Andrew Garfield déçu de son expérience en tant que Spider-Man, voilà pourquoi

Super-héros populaire s'il en est, Spider-Man a eu le droit à un sacré lot d'adaptations au cinéma. La dernière en date, prenant la forme d'une trilogie qui se confluera le mois prochain, s'inscrit directement dans le Marvel Cinematic Universe et voit le rôle de Peter Parker campé par Tom Holland. Mais avant ça, ce sont trois films avec Tobey Maguire dans le rôle principal et réalisés par Sam Raimi entre 2002 et 2007 qui ont donné ses lettres de noblesse au super-héros sur grand écran. Quelque soit la trilogie que l'on préfère, les deux auront su rendre justice à l'homme-araignée tout en rencontrant un gros succès au box office mondial. Mais entre les deux, c'est une autre trilogie jamais finalisée qui devait prendre place, celle des Amazing Spider-Man. 

La naissance des Amazing Spider-Man

En 2011 devait voir le jour Spider-Man 4, quatre ans après la sortie du troisième volet de la trilogie originale de Sam Raimi. Seulement l'homme et son équipe se retirent du projet. C'est donc un premier reboot qui est envisagé par Sony Pictures, et celui-ci sera cette fois réalisé par Marc Webb, qui n'a alors pas une grande filmographie à son actif. Pour le rôle principal, c'est Andrew Garfield, révélé par The Social Network en 2010, qui est choisi. 

Approchant la trentaine, l'acteur a pourtant une apparence parfaite pour incarner l'adolescent qu'est Peter Parker. C'est donc ce qu'il fait dès 2012, année lors de laquelle sort The Amazing Spider-Man. Le super-héros est alors opposé au docteur Curt Conors, devenu le Lézard. Côtés amour, Marie Jane Watson laisse sa place à place à Gwen Stacy, interprétée par Emma Stone. C'est à cette occasion que celle-ci rencontre Andrew Garfield et que débute une relation amoureuse de quelques années entre eux. Mais ce bon souvenir n'a cependant pas permis à l'acteur d'oublier la désillusion que fut cette aventure.

L'immense désillusion d'Andrew Garfield

Car si le reboot rencontre un certain succès critique et commercial, sa suite sortie en 2014, The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros, est en revanche un échec cuisant. En plus d'être globalement mal reçu, ses résultats au box-office sont décevants puisque le long-métrage fait moins bien que son prédécesseur et que la trilogie de Raimi. Résultat des courses, la production d'un troisième épisode est annulée et la trilogie avortée. Un coup dur pour Andrew Garfield, grand passionné de l'homme araignée depuis son enfance.

Ce que l'acteur américano-britannique a eu du mal à digérer, c'est surtout la raison qui a poussé Sony Pictures à mettre un terme au projet : l'argent. S'il est bien conscient que sa naïveté peut surprendre, il déclare avoir mal vécu le fait de se rendre compte qu'il ne s'agissait pas d'un projet de passionnés, mais avant tout d'un investissement fait par une société attendant un retour financier :

Je suis passé d'un garçon naïf à la nécessité de grandir. Comment est-ce que j'aurais pu imaginer que ça serait une expérience authentique ? Il y a des millions de dollars en jeu et c'est ce qui guide le navire. Ce fut un gros réveil et ça m'a fait mal. Andrew Garfield

L'acteur, lors de son interview avec The Guardian pour la promotion de son prochain film Tick, Tick... Boom !, est même allé jusqu'à dénoncer un argent qui "corrompt" tout. Certains y verront de la naïveté, là où d'autres seront heureux de voir un acteur qui place la passion avant le reste. 

Quand vous ajoutez les forces du marché, les groupes de test... soudain l'accent est beaucoup moins mis sur l'âme du projet en lui-même et plus sur comment être sur de faire autant d'argent que possible. Et j'ai trouvé ça triste à en briser le coeur. Andrew Garfield

La question est désormais de savoir si Andrew Garfield a gardé un goût assez amer de son expérience pour refuser d'apparaître dans Spider-Man : No Way Home le mois prochain.