Des baies australiennes tuent les cellules cancéreuses

Après le miracle des toxines de Coley qui ont été découvertes par un jeune chirurgien au 19e siècle, une équipe de scientifiques aurait trouvé un nouveau moyen de combattre le cancer.

Des scientifiques du laboratoire pharmaceutique QBiotics ont réussi à détruire des tumeurs cancéreuses en utilisant une baie. Cette dernière se trouve en Australie et ne pousse qu’au nord de l’État du Queensland sur un arbre appelé Blushwood. Déjà connue depuis des siècles par les autochtones, cette baie de Blushwood aurait des vertues médicinales. De ce fait, cette baie a permis de créer un médicament expérimental contre le cancer, grâce à l'un de ses composés.

Baptisée EBC-46, cette molécule permet de combattre divers cancers (sein, poumon, prostate, mélanome). Des essais ont déjà été réalisés sur plus de 300 animaux (chien, chat, cheval et diable de Tasmanie) et il semblerait qu'une seule injection dans la tumeur cancéreuse conduirait à la dégradation rapide de cette dernière. Comme l'explique le Dr Glen Boyle, responsable de l'équipe de recherche, "Nous avons réussi à obtenir de très bons résultats suite à l'injection du EBC-46 directement dans les modèles de mélanome, ainsi que dans les cancers de la tête, du cou et du colon".

Selon cette étude, l'injection provoque une nécrose des tissus et une destruction des vaisseaux sanguins. Le Dr Glen Boyle ajoute que "dans la plupart des cas (plus de 70%), le traitement par injection unique a provoqué la perte de la viabilité des cellules cancéreuses dans les quatre heures, et en fin de compte détruit la tumeur". De plus, il n'y aurait aucun effets secondaires après l'injection. L'institut de recherche médicale Berghofer a débuté les tests sur des souris et les essais cliniques chez l’Homme devraient suivre car les autorités sanitaires d'Australie viennent d'approuver.

Malheureusement, cette molécule n'est efficace que sur les tumeurs avec lesquelles elle est en contact direct et l'arbre qui donne les baies miracles ne pousse que dans une petite zone de l'Australie. Espérons que les scientifiques arrivent à trouver un moyen de la synthétiser, cela permettrait d'éviter la chimiothérapie et ses effets secondaires à de nombreux patients.