Batman Day : 10 comics Batman à lire au moins une fois dans sa vie
Tandis que les fans de The Batman ont découvert hier le premier épisode de la série The Penguin de HBO, nous fêtons ce jour le Batman Day, comme chaque troisième week-end de septembre. Pour l'occasion, la rédaction d'Hitek vous propose une sélection de 10 comics Batman indispensables.
#1 The Dark Knight Returns, de Frank Miller (1986)
Sorti la même année que le monumental Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons, The Dark Knight Returns a participé à jeter les bases d'une révolution dans l'écriture des comics américains. Frank Miller invoque un Batman vieillissant sortant de sa retraite pour combattre le crime. Il affrontera d'anciens ennemis, comme le Joker (dans une lutte sanglante) mais également Superman, qui travaille pour un gouvernement américain qui n'a jamais été aussi décadent. D'une noirceur et d'une brutalité inédites pour l'époque, The Dark Knight Returns est un bijou, dont le réalisateur Zack Snyder s'est inspiré pour le film Batman v. Superman (2016). Malheureusement, ses deux suites The Dark Knight Strikes Again et The Dark Knight III : The Master Race ne parviendront pas à reproduire le miracle.
#2 Batman : année un, de frank miller et David Mazzucchelli (1987)
Un an après avoir révolutionné les comics avec The Dark Knight Returns, Frank Miller retrouve le Chevalier Noir de Gotham dans Batman: Année Un. Délégant le dessin au talentueux David Mazzucchelli, Frank Miller raconte conjointement la première année d'activité de Bruce Wayne en tant que Batman et de James Gordon, fraichement débarqué avec sa femme à Gotham City. Le scénariste américain confronte ses deux personnages à la corruption et à la violence de cette ville, dans un récit redoutablement efficace. Régulièrement cité parmi les plus grands comics édités par DC Comics, Batman: Année Un compte parmi les inspirations majeures de de Batman Begins de Christopher Nolan (2005) et The Batman de Matt Reeves (2022).
#3 The Killing Joke, d'alan moore et Brian Bolland (1988)
Sorti en 1988, The Killing Joke est l'un des plus grands comics jamais écrits. En quarante-huit pages seulement, le légendaire Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta, From Hell) parvient à montrer toute la complexité de la relation entre Batman et sa némésis, le Joker. Le scénariste britannique s'offre même le luxe d'offrir une origin story au Clown Prince du Crime. Absolument vertigineux, The Killing Joke est un modèle d'efficacité d'écriture, que subliment les dessins tout aussi précis de Brian Bolland. Aujourd'hui encore, The Killing Joke ne cesse d'impressionner. Adapté en film d'animation, il compte parmi les influences revendiquées par Christopher Nolan pour le film The Dark Knight, et plusieurs éléments sont repris dans les jeux vidéo de la saga Batman Arkham.
#4 Un deuil dans la famille, de Jim Starlin et Jim Aparo (1988)
Sorti dans le sillage de The Dark Knight Returns et Batman: Année Un de Frank Miller, Un Deuil dans la famille de Jim Starlin a été un véritable événement éditorial. Suite à un vote des lecteurs, DC Comics choisit de faire tuer Jason Todd par le Joker. Ce crime particulièrement ignoble marquera profondément les fans. Si des scénaristes comme Frank Miller ont pu critiquer le procédé utilisé par DC Comics, Un Deuil dans la famille demeure l'un des comics Batman les plus appréciés de l'Histoire du héros. Il s'agit également d'une oeuvre essentielle pour comprendre le personnage et sa relation avec le Joker. Les événements qui s'y déroulent auront une importance capitale dans les comics suivants, à commencer par Batman: Silence de Jeph Loeb et Jim Lee.
#5 aRKHAM aSYLUM, de gRANT mORRISON ET dave McKean (1989)
Si le titre Arkham Asylum évoque pour de nombreux fans le premier volet de la tétralogie vidéoludique Batman: Arkham, c'est également le titre d'un one-shot publié en 1989, écrit par le britannique Grant Morrison (All-Star Superman) et dessiné par son compatriote Dave McKean (The Sandman). Rien de plus normal, puisque la trame du jeu s'inspire grandement du comics. Le Joker provoque une émeute à Arkham, prend le contrôle de l'asile et menace de tuer le personne s'il ne s'y rend pas. En plus de bénéficier des talents de scénariste de Morrison, le parti pris esthétique tranché de Dave McKean, connu notamment pour ses collaborations avec Neil Gaiman (The Sandman, Violent Cases, Mr Punch), font de ce chef-d'oeuvre une expérience unique.
#6 Un long Halloween, de Jeph Loeb et Tim Sale (1996)
Régulièrement cité (à raison) parmi les plus grands comics de l'univers Batman, Un long Halloween est le fruit de la collaboration entre les excellents Jeph Loeb et Tim Sale. Le jour d'Halloween, le neveu de Carmine Falcone est abattu de deux balles dans la tête par un mystérieux tueur en série, Holiday, qui tue chaque jour férié. Batman, qui lutte contre la pègre aux côtés du commissaire Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, cherche à découvrir l'identité du meurtrier. Sur son chemin, Batman croisera la route du Joker, de Catwoman, de L'Épouvantail, de Poison Ivy et du Sphinx. Ayant eu pour professeur les cinéastes Milos Forman (Amadeus) et Paul Schrader (Blue Collar, scénariste de Taxi Driver et Raging Bull), Jeph Loeb renoue avec le film noir avec un talent inouï. L'approche très graphique du dessin de Tim Sale, proche d'un Mike Mignola (Hellboy), sublime le récit de Loeb. Un Long Halloween compte parmi les inspirations principales du film The Batman de Matt Reeves (2022). Sa suite, Amère Victoire (2002), qui aurait pu figurer dans cette sélection, a quant à elle inspiré la série The Penguin (suite directe du film de Matt Reeves), dont le premier épisode est sorti sur Max ce vendredi et reprend le personnage de Hangman, le Tueur au Pendu.
#7 Batman: Silence, de Jeph Loeb et Jim Lee (2002)
Après l'extraordinaire Un Long Halloween, Jeph Loeb revient en 2002 dans l'univers Batman avec l'excellent Silence. À l'instar de ce premier tour de force, Batman y affronte toute une galerie d'antagonistes iconiques, tels que Le Joker, Poison Ivy, Harley Quinn, Killer Croc, Ra's al Ghul ou encore Le Sphinx. Tous font partie d'une gigantesque conspiration, créée par un nouvel ennemi de l'Homme Chauve-Souris : Silence. Mené tambour battant, le scénario de Jeph Loeb est sublimé par les dessins splendides de Jim Lee, dont c'est assurément l'un des meilleurs travaux. À lire de toute urgence !
#8 Les derniers jours du chevalier noir, de Neil Gaiman et Andy Kubert (2009)
Réputé comme étant l'un des plus grands scénaristes de bandes-dessinées au monde, aux côtés d'Alan Moore, le britannique Neil Gaiman est bien évidemment l'auteur de The Sandman. Mais sa collaboration avec DC Comics ne se limite pas à ce seul chef-d'oeuvre, puisqu'il est également le scénariste du poétique Black Orchid (1988) et de Whatever Happened to the Caped Crusader ?, traduit en français sous le titre Les Derniers Jours du Chevalier Noir. Écrit sous le modèle de What Happened to the Man of Tomorrow ? d'Alan Moore, ce comics commence par la mort de Batman. Anciens alliés et ennemis se réunissent lors de la veillée funèbre et se remémorent le Chevalier Noir. C'est l'occasion pour Neil Gaiman, dont la passion pour les mythes et légendes n'est plus à prouver, de travailler sur le personnage Batman en tant qu'icône. Excellent !
#9 La Cour des Hiboux, de Scott Snyder et Greg Capullo (2011)
En 2011, DC reboote entièrement son univers avec le New 52. Le scénariste Scott Snyder, qui s'est illustré avec la série American Vampire qu'il a co-créée avec Stephen King, et le dessinateur Greg Capullo sont chargés du renouveau des comics Batman. Pour leur première histoire, La Cour des Hiboux, Snyder et Capullo s'intéressent à l'Histoire même de la ville de Gotham à travers une société secrète qui la contrôle dans l'ombre et envoie des assassins (les Ergots) faire le sale travail. Une enquête passionnante !
#10 White Knight, de Sean Murphy (2018)
Non content d'être la plus grande Némésis de Batman, le Joker est par sa nature même un véritable terrain de jeu pour les scénaristes de comics. C'est ce qu'illustre parfaitement le scénariste et dessinateur américain Sean Murphy dans White Knight, dans lequel il bouleverse la mythologie de l'univers Batman : le Joker devient mentalement stable grâce à un traitement médical et s'illustre en politicien intelligent et charismatique, tandis que Batman est réduit au rang de justicier extrême. D'une grande intelligence, ce comics est une grande réussite. On vous le recommande si vous ne l'avez pas déjà lu !