de jeu vidéo. Des consoles qui s'écoulent comme des petits pains, couplées à des exclusivités marquantes, ont permis au géant japonais de s'implanter dans des millions de salons à travers le monde. Mais depuis quelques temps, PlayStation continue de se tirer une balle dans le pied. La concurrence est rude et malgré les affinités, PlayStation pourrait bien perdre certains de ses joueurs fidèles.
1) le rejet de la suite de Days Gone
Dans un nouveau rapport publié le 9 avril dernier, Jason Schreier, journaliste chez Bloomberg, a révélé que Sony Bend, connu comme étant le studio derrière Days Gone, avait pitché en 2019 une idée de suite à Sony pour son jeu de survie post-apocalyptique. Accusant "un cycle de développement lent" et "des critiques mitigées à son lancement, malgré une rentabilité", Sony décide de ne pas poursuivre la licence. Sony Bend serait actuellement en train de s'atteler à un nouveau projet maison.
Même si les détracteurs de Days Gone se réjouissent sans doute de cette nouvelle, il est difficile de voir d'un bon œil cette décision. Et pour cause, alors que Microsoft rattrape son retard dans une "guerre des consoles" hypothétique, mais vendeuse, Sony ne souhaite plus prendre de risques. Days Gone étant tout de même le 19e jeu le plus vendu de 2019 aux Etats-Unis, dans une année ayant vu débarquer les annuels Call of Duty et FIFA, mais également Pokémon Epée et Bouclier, Star Wars: Jedi Fallen Order ou encore Borderlands 3 et Mortal Kombat 11. Nombreux sont les joueurs à avoir attendu une suite, en vain désormais. Avec un développement débuté début 2015 et une sortie au mois d'avril 2019, Days Gone n'aura pas nécessité un temps si étalé que ça.
Néanmoins, les coûts de développement ayant augmenté, il est possible que Sony souhaite rentabiliser plus tôt ses projets. L'année dernière, Shawn Layden, ancien directeur de Sony Interactive Entertainment Worldwide Studio, expliquait lors d'un salon barcelonais que les studios devraient se diriger vers des jeux plus courts, afin de profiter de temps de développement réduits tout en proposant une expérience vidéoludique plus appréciable car ne s'éternisant pas, à contrario des derniers Assassin's Creed, pour ne citer qu'eux, dont la campagne traine dans la longueur.
2) Hideo Kojima ne serait pas gardé sous l'aile de PlayStation
Hideo Kojima œuvre pour l'écurie PlayStation depuis 1995. Au sein de Konami, le génie japonais travaille main dans la main avec l'éditeur depuis plus de deux décennies. Malgré quelques jeux multi-plateformes, la majorité des titres sur lesquels Kojima a travaillé sont des exclusivités PlayStation. En 2015, après la création de son propre studio baptisé sobrement Kojima Productions, le Japonais annonce qu'un partenariat a été mis en place entre son studio et Sony Computer Entertainment en vue du développement d'une future exclusivité. Un projet qui se fera connaître sous le nom de Death Stranding et qui sera une exclusivité PlayStation durant 8 mois, avant de sortir sur PC.
Mais si l'on en croit les informations de l'insider Shpeshal_Ed, invité au micro du podcast Xbox Era, Hideo Kojima aurait été poussé vers la sortie par Sony lorsque ce dernier serait venu voir l'éditeur pour lui proposer son prochain jeu. Une surprise de taille à laquelle ne devait pas forcément s'attendre le créateur japonais. Selon Shpeshal_Ed, Sony aurait jugé les ventes de Death Stranding "décevantes" et donc trop basses pour que leur collaboration continue. Des ventes qui ne semblent toutefois pas si décevantes que ça puisqu'en mai 2020, Kojima annonçait lui-même que Death Stranding s'était suffisamment écoulé pour compenser les coûts de développement et même générer des bénéfices, sécurisant au passage le financement du prochain jeu du studio.
Sony se serait donc détaché de l'un de ses créateurs tiers les plus célèbres pour, encore une fois, ne prendre aucun risque. Et si cette porte ne répond pas, Kojima toque à une autre. Malgré quelques pourparlers avec Google Stadia, ce serait bel et bien avec Microsoft que les discussions seraient les plus avancées. Selon l'insider, un accord serait même quasiment finalisé. Un changement de crèmerie qui n'est pas en faveur de Sony, qui perd ainsi une éventuelle excellente exclusivité.
3) la mort du PlayStation Store sur PS3, PS Vita et PSP
La conservation et Sony, ça fait deux. Le mois dernier, Sony annonçait la fermeture du PlayStation Store pour sa PlayStation 3, sa PlayStation Vita et sa PlayStation Portable. Le premier coup d'épée tombera le 2 juillet prochain avec la fermeture du PS Store de la PS3, suivi d'un second coup de lame le 27 août pour le PS Store de la PS Vita et de la PSP. Sony ne le cache pas et explique abandonner ces services au profit de ceux de la PlayStation 4 et 5. Des stores qui ne devaient plus être rentables pour le géant, qui décide au passage de réaliser des économies bienvenues.
Néanmoins, à l'ère du tout digital, une telle décision fait tâche. Alors que, d'un côté, Microsoft met l'accent sur la préservation et la rétrocompatibilité depuis maintenant plusieurs générations de consoles, Sony fait sonner le glas d'un service apprécié par certains irréductibles. Sony prouve une nouvelle fois que le rétro n'est pas très haut dans sa liste des priorités. Reste à savoir si les préjudices seront sévères. Bien que ces stores soient désertés depuis longtemps par le plus grand nombre, certains amoureux de jeux rétro, soucieux de terminer leurs catalogues ou tout simplement en quêtes de jeux "anciens", risquent bien de changer de crèmerie.
Selon les estimations, ce sont près de 150 jeux qui disparaîtront totalement après la fermeture des stores. Des jeux PlayStation disponibles uniquement en versions dématérialisées qui ne pourront donc plus être achetés nulle part. Sony semble souhaiter arrêter les dépenses jugées "inutiles" pour se focaliser sur l'avenir. D'ici cet été, les amoureux de vieux jeux pourront jeter un dernier coup d'œil dans le rétro. Côté Microsoft, aucune fermeture de store n'est à prévoir.
4) un lancement de la PS5 en demi-teinte
En novembre dernier était lancée la PlayStation 5. Une console next-gen disponible en deux modèles : l'un doté d'un lecteur de disque, l'autre non. Malgré un lancement "record", la console reste introuvable. La demande est trop forte et les stocks beaucoup trop faibles. Quelques exemplaires sont toujours visibles sur des sites de revente à des prix gonflés, bien que les ventes semblent ralentir depuis quelques mois. Mais outre les stocks ridicules, c'est le manque de jeux au lancement qui fait relativiser.
En dehors d'Astro's Playroom et le remake de Demon's Souls, la console ne compte aucune véritable exclusivité. Il est vrai que les catalogues de lancement des consoles précédentes n'étaient pas forcément plus séduisants, néanmoins, les stocks de consoles n'étaient pas pour autant aussi faibles. De plus, la situation ne va pas forcément s'améliorer dans les mois à venir. Les réapprovisionnements de consoles devraient rester faibles et les prochaines exclusivités ne donnent aucune nouvelle. Bien que l'adage "pas de nouvelles, bonnes nouvelles", puissent s'appliquer, il est difficile de croire que l'avenir ne sera pas pavé d'embûches.
Avec la pandémie de coronavirus qui ne semble pas prendre en vitesse, il est probable que Sony fasse une croix sur certaines de ses exclusivités PS5. En février, Sony annonçait notamment le report de Gran Turismo 7 à 2022, attendu initialement pour cette année. Il est probable que Horizon Forbidden West et God of War: Ragnarok, tous deux attendus pour cette année, fassent également l'objet de report. Quoiqu'il en soit, malgré un lancement officiel en novembre dernier, la PlayStation 5 peine à s'installer durablement dans le paysage vidéoludique, malgré une hype inégalée.
5) des services qui peinent à se démarquer
Bien que les constructeurs se démarquent généralement par la qualité de leurs consoles et leurs exclusivités, c'est en misant sur ses services que Microsoft a su faire la différence. Et malheureusement pour les amoureux des réalisations de Sony, le géant japonais est à la traîne. Aujourd'hui, pour 9,99 €/mois, il est possible d'accéder à plus de 100 jeux console récents ou non, des nouveautés régulières mais surtout aux jeux Xbox Game Studio le jour de leur sortie, tout ça grâce au Game Pass.
Que l'on apprécie ou non les exclusivités de Microsoft, il est indéniable que le Xbox Game Pass est une pure merveille. Et si vous possédez un PC et/ou un smartphone sous Android en plus d'une Xbox, l'offre est accessible sur les deux supports pour quelques euros de plus par mois. Un service qui fait rêver les gros joueurs, d'autant qu'aucun équivalent n'est trouvé sur le marché actuellement. Microsoft et Xbox font donc la course en tête de ce côté depuis maintenant plusieurs années.
Côté Sony, les fonctionnalités en ligne sont désormais payantes et la seule plus value de son PlayStation Plus réside réellement en l'existence de jeux gratuits à récupérer chaque mois. Une manière pratique néanmoins d'agrandir sa bibliothèque sans réfléchir. En dehors de cet atout, le PlayStation Plus ne se démarque pas, mais reste obligatoire pour les joueurs souhaitant jouer en ligne. Des rumeurs évoquaient l'arrivée d'un service PlayStation semblable au Game Pass de Xbox. Encore faut-il que ce dernier soit annoncé un jour.
Le fait de publier les exclus sur PC a été pour moi le plus aveu de faiblesse et que plus le temps passe plus la marque Playstation perd en prestige.
Kojima a perdu de sa superbe après MGS, Death Stranding c'est plus une experience qu'un jeu narratif.
Etant fan PS, je vais basculer vers le PC, la PS4 sera ma dernière.
- days gone est un bon jeu mais n’a rien apporté à Sony de particulier
- le dernier jeu ( et peut être l’avant dernier) ne sont foufou non plus
- psstore ...vous donnez la contradiction dans l’article
- vente de ps5 ...il me semble que vous nous faisiez part de vente record dans d’autres articles
- service à la peine : psplus et psnow ...certes plus coûteux ( et encore certaines promo permettent une équivalence ) ça en donne dû jeux dispo !
Je suis pas très inquiets pour eux !
Seule chose sur laquelle je suis d’accord ...les exclus PS5 ....ridicule en nombre ...500€ pour 2 vrais exclus
Donc garder un Kojima pourrait peut être se justifier d'un point de vue renommée, style tu le sors de son placard tous les X temps pour dire "hé c'est nous qu'on l'a et il a fait ce truc nul mais on s'en fiche on fait de l'art"et empêcher par là même que d'autres l'aient... mais ça a un coût financier. Et s'ils estiment qu'il coûte plus cher qu'il peut rapporter, ben au revoir, tout simplement. Après Death Stranding, y a vraiment encore beaucoup qui achèteraient son prochain jeu les yeux fermés day one, voir encore mieux pour eux en précommande ?
Donc oui ces décisions sont des décisions basées sur l'argent. Se révéleront t'elles payantes ? Ben quitter une plate forme actuelle veut aussi dire pour beaucoup quitter une communauté, des potes qui feront pas forcément tous le même changement.
Donc beaucoup vont avaler leur couleuvre et en redemander. Comme avec Microsoft, Android, Apple...
La où Microsoft fait peut-être un peu plus fort c'est en ayant des gros titres dès la sortie. Mais ça doit coûter des millions, et Sony en a beaucoup moins que Microsoft.
Le PsNow n’a juste rien à voir avec le Gamepass au niveau de la qualité des jeux. Ils sont largement meilleurs sur le Gamepass.
Et je dis ça en toute objectivité, je joue principalement sur PC mais aussi sur PS4, XboxOne et Switch.
Mais sinon pour le reste je suis d'accord, surtout le point 4/, sony prend les joueurs pour des cons à mentir implicitement ou par omission, c'est obligé que cela va payer a force.