Une ambre contenant un oisillon vieux de 100 millions d'années découverte dans un musée chinois
Après la queue d'un dinosaure à plumes retrouvée en décembre dernier, place cette fois, à un oiseau. Un oisillon pour être exact, piégé dans une ambre vieille de 100 millions d'années. La majorité de son crâne, le cou, une aille partielle, sa queue et les pattes sont compris dans le lot, faisant de cette ambre une découverte majeure.
Piégé dans une ambre depuis 100 millions d'années
Direction la Chine et plus particulièrement un musée dans lequel le personnel s'est aperçu qu'une ambre était moins commune que les autres. Et pour cause, un oisillon y était piégé, et ce, depuis 100 millions d'années. Après sa découverte, le musée a immédiatement contacté Lida Xing de la China University of Geosciences de Pékin, qui a ensuite mené les recherches, en compagnie de son équipe. Après investigation, l'ADN n'est pas utilisable. Ce n'est donc pas avec cette ambre que le prochain Jurassic Park ouvrira ses portes.
Toutefois, Lida Xing et son équipe sont parvenus à identifier la famille de ce spécimen. Il appartient aux Enantiornithes, une sous classe d'animaux vivant au Crétacé, et aujourd'hui disparus. L'ambre a également conservé quelques unes des couleurs du plumage de l'oisillon, principalement marron dans le cas présent. Cet oiseau préhistorique possédait des griffes sur ses ailes, lui permettant de grimper aux arbres. Selon Ryan McKellar du Royal Saskatchewan Museum de Regina au Canada, cette particularité les rendraient particulièrement propices à s'engluer dans de la sève.
Cette découverte permet également aux chercheurs d'émettre certaines hypothèses. Étant donné que cet oisillon possédait davantage de plumes sur les ailes et sur la queue que sur le torse, il est probable que leur corps en était dénué d'une partie, contrairement aux oisillons actuels. Plutôt qu'un bec, ces oiseaux étaient dotés d'une mâchoire et de dents. Toutefois, cet oisillon n'a pas eu le temps de connaitre la poussée de ses premières dents. L'ambre a été découverte en Birmanie, en Asie du Sud-Est, il y a quelques années, avant d'être emmenée dans le musée.
La Chine fait plutôt exception à cette tendance puisqu'ils se sont vite rendu compte que leur territoire était une véritable mine de fossiles extrêmement bien conservés et exceptionnels dans le monde. Le truc, c'est que quand on trouve un fossile, on ne travaille pas tout de suite dessus. Il faut les subventions, le temps et surtout l'équipe.
Bien souvent, des pièces comme celle-ci finissent dans les archives d'un musée et ce n'est parfois que plusieurs années après qu'on les "redécouvre". Ce n'est pas un phénomène si rare, mais effectivement c'est triste car cela montre clairement que la paléontologie n'a pas la cote auprès des états et les paléontologues sont donc directement entravés dans leurs recherches à cause du manque d'attention et de moyens. La plupart du temps, les excavations et les recherches les mieux financées par l'état concernent les gros dinosaures impressionnants, car ça fait parler et ça attire des visiteurs dans les musées et donc ça génère de l'argent pour l'état. Malheureusement, les "petits" organismes qui en jettent moins la vue n’intéressent pas les gens qui sont trop cons pour admirer ce genre de trouvailles.
Au moins le bébé t-rex tu peux toujours le dresser